Grand séminaire de Luçon

Grand Séminaire de Luçon
Institution Richelieu
Vaste ensemble de l'ancien Grand Séminaire
Présentation
Culte
Destination initiale
Destination actuelle
Propriété privée
Diocèse
Style
Architecte
Émile Boeswillwald,
Victor Clair,
Pierre Barillaud,
Henri Renaud
Matériau
Ardoise, calcaire, moellon, boiserie en chêne
Construction
Corps central et bâtiments parallèles Sud-Est Sud-Ouest 1851,
Bâtiment Nord-Est 1869
Chapelle 1880
Ouverture
Inauguration
Fermeture
Propriétaire
Privée
Patrimonialité
Protégé par l'AVAP
Chapelle classé remarquable
Localisation
Pays
Commune
Adresse
86 bis Rue du Président de Gaulle
Coordonnées
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Le Grand Séminaire de Luçon, érigé autrefois en collège nommé Institution Richelieu, puis transformé en séminaire, est établi à Luçon, dans le département de la Vendée.

Histoire

La loi Falloux, adoptée le 15 mars 1850 par l'Assemblée législative, permit l'établissement d'écoles primaires et secondaires privées par des individus, des associations ou des congrégations. Cette législation favorisa l'érection de la première école libre de Vendée, connue sous le nom d'institution Richelieu, par l'évêque de Luçon, Jacques Baillès. L'architecte parisien Emile Boeswillwald, a été choisi pour les travaux. Il aurait été inspiré par le collège d'Oscott près de Birmingham, en Angleterre.
Ultérieurement, cette institution évolua pour devenir le grand séminaire[1].

La construction du collège débute en 1851, et l'institution Richelieu ouvrit ses portes en 1856. Toutefois, des retards survinrent dans la finalisation des travaux, en raison de contraintes financières, ce qui entraîna un manque d'équipements essentiels tels que des portes, des lits et une partie du mobilier. Les cours furent assurés par la congrégation des eudistes jusqu'en 1878, puis par des prêtres diocésains. Cependant, des difficultés surgirent, notamment en raison du nombre insuffisant d'enseignants par rapport au nombre d'élèves[1].

La cour du Grand Séminaire jadis.

Le collège fonctionna normalement jusqu'à l'adoption de la loi de séparation de l'Église et de l'État le 9 décembre 1905, qui entraîna sa fermeture. En 1912, les bâtiments furent cédés à la ville de Luçon, qui envisagea de les vendre pour financer la construction d'une école supérieure de jeunes filles, sans succès[1].

Le 19 mai 1914, des catholiques rachetèrent l'évêché et le collège Richelieu. Nonobstant, un nouveau problème surgit : en 1908, le ministre de la Guerre avait prévu la création d'un hôpital temporaire dans certaines parties du collège, qui fonctionna jusqu'à la fin de la guerre[1].

Après 63 ans de service, la décision fut prise de transférer le collège Richelieu à La Roche-sur-Yon. Le grand séminaire ouvrit ses portes à cet endroit en 1921, et y demeura jusqu'à sa fermeture définitive en 1972. Depuis 1989, seule l'aile Est est encore en activité, ayant été restaurée pour accueillir l'établissement des Établières. Cette partie du grand séminaire est désormais la seule propriété de la ville, ayant été revendue lorsque les Établières ont réduit leurs activités[1].

La cessation d'activité du Séminaire a laissé 6 000 mètres carrés de bâtiments et 25 000 mètres carrés de terrain à l'abandon. Ces propriétés, relevant de la municipalité pendant de nombreuses années, ont constitué un fardeau trop lourd à supporter pour la commune. Ainsi, celle-ci a transféré la responsabilité du terrain à un groupe financier en 2007, sur la base de promesses diverses telles que la transformation du bâtiment en un établissement hôtelier haut de gamme et l'adaptation de la chapelle, déconsacrée, en un lieu de spectacles. Cependant, ces plans ont été compromis par la déclaration de faillite du groupe[1].

Devenu propriété privée par la suite, le bâtiment a été complètement délaissé, laissant l'édifice exposé aux dégradations par les actes de vandalisme. Portes et fenêtres ont été détruites, les vitraux et les statues brisés, et les murs couverts de graffitis et de tags variés[1].

Cependant, le 19 décembre 2013, le grand séminaire a été mis en vente par le tribunal de commerce de Nanterre et a été acquis par la famille Palardy. Les nouveaux acquéreurs ont été séduits par ce bâtiment, envisageant d'en faire un lieu idyllique et festif. Leur projet initial incluait la transformation d'une partie en salles de réception et spectacles, avec des chambres à l'étage, tandis qu'une autre aile devait être aménagée en résidence pour personnes âgées à une étape ultérieure[1]. Les opérations de nettoyage et de rénovation ont débuté, suivies d'une journée portes ouvertes le 3 juin 2018, donnant l'occasion aux résidents de Luçon et à leurs voisins de découvrir le patrimoine local. Cependant, les projets ont rencontré des obstacles récurrents, entraînant un arrêt apparent des travaux de restauration[2].

Notes et références

  1. a b c d e f g et h « Le Grand Séminaire » Accès libre [page HTML.], sur Luçon (consulté le )
  2. « Le Grand Séminaire à Luçon », sur Hist PaysMareuillais (consulté le )