Dans la Maison du roi de France, les Grands louvetiers étaient responsables de l'organisation de la chasseaux loups et aux sangliers. Le Grand louvetier prêtait serment de fidélité entre les mains du roi, et les autres officiers de louveterie le prêtaient entre les siennes.
Histoire
Contrairement à ce que certains croient, ce n'est pas François Ier qui créa la charge de Grand louvetier puisqu'il y en avait déjà un en 1308 et qu'en 1467, Pierre Hannequeau y est employé pour ses gages en qualité de Grand louvetier de France, titre qui fut conservé par ses successeurs[1].
Le nombre de loups dans les forêts française était immense, et depuis longtemps le massacre en était en quelque sorte réglementé. Ainsi les Capitulaires, loiscarolingienne, renferment de nombreuses dispositions relatives à la destruction des loups, proposant même des prix à ceux qui les prendraient vivants. Charlemagne voulait que chaque comte établît dans son gouvernement deux louvetiers, et lui envoyât tous les ans les peaux des animaux qu'ils auraient tués ou fait tuer.
Une charge de maître louvetier fut en conséquence fondée près de la couronne pour imprimer aux chasses une impulsion forte en même temps que rassurante pour les populations. Nous n'avons pu retrouver la date de cette institution ; mais de même que le maître fauconnier était devenu grand fauconnier en 1250 ; le maître veneur, grand veneur en 1413 ; le maître louvetier fut créé avec la charge de grand louvetier en 1467, dans la personne de Pierre Hannequau (c'est l'époque où les charges deviennent plus stables)[1].
En 1471, paraît la déclaration de Louis XI de France, portant que " il ne sera donné aucun office s'il n'est vacant par " mort, résignation ou forfaiture. "). En cette qualité, le grand louvetier fut mis en possession des mêmes prérogatives que ses collègues de la fauconnerie et de la vénerie. Il eut de plus le droit de nomination dans les provinces " de lieutenants de louveterie chargés de prendre les mesures propres à empescher les dégâts et ravages faits par les loups, louves, renards et toutes autres bestes nuisibles. " Si le grand louvetier prêtait serment entre les mains du roi, il recevait celui de ses lieutenants qui étaient, comme lui, commensaux de la maison du roi. En marque de sa dignité, il accostait ses propres armes de deux têtes de loup de front.
En 1635, le grand louvetier, qui était M. de Roquemont, recevait par an 300 livres de gages ; plus 1 800 livres pour l'entretien de ses piqueurs, de sa meute ; enfin 150 livres pour son page[2].
Et bien lourde était la mission de ces louvetiers : ils exécutaient à la lettre les édits royaux et ordonnances qui dès le XIVe siècle réglementèrent plus particulièrement la chasse. Ceux du , du , de , de , de , déposent des graves préoccupations qu'entretenait dans les campagnes la présence de nombreuses bandes de loups, surtout après les grandes guerres qui, à tant de reprises, ensanglantèrent le sol de la France et dépeuplèrent quelques-unes de ses plus belles provinces.
Le dernier acte du pouvoir concernant la louveterie est du . L'emprunt que nous allons lui faire montre toute l'importance qu'avait alors la fonction :
« Maintient Sa Majesté son grand louvetier dans le droit et faculté de chasser et de faire chasser aux loups, louves, blaireaux et autres bêtes nuisibles, par lui, ses lieutenants, sergents et autres qu'il pourra commettre, à cor et à cri, force de chiens et avec toutes sortes d'armes, bâtons et piéges, filets et engins, tant dedans que dehors les bois, buissons, forêts ou quelque lieu que ce soit du royaume, soit dans les terres ou domaines appartenant à Sa Majesté, soit dans celles appartenant aux ecclésiastiques, seigneurs et autres. »
C'est une guerre à outrance qui est ordonnée; encore quelques années, et l'institution, avec tant d'autres, sera emportée par la tourmente révolutionnaire. En remontant sur le trône de leurs pères, les Bourbons ne rétablirent pas la charge de grand louvetier[réf. à confirmer][3], dont l'utilité, en effet, ne s'imposait plus ; mais ils conservèrent la louveterie dont les lieutenants provinciaux furent placés dans les attributions du grand veneur et ensuite de l'administration des forêts.
Le Grand louvetier avait différents lieutenants dans les provinces, pour tenir sa place dans les chasses et battues nécessaires pour la destruction des loups, qui souvent y faisaient des ravages considérables. Comme le Grand louvetier, par l'exercice de sa charge, était obligé d'être toujours à la suite de la cour, avec l'équipage du loup, pour veiller à la conservation du gibier du roi, il se choisissait des lieutenants pour le représenter dans les provinces, et il leur délivrait des commissions à cet effet pour pratiquer la chasse à courre « à force ouverte », c'est-à-dire en poursuivant le loup jusqu'à épuisement[4].
D'or, au chef d'azur chargé d'un dextrochère d'argent mouvant du flanc senestre, revêtu d'un manipule d'hermine, pendant sur l'or. Devise : Va oultre, et : La main à l'œuvre.
Écartelé, aux 1 et 2 pallé d'or et d'azur, au chef de gueules, chargé de trois hydres d'or; aux 3 et 4 d'azur, au lion d'argent, à la bordure de gueules chargée de huit fleurs de lys d'or.
Ecartelé : les I et IV contre-écartelés de Silly, au 1 et au 4 du contre-écartelé d'hermine à la fasce vivrée de gueules, au 2 et 3 bandé d'or et d'azur de six pièces, à la bordure de gueules (La Roche-Guyon) ; sur le tout de Sarrebruck ; les II et III aussi contre-écartelés de Montmorency-Laval et d'Évreux ; sur le tout du tout d'argent à la fasce componnée en bande de gueules et d'or (de Pons).[8]
Écartelé, aux 1 et 4, parti de Vermandois et de Rouvroy ; aux 2 et 3 d'or de Havesquerke-Rasse ; sur le tout losangé d'argent et de gueules, à un chef d'argent (La Vacquerie).
Écartelé, aux 1 et 4, parti de Vermandois et de Rouvroy ; aux 2 et 3 d'or de Havesquerke-Rasse ; sur le tout losangé d'argent et de gueules, à un chef d'argent (La Vacquerie).
D'argent à une hydre de sinople dont une des têtes est coupée et tient encore un peu par le col, avec quelques gouttes de sang qui coulent de la blessure.
De gueules à la croix d'argent, cantonnée de quatre croisettes tréflées de même; sur le tout de Saffrès qui est de gueules à cinq saffres ou aiglettes de mer d'argent. Devise : Sonne haut Clairon.