Jugé responsable d'un accrochage avec Felipe Massa, Sébastien Bourdais a été pénalisé de 25 secondes après la course, et donc rétrogradé de la sixième à la dixième place[1].
Dès le départ, Lewis Hamilton perd l'avantage conféré par sa pole position et, en tentant de reprendre son bien ravi par Felipe Massa, bloque ses roues, tire droit et manque d'entraîner Kimi Räikkönen avec lui. Plus loin dans le peloton, David Coulthard tape le rail à la suite d'un contact avec Nakajima.
Hamilton, second derrière Massa, le passe dès le deuxième passage sur la ligne mais le Brésilien l'accroche : les deux pilotes écopent alors chacun d'un drive-through pour cette passe d'armes litigieuse. Robert Kubica et Fernando Alonso en profitent pour prendre le large en tête, l'Espagnol doublant le Polonais à l'issue des ravitaillements. Alonso ne sera dès lors plus jamais à la merci de ses adversaires et remporte sa seconde victoire consécutive de la saison.
Kubica doit alors faire face au retour de Räikkönen et les deux hommes manquent de s'accrocher, la BMW conservant toutefois son avantage. Si Nelsinho Piquet complète la bonne prestation des Renault en se classant quatrième, devant Jarno Trulli, Sébastien Bourdais se voit retirer ses points de la sixième position sur tapis vert, les commissaires estimant qu'il avait gêné Massa lors de sa sortie des stands. Cette sanction permet à son coéquipier Sebastian Vettel de récupérer trois points et à Massa de se classer septième devant Mark Webber.
Pole position et record du tour
Pole position : Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) en 1 min 18 s 404 (209,515 km/h). Le meilleur temps des qualifications a quant à lui été établi par Felipe Massa lors de la Q2 en 1 min 17 s 287.
35e victoire pour Renault en tant que constructeur. Renault rejoint ainsi l'ancienne écurie Brabham au cinquième rang de la hiérarchie des victoires en Formule 1.
Mark Webber inscrit son 100e point en championnat du monde de Formule 1.
26e arrivée consécutive parmi les pilotes classés pour Nick Heidfeld qui établit un nouveau record.
Sébastien Bourdais effectue ses premiers kilomètres en tête d'un Grand Prix (3 tours, soit 14 km).
Pour ce Grand Prix, en signe de soutien à la campagne Make Cars Green de la FIA, le manufacturier de pneumatiques Bridgestone a développé de nouvelles enveloppes dont les quatre rainures sont colorées en vert. Afin de différencier les gommes tendres des dures, les pneus tendres conservent une bande de couleur blanche[2].
Le docteur français Jacques Tropenat, encore indisponible à la suite d'une infection de l'oreille lui provoquant des vertiges, est remplacé au volant de la voiture médicale par Sebastien Buemi, le troisième pilote de l'écurie Red Bull Racing. Alexander Wurz avait assumé cet intérim lors de la course précédente à Singapour.