Né en Algérie française parce que son père y effectue alors son service militaire, Grégoire Bouillier regagne avec ses parents la métropole dès l'âge de trois semaines et ne quittera plus Paris[3].
Après de nombreuses errances durant lesquelles il se retrouve successivement à la rue, puis employé de bureau dans une agence de presse, il devient peintre et journaliste. Il a été rédacteur en chef adjoint pour la revue Science et Vie.
Ses récits autobiographiques ne contiennent ni éléments fictifs, ni forme romanesque ; l'ambition qu'y exprime l'auteur est de proposer un « rapport » sur le réel, poétique — distinguant Grégoire Bouillier du mouvement de l'autofiction. Placés sous la tutelle poétique de Michel Leiris et jouant sur le thème de l'inventivité de la vie, ses livres ont par ailleurs été bien accueillis par la critique[4].
↑Anne Coudreuse, « Un sens en moins, du sens en plus : une lecture de Rapport sur moi de G. Bouillier », Itinéraires : littérature, textes, cultures, Pléiade (EA 7338), nos 2009-4, , p. 163-174 (ISBN978-2-296-10791-5, ISSN2100-1340, résumé, lire en ligne).