Le film met en scène un homme, Solo (Souleymane Sy Savane), qui exerce la profession de chauffeur de taxi. Un client, William (Red West), lui demande de l'amener dans quelques jours à Blowing Rock, d'où il ne reviendra pas. À partir de ce jour, Solo va tout mettre en œuvre pour empêcher ce que William prépare : mettre fin à ses jours.
Tourné en Caroline du Nord (à Winston-Salem et à Blowing Rock), Goodbye Solo est la cinquième réalisation de Ramin Bahrani, après Backgammon (1998), Strangers (2000), Man Push Cart (2005) et Chop Shop (2007). Ses films sont sélectionnés à de nombreux festivals internationaux. Si le succès public est assez faible, la critique, à partir de Man Push Cart, est plutôt élogieuse.
Synopsis
À Winston-Salem, en Caroline du Nord, Solo (Souleymane Sy Savane), un chauffeur de taxi émigré sénégalais, tente de réaliser le rêve américain. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il travaille la nuit pour une compagnie de taxi et étudie le jour pour devenir steward. William (Red West), un vieil homme taciturne, propose un soir à Solo de devenir pour quelques jours son chauffeur attitré et de l'emmener à la fin de la quinzaine suivante au sommet de la montagne Blowing Rock, un pic dans lequel les objets jetés volent vers le haut en raison des courants ascendants. William lui paie par avance un voyage sans retour et Solo suppose alors qu'il cherche à se suicider là-bas.
L'ascendance africaine de Solo lui interdit de laisser un vieil homme seul dans la détresse. Il s'immisce alors brutalement dans la vie de William, dans le but de comprendre l'origine de sa peine et tenter de l'empêcher de mettre fin à ses jours. Avec sa femme enceinte, Queria, et sa belle-fille, Alex (Diana Franco Galindo), il tente de faire retrouver à William une certaine joie de vivre qu'il a perdu. Il découvre que William à un jeune fils, caissier de cinéma, qui ignore tout de sa paternité et que pour le vieil homme le rêve américain n'est qu'un passé alors que pour lui, c'est une promesse d'avenir.
Finalement, le film ne révèle pas clairement si William se suicide. Cette intrigue n'était mise en place que pour véhiculer le message du réalisateur[1].
Souleymane Sy Savane interprète dans Goodbye Solo son premier rôle important au cinéma. Il était précédemment mannequin, et steward pour la compagnie Air Afrique. C'est d'ailleurs le rêve de son personnage, Solo, de devenir steward. Red West, un acteur de séries télévisées américaines dont les célèbres Les Têtes brûlées où il interprétait le rôle du sergent Miklin mécanicien de l'escadron, était un garde du corps d'Elvis Presley. C'est pour cette raison que le réalisateur l'a choisi : « son époque rock and roll avec Elvis était bien finie, un vieux souvenir. On peut deviner une lutte pour trouver un sens en l'avenir, mais quoi d'autre ? C'était si marqué sur le visage de West que j'ai su que personne ne pourrait le remettre en question »[5].
De plus, le film avait réalisé une recette de 866 279 $ au en 23 semaines[18]. À cette date, il était classé 123e film de l'année 2009[19].
Goodbye Solo est le cinquième film en tant que réalisateur de Ramin Bahrani. Il avait précédemment tourné Backgammon en 1998, Strangers en 2000, Man Push Cart en 2005 et Chop Shop en 2007. Ses quatre précédents films n'avaient reçu qu'un succès public limité[20] malgré plusieurs projections dans des festivals internationaux pour les deux derniers[21]. Goodbye Solo, donc, à l'instar de ses deux précédents films, bénéficie d'une projection dans des festivals. Il reste néanmoins le meilleur succès du réalisateur, en 2009[18],[20].
Réception critique
Goodbye Solo est le dernier film du réalisateur Ramin Bahrani, après Man Push Cart et Chop Shop. Il a été acclamé comme une « force de la nature » par Roger Ebert dans le Chicago Sun-Times[22] ; A. O. Scott dit que ce film possède « une étrange facilité à élargir notre vision du monde »[23] dans le New York Times. Bref, ce film a été mondialement reconnu à travers ses diverses projections dans des festivals de cinéma. Le Los Angeles Times déclare qu'il est « puissant, fascinant, inspirant »[24], The New Yorker publie qu'il est « fascinant : Bahrani prend une nouvelle direction ambitieuse »[25].
↑Goodbye Solo ne bénéficie, le , aux États-Unis, que d'une sortie limitée : il n'est alors projeté que dans trois salles. La semaine suivante, il est projeté dans 5 salles, puis dans 11, 13, 15, de nouveau 13, puis 17 et enfin 26 au . Néanmoins, le film n'a pas bénéficié d'une grande distribution aux États-Unis. Au maximum, il aura été diffusé dans 33 salles différentes la même semaine. (fr + en) Internet Movie Database, « Business », consulté le 2 septembre 2009
↑(fr + en) Internet Movie Database, « Filming locations », consulté le 3 septembre 2009