Giulietta GuicciardiGiulietta Guicciardi
Julie « Giulietta » Guicciardi, née le à Przemyśl et morte le à Vienne, est une comtesse autrichienne, connue pour avoir été brièvement l'élève de Ludwig van Beethoven. Ce dernier lui a dédié sa célèbre Sonate pour piano no 14 en do dièse mineur, plus connue sous le titre de Sonate au clair de Lune. BiographieJulie Guicciardi, est née à Przemyśl en Galicie (territoire situé actuellement en Pologne) en 1782[1]. Elle arrive à Vienne avec ses parents en juin 1800 depuis Trieste. Sa beauté est rapidement remarquée par la haute société viennoise et elle se fiance rapidement avec le comte Wenzel Robert von Gallenberg (1780[2]–1839), compositeur de bien moindre envergure que Beethoven mais beaucoup plus fortuné. Ils se marient le [3]. À la suite de son mariage, elle s'installe à Naples et passera les vingt années qui suivront en Italie. Dans ses dernières années, elle fréquentera le prince Hermann von Pückler-Muskau qui sera l'un de ses admirateurs. Relation avec BeethovenBeethoven connut Giulietta Guicciardi par la famille Brunsvik (également orthographié "Brunswick"). Il était particulièrement proche des sœurs Thérèse et Joséphine Brunsvik, les cousines de Giulietta, auxquelles il enseignait le piano depuis 1799. Fin 1801, il deviendra le professeur de piano de Giulietta, et s'éprendra d'elle[4]. Momentanément amoureuse de Beethoven, cette dernière lui fera don d'un portrait qu'il gardera toute sa vie. Giuletta est vraisemblablement la fille enchanteresse que Beethoven évoqua dans une lettre à son ami Franz Gerhard Wegeler le : « Ma vie est de plus en plus agréable, j'ai retrouvé mon énergie et sors à nouveau, fréquentant la société. Vous savez quelle désolation, quelle tristesse ma vie a été ces deux dernières années, et ce changement a été provoqué par une fille douce et enchanteresse, qui m'aime et que j'aime. Après deux ans, j'apprécie de nouveau quelques moments de bonheur, et c'est la première fois que je pense que le mariage pourrait me rendre heureux, mais malheureusement elle n'est pas de ma classe sociale et je ne pourrai certainement pas l'épouser. »[5]. En 1802, Beethoven dédie à Giulietta Guicciardi sa célèbre Sonate no 14 pour piano, intitulée initialement Sonata quasi una fantasia, et qui deviendra connue par la suite sous le nom de Sonate au clair de lune[6]. Beethoven n'avait cependant pas Giulietta en tête lorsqu'il composa la Sonate, et cette dédicace n'était donc pas prévue, le morceau qu'il comptait lui consacrer étant le Rondo en sol majeur, op. 51 no 2. Ce dernier ayant finalement dû être consacré à la comtesse Lichnowsky, Beethoven se décida à la dernière minute pour la sonate, et n'eut en fait pas vraiment le choix quant à la pièce qu'il consacra à Guicciardi[7],[8]. Des années plus tard, en 1823, Beethoven avouera à son secrétaire de l'époque et futur biographe, Anton Schindler, qu'il était toujours amoureux d'elle[9]. Schindler affirmera par la suite que Giulietta était la destinataire des trois lettres connues sous le nom de Lettre à l'immortelle Bien-aimée, ce qui sera remis en question (en privé) par Thérèse Brunsvick, la cousine de Giulietta[10]. Les doutes de Thérèse se fondaient sur le fait que, contrairement à Schindler et d'autres contemporains, elle savait tout de la relation d'amour intense et de longue durée qui existait entre Beethoven et sa sœur Joséphine[N 1],[11]. L'affirmation selon laquelle "Giulietta" aurait été l'"Immortelle Bien-aimée" a depuis été complètement discréditée, notamment par la forte probabilité que Joséphine ait eu un enfant illégitime de Beethoven, nommé Minona[12]. Sources
Notes et référencesNotes
Références
Liens externes
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