Après des études de cor à Prague, Munich et Dresde, il est durant trois ans aux services du comte von Thun[2]. Stich était un serf du comte, mais comme il possédait trop de génie et de talent pour supporter sa condition, il s'enfuit en compagnie de Jan Václav Kněžek et de trois autres musiciens et quitta la Bohême pour se rendre dans le Saint-Empire romain germanique afin d'y trouver la liberté[3]. Le comte lança alors ses hommes à leur poursuite, avec comme instruction de retrouver en priorité Stich et, dans le cas où ils ne parviendraient pas à se saisir de sa personne, de lui briser les dents de devant[3]. Pour éviter d'être retrouvé, Stich traduisit son nom en italien et se fit dès lors appeler Giovanni Punto[3].
La plupart des compositions de Punto (16 concertos, 27 quatuors pour cor et cordes, des trios, et plus de cent duos) ont été écrites pour son instrument favori, le cor[1].
Bibliographie
Joann Élart, « Circulation des quatre symphonies œuvre VII de Johann Franz Xaver Sterkel de l'Allemagne à Rouen : un itinéraire singulier du goût musical entre 1770 et 1825 », Studien zu den deutsch-französischen Musikbeziehungen im 18. und 19. Jahrhundert, bericht über die erste gemeinsame Jahrestagung der Gesellschaft für Musikforschung und der Société française de musicologie Saarbrücken 1999, Hildesheim : Georg Olms Verlag, 2002, p. 266-281.
Joann Élart et Patrick Taïeb, « La Complainte du Troubadour de Pierre-Jean Garat (1762-1823) », Les Orages, n° 2, L'imaginaire du héros, Besançon : Apocope, , p. 137-168.
Joann Élart, « La mobilité des musiciens et des répertoires : Punto, Garat et Rode aux concerts du Musée », Le Musée de Bordeaux et la musique 1783-1793, éd. Patrick Taïeb, Natalie Morel-Borotra et Jean Gribenski, Rouen : PURH, 2005, p. 157-173.
Joann Élart, « Les origines du concert public à Rouen à la fin de l'Ancien Régime », Revue de musicologie, n° 93/1, 2007, p. 53-73.
Joann Élart, Musiciens et répertoires de concert en France à la fin de l'Ancien Régime, thèse de doctorat, dir. Patrick Taïeb, université de Rouen, 2005.
↑ ab et cDieter Klöcker, notice du CDDrei Klarinettekonzerte "Die Böhmischen" - Three Clarinet Concertos, Jan Václav Kněžek, par Dieter Klöcker et le Südwestdeutches Kammerorchester Pforzheim, dir. Gernot Schmalfuss (Novalis, 150 158-2, 2000).
↑Barry Cooper (trad. de l'anglais par Denis Collins), Dictionnaire Beethoven [« Beethoven compendium »], Lattès, coll. « Musiques et musiciens », , 613 p. (ISBN978-2-7096-1081-0), p. 20