Giovanni Punto

Giovanni Punto
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 56 ans)
PragueVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Malostransky (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jan Václav StichVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Giovanni PuntoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Instruments
Genre artistique

Giovanni Punto, né Johann Wenzel (Jan Václav) Stich[1] le à Žehušice (Caslav) en royaume de Bohême et mort le à Prague[1], est un compositeur, violoniste et corniste de Bohême.

Biographie

Après des études de cor à Prague, Munich et Dresde, il est durant trois ans aux services du comte von Thun[2]. Stich était un serf du comte, mais comme il possédait trop de génie et de talent pour supporter sa condition, il s'enfuit en compagnie de Jan Václav Kněžek et de trois autres musiciens et quitta la Bohême pour se rendre dans le Saint-Empire romain germanique afin d'y trouver la liberté[3]. Le comte lança alors ses hommes à leur poursuite, avec comme instruction de retrouver en priorité Stich et, dans le cas où ils ne parviendraient pas à se saisir de sa personne, de lui briser les dents de devant[3]. Pour éviter d'être retrouvé, Stich traduisit son nom en italien et se fit dès lors appeler Giovanni Punto[3].

Il obtient des engagements à la cour du prince de Hechingen et du prince-évêque de Mayence, Emeric-Joseph de Breidbach de Burrisheim (1769-74). En 1778, Mozart est impressionné par son jeu, après l'avoir entendu à Paris[2]. En 1781, il rejoint la chapelle du prince-évêque de Wurtzbourg et, un an plus tard, il entre au service du comte d'Artois à Paris. De 1789 à 1799, il est chef d'orchestre au Théâtre des Variétés-Amusantes. Avant de retourner à Prague, il fait des tournées de concerts avec Jan Ladislav Dussek. Beethoven lui écrit spécialement sa sonate pour cor et piano op.17[4].

La plupart des compositions de Punto (16 concertos, 27 quatuors pour cor et cordes, des trios, et plus de cent duos) ont été écrites pour son instrument favori, le cor[1].

Bibliographie

  • Joann Élart, « Circulation des quatre symphonies œuvre VII de Johann Franz Xaver Sterkel de l'Allemagne à Rouen : un itinéraire singulier du goût musical entre 1770 et 1825 », Studien zu den deutsch-französischen Musikbeziehungen im 18. und 19. Jahrhundert, bericht über die erste gemeinsame Jahrestagung der Gesellschaft für Musikforschung und der Société française de musicologie Saarbrücken 1999, Hildesheim : Georg Olms Verlag, 2002, p. 266-281.
  • Joann Élart et Patrick Taïeb, « La Complainte du Troubadour de Pierre-Jean Garat (1762-1823) », Les Orages, n° 2, L'imaginaire du héros, Besançon : Apocope, , p. 137-168.
  • Joann Élart, « La mobilité des musiciens et des répertoires : Punto, Garat et Rode aux concerts du Musée », Le Musée de Bordeaux et la musique 1783-1793, éd. Patrick Taïeb, Natalie Morel-Borotra et Jean Gribenski, Rouen : PURH, 2005, p. 157-173.
  • Joann Élart, « Les origines du concert public à Rouen à la fin de l'Ancien Régime », Revue de musicologie, n° 93/1, 2007, p. 53-73.
  • Joann Élart, Musiciens et répertoires de concert en France à la fin de l'Ancien Régime, thèse de doctorat, dir. Patrick Taïeb, université de Rouen, 2005.

Articles connexes

Références

  1. a b et c Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Tome 2, Les Hommes et leurs œuvres. L-Z, Paris, Bordas, , 1232 p. (ISBN 2-04-010726-6), p. 1068
  2. a et b Dictionnaire de la musique : sous la direction de Marc Vignal, Paris, Larousse, , 1516 p. (ISBN 978-2-03-586059-0), p. 1344
  3. a b et c Dieter Klöcker, notice du CD Drei Klarinettekonzerte "Die Böhmischen" - Three Clarinet Concertos, Jan Václav Kněžek, par Dieter Klöcker et le Südwestdeutches Kammerorchester Pforzheim, dir. Gernot Schmalfuss (Novalis, 150 158-2, 2000).
  4. Barry Cooper (trad. de l'anglais par Denis Collins), Dictionnaire Beethoven [« Beethoven compendium »], Lattès, coll. « Musiques et musiciens », , 613 p. (ISBN 978-2-7096-1081-0), p. 20

Liens externes