Né d'une famille noble, Giovanni Battista Paggi subit encore jeune, la forte influence du peintre Luca Cambiaso (1527 - 1585).
À la suite d'un homicide, il doit s'enfuir de Gênes en 1579, à l'âge vingt-cinq d'ans, pour se réfugier à Aulla sul Magra, ensuite à Pise. Il y rencontra la princesse de Piombino qui l'introduisit à la cour du grand-ducFrançois Ier de Médicis.
Défenseur courageux de la nécessité pour un artiste de travailler hors de toute obligation corporative, il reprend les contacts avec sa ville natale à partir de 1590 et y séjourne pour une courte période, comme hôte de la famille Doria, pour qui il exécute des œuvres[1]. Ce sont les Doria qui l'aideront à retourner définitivement à Gênes en 1599.
Il devient alors le peintre qui enseigna l'art à beaucoup d'artistes qui se sont affirmés dans la période de la grande peinture génoise, encouragés à procéder dans la direction d'une peinture novatrice, en sortant définitivement des contraintes des corporations artisanales.
Des Paggi furent peut-être enterrés dans la Basilica della Santissima Annunziata del Vastato lors de la destruction d'une aile de l'église pendant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale.
Sa ville natale lui a dédié une rue dans le quartier San Fruttuoso.
Œuvres
Le Miracle de sainte Catherine, fresques, grand cloître de Santa Maria Novella, Florence
La Vierge et l'Enfant avec saint Antoine de Padoue, le jeune Tobie et l'ange Raphaël, huile sur toile, 365 × 210 cm, musée du Cenacolo di San Salvi, Florence. Se trouvait dans l'église Santa Maria Nuova[2].
Le Mariage mystique de sainte Catherine d'Alexandrie (vers 1600-1605), huile sur toile, 153 x 126 cm, musée Fabre, Montpellier[3].
Notes et références
↑Angela Acordon, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN2-84459-006-3), p. 660
↑Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN2-84459-006-3), p. 439
↑Benjamin Couilleaux, Peintures italiennes du musée Fabre, catalogue raisonné, Milan, Silvana Editoriale, , n° 81 p. 94-95