Germain de BrieGermain de Brie Le combat de la Cordelière
Germain de Brie (en latin Germanus Brixius)[1], né à Auxerre vers 1490, mort près de Chartres le , est un ecclésiastique et humaniste français, poète néolatin et traducteur du grec. Vie et œuvreIl fit d'abord des études de droit, puis il se rendit en Italie et fut l'hôte et le disciple de Janus Lascaris à Venise en 1508. Il y fit aussi la connaissance d'Érasme, qui y séjourna toute cette année-là, travaillant avec l'imprimeur Alde Manuce, et celle de Jérôme Aléandre, qui partit ensuite pour Paris. En novembre, il gagna Padoue où il suivit les leçons de grec de Marc Musurus. Peu après, il fut à Rome le protégé et peut-être le secrétaire du cardinal Louis d'Amboise (mort à Lorette le ). Il adopta alors l'état ecclésiastique et devint archidiacre d'Albi. Après la mort du cardinal, il retourna en France où il entra au service du chancelier Jean de Ganay, lequel mourut à Blois en mai 1512.
Devenu secrétaire de la reine et aumônier du roi, il obtint plusieurs bénéfices ecclésiastiques en plus de son archidiaconat : chanoine d'Auxerre (1514/20), puis chanoine de Paris (à partir de 1519), et des prieurés. Il appartenait à la société humaniste organisée autour de la grande figure d'Érasme. Parmi ses autres amis et correspondants, on peut citer Guillaume Budé (avec qui il correspondait en grec), Jérôme Aléandre, Agostino Trivulzio, Jacopo Sadoleto, Marco Girolamo Vida, Guillaume du Bellay et Jean du Bellay, Jean Salmon Macrin. Il passait pour le plus important des poètes néolatins français. On le trouve aussi parmi les correspondants de l'occultiste Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim. Il possédait à Paris deux maisons contiguës où il recevait ses amis humanistes. En 1526, il acquit une maison de campagne près de Gentilly et y reçut peu après Janus Lascaris. En 1522, il se remit au grec avec Girolamo Fondulo de Crémone, un Italien ancien disciple de Marc Musurus, comme lui, et installé en France. En 1525, il découvrit le De sacerdotio de Jean Chrysostome, qu'Érasme avait édité à Bâle, et il en fit une traduction latine qui parut en 1526 chez Josse Bade. Érasme fut très élogieux sur cette traduction et l'inclut en 1527 dans ses Chrysostomi... et Athanasii... Lucubrationes. Il proposa à de Brie de collaborer à son entreprise de publication en grec et latin des Pères grecs. De Brie s'en tint à Chrysostome et traduisit encore : le De Babyla martyre, le Contra gentiles, la Comparatio regis et monachi, les huit premiers sermons sur l'Épître aux Romains. Érasme s'agaça parfois de la lenteur de son travail, mais salua la grande qualité des traductions. En 1528 parut le Ciceronianus d'Érasme, qui suscita des polémiques dans les milieux humanistes, notamment en France car Érasme semblait y critiquer Guillaume Budé. Épigrammes et libelles anti-érasmiens fleurirent. Germain de Brie se dépensa alors pour réconcilier les deux savants. Il publia son échange de lettres avec Érasme où celui-ci s'expliquait, et il se porta garant auprès du milieu humaniste français des bonnes dispositions du Hollandais. Il apparut alors comme le grand défenseur d'Érasme à Paris. En dehors du poème Chordigeræ navis conflagratio (suivi dans l'édition de 1513 de l'Hervei Cenotaphium)[3] et de l' Antimorus (qui est non seulement un pamphlet, mais un art poétique, prônant l'imitation des Anciens), Germain de Brie a composé en latin des élégies, des éloges, des épitaphes. Il a laissé aussi des lettres écrites soit en latin, soit en grec. Après la mort d'Érasme (), il composa une oraison funèbre sous la forme d'une lettre à Guillaume du Bellay, et trois épitaphes. Il mourut dans le diocèse de Chartres, sur le chemin entre Blois, où était la cour, et Paris, où il rentrait. Édition récente
Bibliographie
Notes et références
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