Georges E. Sioui, né en 1948, au Québec à Wendake, est un historien, poète, philosophe, activiste et écrivain huron-wendat.
Biographie
Né en 1948, à Wendake, Georges E. Sioui commence son parcours scolaire en études classiques au Québec, puis en Nouvelle-Écosse[1]. Il poursuit ses études en histoire à l’Université Laval, d’où il obtient une maîtrise en 1987 et un doctorat en 1991[2],[3]. Il est spécialiste de l'histoire, la philosophie et la spiritualitéautochtone[4].
De 1993 à 1997, Georges Sioui est Doyen aux Études à l’Université de Régina et de 1999 à 2000, il est Président de l’Institut of Indigenous Government à Vancouver[2]. Il bifurque ensuite vers le milieu de la santé, où il est assistant-directeur général du Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie-James[5]. Jusqu’en 2012, il est enseignant et coordonnateur au Programme d’études autochtones du Département des études anciennes et de sciences des religions à la Faculté des arts à l’Université d’Ottawa[3],[6]
Plusieurs revues et journaux scientifiques ont publié ses écrits sur la philosophie, l’histoire et l’éducation autochtones. Il est également éditeur en chef des magazines Kanatha et Tawow[7]. En 1989, les Presses de l'Université Laval ont publié sa mémoire de maîtrise, Pour une autohistoire amérindienne[8]. Ce livre et d'autres de ses écrits ont été traduits en anglais et en d'autres langues.
Poète depuis son plus jeune âge[5], il publie son premier recueil, Seawi, en 2013.
En 2022, Georges Sioui est invité à parrainer la 107e édition du congrès mondial d’espéranto, qui a pour but d’ouvrir des discussions autour des droits linguistiques et culturels, et qui avait lieu à l’Université du Québec à Montréal. L’édition de 2022 avait d’ailleurs comme objectif de conserver et revitaliser les langues autochtones grâce à des conférences, activités et remises de prix littéraires[9].
Affaire Sioui
En 1982, Georges Sioui et ses trois frères « sont accusés et condamnés d’avoir campé, fait des feux et abattu des arbres illégalement dans le parc national de la Jacques-Cartier au Québec[10],[11] ». Georges Sioui défend le droit des Hurons-Wendat, selon lequel ils ont « le droit de pratiquer leurs coutumes sur la terre[10] ». Finalement, en 1990, la Cour détermine que les actions des frères Sioui « n’ont pas défié l’occupation du parc par la Couronne[10] ». Dans Pour une autohistoire amérindienne, l’auteur et activiste revient sur ces événements[10].
Œuvres
Histoire
Pour une autohistoire amérindienne : essai sur les fondements d'une morale sociale proprement américaine (mémoire de maîtrise), Presses de l’Université Laval, , 171 p. (lire en ligne)
réédité et réintitulé Pour une histoire amérindienne de l'Amérique, Québec, Presses de l’Université Laval, , 156 p. (ISBN9782747503747)
réédité et réintitulé Pour une autohistoire amérindienne, Québec, Presses de l’Université Laval, , 166 p. (ISBN9782763741888)
réédité, augmenté et réintitulé Pour une autohistoire autochtone de l'Amérique, Québec, Presses de l’Université Laval, , 176 p. (ISBN9782766302208)
(en) For an Amerindian Autohistory : an Essay of the Foundation of a Social Ethic (trad. Sheila Fischman), Montréal, McGill-Queen’s University Press, , 125 p. (ISBN077350950X)
Les Wendats : une civilisation méconnu, Québec, Presses de l’Université Laval, , 369 p. (ISBN2-7637-7360-5)
Les Hurons-Wendat : l’héritage du cercle, Québec, Presses de l’Université Laval, 1994/2019, 384 p. (ISBN9782763742069)
(en) Huron-Wendat : The Heritage of the Circle (trad. Jane Brierley), Vancouver, UBC Press, , 258 p. (ISBN0-7748-0714-8)
Philosophie
Histoires de Kanatha vues et contées : essais et discours, Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa, , 372 p. (ISBN978-2-7603-3035-1)
Eatenonha : les racines autochtones de la démocratie moderne, Québec, Presses de l’Université Laval, , 187 p. (ISBN9782763749358)
Eatenonha: Native Roots of Modern Democracy, Montréal, McGill-Queen’s University Press, , 181 p. (ISBN9780773556393)
Poésie
Seawi, Nouvelle-Orléans, Lavender Ink Press, , 212 p. (ISBN1935084399)
Notes et références
↑« Georges E. Sioui », sur Presse de l'Université Laval (consulté le )
↑ a et b« Georges E. Sioui », sur theatredaujourdhui.qc.ca (consulté le )
↑Pour une autohistoire amérindienne : essai sur les fondements d'une morale sociale, Québec, Presses de l'Université Laval, , 157 p. (ISBN276377220X)
↑Clara Descurninges, « Congrès mondial d’espéranto: La 107e édition met en vedette les langues autochtones à Montréal », La Presse, (lire en ligne, consulté le )