Le père de Georges Delpérier, Jean Baptiste Delpérier (1838-1911), est vétérinaire[2], et également bon musicien. Sa mère Marie Cornélie DALIBON (1836-1879) est une excellente pianiste. Son grand-père maternel François Denis DALIBON (1794-1853) était propriétaire d'une maison d'édition[3] : l'environnement familial de Georges Delpérier est favorable aux arts et à la culture.
En 1895, il suit son épouse Catherine Joséphine Barbe Berthelon (1865-1955) qui est nommée à l'École normale supérieure de Tours en tant que professeur de sciences[8]. À Tours, il consacre son existence à la création artistique : il participe à la décoration de spectacles, à la décoration d'un char pour la fête d'été à Tours[9], lors de la Marche triomphale en 1919 apparaît comme décor la maquette de son Poilu que l'on retrouvera sur plusieurs monuments aux morts[10], il dessine des costumes pour les fêtes de Tours[11], réalise des sculptures, des monuments, pastels, peintures, aquarelles, émaux, fait de la restauration en tant que conservateur. Ses œuvres ont figuré en de nombreuses expositions à Paris, Toulouse, Blois, Angers et Poitiers notamment.
Il est également membre de la Société amicale des peintres et sculpteurs français, vice-président de la Société littéraire et artistique de Touraine, membre de la Société archéologique, membre de la commission des Amis de l'art et membre de la commission des musées.
Georges Delpérier est inhumé dans le cimetière de Lafrançaise[14].
Le plâtre est utilisé, pour réaliser des moulages de plâtre pour la sauvegarde de formes ou des ébauches de sculptures, en tant que restaurateur et membre Société archéologique de Touraine de 1899 à1936[26] et aussi comme conservateur du musée Lapidaire[26] du Cloître de la Psalette[27]. Il utilise aussi le pâtre pour la transposition de ses œuvres vers des matériaux luxueux, ou en utilisation définitive avec finition polychrome comme son buste d'homme avec effets de patines[28] voire monochrome pour la série buste des coiffes[29] de France[19] de l'inventaire du MUCEM, ou en moulage sur nature pour le Masque mortuaire et la main droite d'Anatole France[30], collection du musée Goüin.
Il utilise le panneau de bois au château de la Chesnay, Athée[3], pour La Chasse de saint Hubert, la cire comme le groupe Sirène blessée exposé en 1897 au Palais de l'industrie , la pâte de verre pour son Pierrot avec croissant de lune [31] réalisé en collaboration avec Amalric Walter, les deux noms étant inscrits sur la figurine.
Le métal, lui, est coulé puis doré ou nickelé comme le bouchon de radiateur art décoPetite poule que l'on retrouve dans plusieurs salles des ventes, sa naïade sur feuille de balisier à patines brune et jaune or[32] du salon 1900, La Petite Laitière tourangelle en bronze patiné[33], la réalisation du trophée[34] aviation 1910[35].
Certains bustes ont été réalisés pour des personnes influentes, comme celui de M. Louis Proust (1978-1959) qui se trouve à la mairie de Neuillé-Pont-Pierre , et qui a été exposé au salon des artistes français au jardin des tuileries en 1925, celui de M. Edmond Sourdillon (1860-1923) se trouve au pied de l'escalier d'honneur de l'Institut de Touraine, le buste de M. Jacques Malinowski (1808-1897) fondateur de la Société des Études du Lot est dans l'inventaire du Musée de Cahors Henri-Martin[18], le buste Alfred de Vigny (1797-1863) à été réalisé pour le musée des beaux-arts de Tours[38], celui de M. Horace Hennion (1874-1952) buste en plâtre modelé du conservateur au musée des beaux-arts de Tours peut être vu au Château de Saché[39]. Il réalise aussi des bustes en bronze pour des particuliers, comme celui du Dr Bodin financé par une souscription de la société de secours mutuels de Tours[40].
En dehors des musées, ses sculptures et ses tableaux peints, se retrouvent dans les collections privées ou les hôtels de ventes comme en 2023, lors de la vente de nombreuses Œuvres fond d'atelier[41]. On y retrouve des bronzes, des bustes des coiffe de la Niçoise[42] en plâtre, le marbre de la Parisienne[43], de multiples feuilles de bronze avec Naïade sur feuille de balisier du salon 1900[44].
Georges Delpérier réalise et expose des tableaux de ses différents voyages en Alsace, à Cherbourg, en Dordogne, à Arcachon. Il expose plusieurs huiles en 1932 au IIe Salon d'automne de l'Orientine à Châtellerault[45], et en 1933 à Poitiers au VIe Salon de l'Orientine[46] école des beaux-arts, une série sur l'Indre-et-Loire, le Moulin de Veigne, le Pont sur l'Indre à Courçay, Le Moulin de Monts, Le Cher à Savonnières, Le Barrage à Veigné, un vue sur Courçay, le pont de Ruau, des châteaux, des églises, la rade de Cherbourg. Deux tableaux huile sur bois se trouvent au Musée des beaux-arts de Tours[47], Un coin des Prébendes et Le château de Clisson.
Collection privée d'œuvres de Georges Delpérier :
Paysage (1915), aquarelle.
Marine (1915), pastel.
Expositions
Pour présenter ses œuvres, Georges Delpérier a participé à de nombreux salons comme sociétaire de la Société des artistes français[48] ou Société amicale des artistes peintres et sculpteurs et aussi Société des artistes décorateurs dont il était membre en 1904. On le retrouve aux expositions des beaux-arts, Société des artistes français, Palais des Champs-Élysées à Paris (1885-1887,1890, 1897)[49], à la Galerie des machines à Paris (1899)[49], place de Breteuil à Paris en1900[49], au Grand Palais des Champs-Élysées à Paris (1902, 1912-1914, 1920-1924, 1927, 1929-1931, 1933,1934,1936)[49], au Jardin des Tuileries à la terrasse du bord de l'eau en 1925, à l 'exposition de l'union artistique de Toulouse , galeries du Capitole en 1895[49], à l'exposition des beaux-arts et des arts industriels modernes à Blois en 1912[49], galerie de la Boëtie, 64 bis rue de la Boëtie à Paris en 1913 , et pour ses tableaux au IIe Salon d'automne de l'Orientine à Châtellerault, salle de la Redoute en 1932 , au VIe Salon de l'Orientine, école des beaux-arts de Poitiers en 1933.
Liste des œuvres exposées
On peut retrouver la liste des œuvres exposées et les médailles obtenues dans les divers catalogues[50] publiés lors des expositions ou sur la base salons.musee-orsay[51]. La référence de la 1re Expositions des Beaux-Arts, Société des Artistes français débute en 1673.
Liste des œuvres exposées, Salon des beaux-arts, avec numéro d'exposition dans le catalogue :
1885 : Portrait de M. Robert S..., buste plâtre, 103e Exposition Beaux-Arts, Société des Artistes français, Palais des Champs-Élyséesno 3596.
1886 : Portrait de M. le comte de Lameth, buste plâtre, 104e Exposition des Beaux-Arts Société des Artistes français, Palaisno 3780.
1887 : Portrait de M. le lieutenant Du Châtelet ; buste terre cuite, 105e Exposition des Beaux-Arts Société des Artistes français, Palaisno 3864.
1890 : Mme Chanyeuse ; buste terre cuite, 108e Exposition des Beaux-Arts Société des Artistes français, Palais des Champs-Élyséesno 3773.
1890 : M. Chanyeuse ; buste terre cuite, 108e Exposition des Beaux-Arts Société des Artistes français, Palais des Champs-Élyséesno 3772.
1895 : Arlequin, terre cuite, 11e année, Salon de l'Union artistique de Toulouse, galeries du Capitole, Toulouseno 502.
1895 : Colombine, terre cuite, Salon de l'Union artistique, galeries du Capitole, Toulouseno 503.
1895 : Femme au violon, terre cuite, Salon de l'Union artistique, galeries du Capitole, Toulouseno 501.
1897 : Sirène blessée ; groupe cire, 115e Exposition Beaux-Arts Palais Champs-Élysées Société des Artistes français, Palais de l'Industrieno 3581.
1899 : Buste de Mlle Titite; buste marbre, appartenant à M. Lelièvre, Société des Artistes Français, Galerie des machinesno 3389.
1900 : Un panneau portant cinq modèles plâtre : Deux encriers, Un bougeoir, Un vide-poche, Un compotier, place de Breteuil no 2755.
1902 : Une vitrine bois en poirier sculpté contenant : Quatre objets d’art en matières diverses, Grand palais des Champs-Élyséesno 3946.
1912 : A la mémoire de Ronsard[52], maquette en plâtre du monument qui a été élevé à Tours, Grand Palaisno 3455, et exposition à Bloisno 148.
1912 : Une vitrine contenant : Laitière tourangelle, statuette bronzée, décor or vert or rouge et argent, Grand palais des Champs-Élyséesno 5198.
1912 : La Rose, buste pour l'exposition des Beaux-Arts et Arts Industriels Modernes à Bloisno 149.
1912 : La Tourangelle, buste marbre carrare pour l'exposition des Beaux-Arts et Arts Industriels Modernes à Bloisno 150.
1912 : Laitière tourangelle, statuette bronze pour l'exposition des Beaux-Arts et Arts Industriels Modernes à Bloisno 152.
1912 ; Vide-poches, feuille bronze pour l'exposition des Beaux-Arts et Arts Industriels Modernes à Bloisno 151.
1913 : A la mémoire de Ronsard, maquette en marbre du monument qui à été élevé à Tours, Société des Artistes Français, Grand Palaisno 3402.
1913 : Artistes Tourangeaux, Galerie de la Boëtie, La rose buste marbre[53], no 61, Laitière tourangelle bronze no 62, Feuille de balisier bronze no 63,
1913 : 1re Exposition des Artistes Tourangeaux, Galerie de la Boëtie , Surprise encrier bronze no 64, la Perle[53]no 65.
1914 : Buste de M. Louis Proust juge au Tribunal de Loches, Société des Artistes Français Grand Palais (Avenue Alexandre III) no 3707.
1920 : Le triomphe de Flore, modèle de fronton demi-grandeur ; plâtre, 133e Exposition des Beaux-Arts , Grand Palaisno 3018.
1921 : Statue Plâtre fragment du monument aux morts de Loches"La France glorifiant ses morts"[54]Société des Artistes français, no 3459.
1922 : Coq gaulois. fragment "Gloire à nos Morts" Monument aux morts de Sainte-Catherine-de-Fierbois[54], Société des Artistes français , no 3220.
1923 : Statue de Mgr Renou, ancien archevêque de Tours, statue plâtre, 136e Exposition des Beaux-Arts Grand Palaisno 3135.
1924 : A la gloire de Ronsard; groupe en pierre de Lens , 137e Exposition des Beaux-Arts, Société des Artistes français, Grand Palais, no 3397.
1927 : La Rose, buste marbre, 140e Exposition des Beaux-Arts, Société des artistes Français, Grand Palaisno 3116.
1929 : Le Baiser, projet de fontaine; statuette plâtre Artistes Vivants, 142e Exposition des Beaux-Arts, Grand Palaisno 3613.
1930 : Buste Dr Boudouy, professeur à l'école de médecine Tours, buste plâtre, 143e Société des artistes Français, Grand Palais, no 3406.
1931 : Buste de M. Lesage, professeur au lycée Descartes, adjoint au maire de Tours; buste plâtre 144e des Beaux-Arts, Grand Palais, no 3559.
1933 : Buste plâtre du commandant Poignant, président du syndicat d'initiative de Touraine, 146e Exposition des Beaux-Arts, Grand Palaisno 3893.
1934 : Monument au capitaine aviateur Lasalle, tombé en Tripolitaine; statue plâtre, 147e exposition des Beaux-Arts, Grand Palaisno 3585.
1936 : Portrait de M. Lesage, professeur agrégé au lycée Descartes à Tours, buste plâtre, Société des Artistes français, Grand Palais no 3373.
Monument
Monument commémoratif
Ses monuments commémoratifs ont été réalisés surtout en Indre-et-Loire. Ils sont situés dans le Jardin des Prébendes décoration du piédestal en calcaire en collaboration avec François Sicard, et son œuvre la plus connue A la gloire de Ronsard, acquise par l’Etat en 1924 et qui lui vaudra d'obtenir la légion d'honneur. Cette sculpture exposée plusieurs fois sous diverses formes, plâtre puis marbre, au Salon des artistes français sera inaugurée le à l’occasion du quatrième centenaire de Ronsard et lui permettra d'obtenir une troisième médaille au salon de 1913.
Il a réalisé des monuments moins communs, comme un enfeu de MgrRené François Renou(1844-1920) réalisé en 1923 à la Cathédrale Saint-Gatien de Tours. Au Cimetière de La Salle, le Monument à Victor Lasalle (1893-1929) Officier au 31e régiment d’aviation de Tours à Château-Renault, le buste du peintre Alexandre Ripault (1839-1911) et le monument de l'instituteur héroïque Stéphane Pitard (1908-1931), réalisé en pierre de taille à Château-Renault. Pour le buste réalisé à Saint-Christophe-sur-le-Nais en collaboration avec le mosaïste Sante Vallar, le buste en bronze a été détruit et il ne subsiste plus que le bassin inférieur de ce monument.
Le tableau suivant représente la liste des monuments commémoratifs, leur inscription dans la plateforme du patrimoine et leur localisation.
↑ abcde et fLouis Chollet (préf. André Foulon de Vaulx), Un sculpteur tourangeau, Georges Delpérier, Tours, Arrault et Cie maîtres imprimeurs, , 64 p..
↑ ab et cSociété archéologique de Touraine, T. XXVI 1er et 2° Trimestres 1937, Bulletin Trimestriel, Tours, , p. 319, 320, 329, 334,
↑Musé de France, L'office International Des Musées De L'institut International De Coopération Intellectuelle De La Société Des Nations, (lire en ligne), p. 159
↑« le Meeting d'aviation de Touraine », l'union liberale, vol. 45eme année, no No 102, 2-3 mai 1910, p. 1 (lire en ligne)
↑ a et bLe patrimoine des communes d'Indre-et-Loire, Le Patrimoine des Communes d`Indre-et-Loire, paru en 2001 chez flohic, 1408 p. (ISBN9782842341152), Pages 754,771,813,822,1004,1027,1283,1334,1335-1337,1356
↑« Chambourg-sur-Indre/Monument aux Morts », dans Le patrimoine des communes d'Indre-et-Loire publié, Flohic, , 1411 p. (ISBN9782842341152), p. 813
↑Le républicain de chinon, « Inauguration des monuments aux morts place Jeanne-d'arc chinon », Le républicain de chinon, vol. Vingtième année, no 46, , p. 1