Après une formation professionnelle en agriculture à Harzburg, Hartig étudia à l’Université de Giessen de 1781 à 1783. En 1786 il fut engagé comme intendant des forêts du prince de Solms-Braunfels à Hungen en Vettéravie, où il ouvrit une école de sylviculture.
En 1791, il publie son fameux ouvrage Instruction sur la culture du bois, à l'usage des forestiers qui décrit la méthode de « repeuplement naturel » comme une suite de « coupes dites éclaircissements » , suivie d'une «coupe définitive». Cet ouvrage est traduit par Jacques-Joseph Baudrillart en 1805 puis largement diffusé au sein de l'Administration forestière française. Cette méthode correspond actuellement à celle de la régénération naturelle par coupes progressives.
Devenu en 1797 inspecteur des forêts du prince d’Orange-Nassau, il continua d'enseigner la culture des arbres à Dillenburg, où le nombre d'élèves s'accroissait sans cesse. Puis Napoléon Ier décréta la dissolution de la principauté en 1805, mais dès 1806 Hartig était nommé inspecteur en chef des Eaux et Forêts à Stuttgart, d'où on le rappela en 1811 à Berlin pour y exercer les mêmes fonctions. Après la défaite de la Prusse lors des guerres napoléoniennes, le baron H. Fr. vom Stein réforme le système étatique de fond en comble. Il est confronté à l'énorme tâche de restructurer l'administration forestière complètement désolée. La formation des forestiers a été suspendue pendant des années. Les membres du corps équestre de la police militaire de la circonscription constituent davantage une formation militaire qu'une unité administrative. Ils sont en grande partie payés en nature, les "Accidentien", ce qui ouvre la porte à la corruption. Il continuait d'enseigner, et même parvint à intégrer la sylviculture parmi les enseignements de l’Université de Berlin, dont il devint professeur honoraire en 1830.
Son fils Théodore (1805-1880), puis son petit-fils Robert (1839-1901) poursuivirent son œuvre.
Œuvres (sélection)
G. L. Hartig (trad. J.-J. Baudrillart), Instruction sur la culture du bois, à l'usage des forestiers [« Anweisung zur Holzzucht für Förster »], Paris, Levrault, Schœll & Cie, (réimpr. 2e éd. en français 1805) (lire en ligne)[1]
Physicalische Versuche über das Verhältniß der Brennbarkeit der meisten deutschen Wald-Baum-Hölzer...etc, 1794
Anweisung zur Taxation und Beschreibung der Forste (Instructions sur la fiscalité et la description de la forêt ou traité d'aménagement forestier), Gießen, 1795[1]
Grundsätze der Forst-Direktion, Hadamer : Neue Gelehrten Buchhandlung, 1803
Lehrbuch für Förster und die es werden wollen (Livre pour l'instruction des forestiers et de ceux qui veulent le devenir), (3 vols.), Stuttgart, 1808[1]
Kubiktabellen für geschnittene, beschlagene und runde Hölzer, 1815 (10th ed. Berlin, 1871)
Lehrbuch für Jäger und die es werden wollen...etc., (2 vols.), Stuttgart 1810/1812
Beitrag zur Lehre von der Ablösung der Holz-, Streu- und Weideservituten, Berlin, 1829
Die Forstwissenschaft in ihrem ganzen Umfange...etc, Berlin, 1831
Lexikon für Jäger und Jagdfreunde oder waidmännisches Conversations-Lexikon, 1836, (2nd ed. Berlin, 1859-1861)
Theodor Hartig et son fils Robert publièrent eux-mêmes de nombreux ouvrages relatifs à la sylviculture : l'un des livres de Robert Hartig a été traduit en anglais par W. Somerville et H. Marshall Ward sous le titre Diseases of Trees (1894).
Gustave Huffel, Les débuts de l'enseignement forestier en France par Bernard Lorentz, 1825-1830, Nancy, coll. « Annales de l'École nationale des Eaux et Forêts, vol . III », , 135 p. (lire en ligne) ;
Albrecht Milnik: Georg Ludwig Hartig. Dans : Albrecht Milnik (éd.) et al.: Im Dienst am Wald – Lebenswege und Leistungen brandenburgischer Forstleute. Brandenburgische Lebensbilder. Verlag Kessel, Remagen-Oberwinter 2006, (ISBN3-935638-79-5), S. 115–119.
Hans-Joachim Weimann(de) : Hartigiana - Kurze Lebens- und Familiengeschichte des Staatsrathes und Ober-Landforstmeisters Georg Ludwig Hartig und dessen Gattin Theodore, geborene Klipstein. Wiesbaden 1990
Hans-Joachim Weimann : Georg Ludwig Hartig Dans : Biographien bedeutender hessischer Forstleute. Georg-Ludwig-Hartig-Stiftung & J. D. Sauerländer, Wiesbaden et Francfort-sur-le-Main 1990. (ISBN3-7939-0780-5)
Theodora Hartig, Karl Hasel(de), Wilhelm Mantel(de) (éd.) : Georg Ludwig Hartig im Kreise seiner Familie. Kurze Lebens- und Familiengeschichte des Staatsrats und Oberlandforstmeisters Georg Ludwig Hartig. Göttingen 1976
Autorenkollektiv : Georg Ludwig Hartig (1764 – 1837) zum 150. Todestage. (Festakt zum 11. März 1987 in Gladenbach; Vorträge und Dokumentation.) Mitteilungen der Hessischen Landesforstverwaltung, volume 21. Sauerländer, Francfort-sur-le-Main 1987, (ISBN3-89051-064-7)