Geoffroy de Madaillan d'Estissac, mort le , est un dignitaire ecclésiastique français du XVIe siècle, évêque de Maillezais à partir de 1518, ami et protecteur de Rabelais.
Geoffroy de Madaillan d'Estissac est le second fils de Jean de Madaillan d'Estissac[note 1] (vers 1425-), favori de Charles de France, le frère du roi Louis XI.
En 1525, il prend comme secrétaire particulier un moine qui vient de fuir le couvent de Fontenay-le-Comte pour avoir étudié le grec, ce qui à l'époque est considéré comme hérétique par la Sorbonne : François Rabelais, puisque c’est de lui qu’il s’agit[2], a, dans cette fonction, accès à la bibliothèque de Geoffroy qui comprend alors environ 80 livres. Il peut ainsi satisfaire son insatiable curiosité. Au cours de cette période (1525-1526), des liens d'amitié et d’estime se tissent entre les deux hommes malgré la différence de condition. Rabelais peut, grâce à l'influence de son protecteur, donner libre cours à sa fantaisie et à son génie créateur à l'abri de la vindicte de ses détracteurs.
Par la suite, Geoffroy d'Estissac bénéficie en retour de la clairvoyance de Rabelais qui lui fait part des nouveautés rencontrées au cours de ses voyages : par exemple, alors qu'il est médecin du cardinal Jean du Bellay à Rome, il lui envoie des graines de laitues qui seraient à l'origine de la culture de cette plante en Poitou.
↑Le père de Geoffroy, Jean d'Estissac, est le fils de Lancelot de Madaillan-Lesparre et de Jeanne d'Estissac, dernière du nom. Geoffroy a un frère aîné, Bertrand de Madaillan d'Estissac, qui meurt en 1522 et un neveu, Loys Estissac, dont Geoffroy devient "administrateur de la personne et biens"[1].
Références
↑ ab et cMaurice Campagne, Histoire de la Maison de Madaillan, 1076 à 1900, Bergerac, Imprimerie générale du Sud-ouest, (lire en ligne), p. 228-229
↑Jacques Boulenger, "Introduction" (aux Œuvres complètes de François Rabelais ), Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, , 1033 p., p. xi