Gebō est la septième rune du Futhark et la septième de la famille de Fehu / Fraujaz / Freyr. Elle est précédée de Kaunan et suivie de Wunjō. Son nom anglo-saxon est Gyfu, qui signifie « don, présent » ; l’usage en fut abandonné dans la version brève de l’alphabet runique en usage en Scandinavie, de sorte qu’il n'y a pas de nom en vieux norrois. Elle a donné, par exemple, l'allemand geben (donner) et l'anglais give (donner).
Cette rune notait à l'origine le son [g] ou [ɣ], transcrit g. À la suite de l’apparition en anglo-saxon d’un phonème proche (par palatalisation), réalisé sous forme de [ʎ] ou de [j] (transcrit ġ ou ȝ), cette rune a désigné deux phonèmes distincts. Pour les distinguer plus nettement[1], une nouvelle rune fut créée, nommée Gar, désignant exclusivement le premier phonème (Jēran désignant le second). Son utilisation n’est cependant pas attestée avant le XIe siècle.
Une hypothèse[2]
est que la rune provient de la lettre latineX (issue du Χgrec), dont la prononciation a pu être similaire au gs germanique au Ier siècle. En revanche, il n’y a probablement pas de lien avec le 𐌗 de l’alphabet étrusque, dont la valeur était s.
Anglo-saxon ᚷ Gyfu gumena byþ gleng and herenys,
wraþu and wyrþscype and wræcna gehwam
ar and ætwist, ðe byþ oþra leas.
La générosité apporte gloire et éloges
à l’homme brisé par les tourments,
faveur et subsistance au solitaire.
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gyfu » (voir la liste des auteurs).
↑Il était déjà généralement possible de savoir quel phonème adopter, suivant les voyelles précédant ou suivant la rune.
↑[PDF] (en) J. H. Looijenga, Runes around the North Sea and on the Continent AD 150-700 : texts & contexts ; proefschrift, Groningen, SSG uitgeverij, , 1re éd., 232 p. (ISBN978-90-6781-014-2, lire en ligne), p. 56