Le père de Gaspard s'était installé à Genève en 1709[2], où il « enseignait à jouer du violon et autres instruments de musique »[3]. En plus de la formation sans doute suivie avec son père l'enfant poursuit ses études auprès de Giovanni Battista Somis à Turin[2].
Âgé de vingt ans, il retourne à Genève et se marie en [2]. Il n'entreprend qu'une tournée parisienne qui se révèle être un échec (1756). En 1759 il joue pour Voltaire.
La renommée de Fritz hors de Genève est confirmée par des correspondances[4] ou des écrits de Charles Burney (États de la musique en France et en Italie, Londres 1773) à la suite de son voyage en Suisse en 1770. On sait que Haendel a rencontré le compositeur et que Locatelli aimait les œuvres du Genevois.
Fritz, au sein d'une société calviniste qui ne promeut pas le concert ou l'opéra profane trouve dans les chambrées communes, « The Common Room of Geneva », sociétés réunissant la communauté d'origine anglaise de Genève par autorisation spéciale dès 1738, un espace d'expression en privé où la musique instrumentale et la musique lyrique est produite et appréciée.
« Il n'y a que peu de musique à entendre ici : Le théâtre n'y est pas autorisé, ni les orgues dans les églises, exceptés deux qui ne sont uniquement utilisés que pour la psalmodie dans le pur style de Jean Calvin ; cependant M. Fritz, bon compositeur et excellent interprète sur le violon est encore en vie ; il habite ici depuis près de trente ans et est bien connu de tous les amateurs de musique anglais qui ont visité Genève durant cette période. »
— Charles Burney, États de la musique... 1773.
Vers 1737 jusqu'à son décès, il travaille comme violoniste et enseigne l'instrument et la musique à Genève.
Entre 1742 et 1772, le succès de Gaspard Fritz se trouve confirmé par la publication de six opus à Paris et Londres, des réimpressions ainsi que des éditions contrefaites.
Œuvre
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Gaspard Fritz, Œuvres complètes. Xavier Bouvier (éd.) et Anna Jelmorini et Pascale Darmsteter, coll. « Musiques à Genève », Université-Conservatoire de musique, 1994– (OCLC870291520 et 163303827)
Robert-Aloys Mooser, « Un violoniste genevois du XVIIIe siècle », Dissonances, i/4 (1923–1924), p. 84
(de) Hermann Scherchen, « Gasparo Fritz: ein Meister der vorklassischen Sinfonik », Schweizerische Musikzeitung, 80 (1940), p. 277–285.
Robert-Aloys Mooser, Deux violonistes genevois: Gaspard Fritz (1716–1783), Christian Haensel (1766–1850), Genève, Éditions Slatkine, 1968.
(de) Martin Staehelin, « Gaspard Fritz im Urteil eines Zeitgenossen », Schweizerische Musikzeitung, 108 (1968), p. 239–242 (OCLC605088942).
Jacques Horneffer, « Gaspard Fritz (1716–1783) : ses amis anglais, le Dr. Burney, le concerto de violon », Revue musicale de Suisse romande, Paris, vol. 37, nos 3 et 4, , p. 120–129 et 178–188 (OCLC716037256).
Jacques Horneffer, « Gaspard Fritz, Nicolas Scherrer : deux symphonistes et l’Orchestre de Genève, 1740–1780 », Haupt, 1990, p. 103–117 (OCLC715570042).