Gabriel Fabre a une filiation différente selon les sources : selon Robert et Cougny, il est le fils de Joseph-Marie Fabre, magistrat, député en 1791-1792[1] ; mais selon Kerviler et selon la Légion d'honneur, il est plutôt le fils de Jean-Pierre Fabre, écuyer, sieur de Kerhervy, lieutenant puis prévôt de la maréchaussée générale de Bretagne, chevalier de Saint-Louis, et de Célestine Catherine Drouin du Plessix[2],[3] ; il est ainsi le neveu de Julie Fabre. Les sources divergentes sur la filiation, s'accordent sur sa date et son lieu de naissance, le à Vannes en Bretagne[1],[2].
Du soldat de la Révolution au général de l'Empire
Il suit une carrière militaire et fait la plupart des campagnes de la Révolution et de l'Empire. En 1792, embarqué sur le Vengeur, Gabriel Fabre commande un détachement du 39e régiment. Il commande un autre détachement sur la frégate l'Aréthuse en 1793[1]. Il rejoint les Républicains lors de l'insurrection de Toulon. Il participe à la campagne d'Italie, où il est laissé pour mort à La Corona (29 juillet 1796). Il se distingue peu après en défendant les bords de l'Adige et les hauteurs de la Couronna. Il est promu chef de bataillon en récompense d'un brillant fait d'armes dans le Tyrol. Il revient à Paris et est attaché en 1799 à l'état-major général[1]. En 1801, il passe à l'armée de l'Ouest. Il est chef d'état-major à Nantes en 1803. Gabriel Fabre commande ensuite le département de Varsovie en 1807. On le retrouve en 1808 en Espagne comme chef d'état-major de la division Suchet.
Il est élu député du Morbihan le 11 septembre 1819, au grand collège, par 265 voix sur 526 votants. Il siège à gauche jusqu'en 1824, parmi l'opposition constitutionnelle[1]. Nommé lieutenant général honoraire en 1826, il est rappelé en 1830 au service actif et nommé général de division en 1831[3]. Grand-officier de la Légion d'honneur en 1833, il est mis à la retraite d'office en 1848. Il meurt en 1858[1].
« Fabre (Gabriel-Jean, baron) », dans Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire, t. 1, Paris, Saffroy, (1re éd. 1934), p. 436.