Gabriel DoutrebenteGabriel Doutrebente
Gabriel Doutrebente (né à Sorigny le et mort à Paris le [1]) est un médecin aliéniste français. Il est à la tête de l'asile départemental de Loir-et-Cher durant 26 ans. BiographieNé à Sorigny en 1844[2], Gabriel Doutrebente est le neveu du Dr Jules Lunier et le petit-neveu du Dr Jules Baillarger[3]. Marié à deux reprises, il a deux fils de sa seconde épouse (Julia Hébert) : Robert (de) (aviateur et champion automobile) et Maurice (médecin anesthésiste)[4]. Étudiant, il effectue de brillantes études à l'école de médecine de Tours, où il obtient la médaille d'or du prix Tonnelé[5]. Nommé interne à l'asile Saint-Yon de Rouen, il y effectue des recherches sur les caractères héréditaires liés à l'aliénation. Pour ce travail, il obtient le prix Esquirol de l'Académie de médecine. En 1869, il devient interne à l'asile de Charenton. L'année suivante, il soutient une thèse sur la paralysie générale progressive[5]. Au moment de la guerre franco-prussienne, il se trouve à Vouvray, où il devient chirurgien en chef des ambulances locales. Une fois le conflit terminé, il s'installe dans la commune afin d'y exercer comme médecin généraliste[5]. Sur les conseils de son oncle, il abandonne cependant cette voie pour revenir à la psychiatrie[6]. En 1876, il devient médecin adjoint de l'asile de Montdevergues avant d'être envoyé à l'asile de Ville-Evrard l'année suivante. En 1879, il est nommé chef de clinique du professeur Ball à l'asile Sainte-Anne[7]. En 1880, Gabriel Doutrebente prend la succession de son oncle à la tête de l'asile départemental de Blois. Il en conserve la direction jusqu'en 1906 et contribue à sa croissance, fondant notamment l'hospice Dessaigne[8]. Devenu membre de la franc-maçonnerie en 1889[5], le Dr Doutrebente est mis indûment en cause durant l'Affaire des fiches. Des libelles et des chansons lui reprochent alors d'avoir dénoncé des officiers catholiques pour les faire radier de l'armée[8]. Gravement affecté par ces accusations, il quitte le Loir-et-Cher en 1906 et se retire alors à Tours. Il devient ensuite membre de la Commission administrative de l'hôpital général puis, en 1910, directeur du bureau municipal d'hygiène[8]. Il meurt après avoir subi une opération à la clinique Velpeau[8], située rue de la chaise, à Paris. BibliographiePublications
Biographies
Articles connexesLiens externesRéférences
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