Géométrie arguésienneEn géométrie synthétique, la géométrie arguésienne est une « construction » simple (due à Desargues), basée sur l'introduction d'éléments impropres, pour faire entrer la géométrie affine[1] (et le parallélisme) dans le moule de la géométrie projective. DescriptionLe premier axiome de la géométrie projective (« Deux droites coplanaires[Note 1] ont un point commun ») et l'axiome du parallélisme de la géométrie affine (« Par un point extérieur à une droite, il passe toujours une parallèle à cette droite, et une seule ») semble généralement incompatibles. La géométrie arguésienne est un moyen de concilier géométrie affine et géométrie projective[réf. nécessaire]: ParallèlesDesargues a redéfini la notion de parallélisme en introduisant les éléments impropres[Note 2] : point impropre (assimilable au point de fuite), droite ou plan impropres. Il va de soi que les éléments d'une forme impropre sont impropres. La géométrie arguésienne se caractérise donc par la distinction d'éléments impropres. La définition du parallélisme devient :
En géométrie projective (en géométrie elliptique également), il n'y a pas de points impropres donc pas de parallélisme. En revanche, on y construit de nouvelles géométries et tout d'abord la géométrie affine en deux étapes fort simples :
La caractérisation des éléments impropres en géométrie affine est :
L'élimination des points consiste à dire : « on transforme une droite projective en une droite affine en lui ôtant son point impropre. ». On retrouve alors immédiatement l'axiome du parallélisme de la géométrie affine. De plus, le point impropre supprimé est assimilable à la direction de ses droites. L'on peut également recourir aux éléments impropres pour caractériser le parallélisme de la géométrie hyperbolique ; mais cette dernière n'est pas entièrement compatible avec la géométrie projective.
Notes et référencesNotesRéférences
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