Génétique inverse

La génétique inverse est une approche génétique cherchant à comprendre la fonction de gènes donnés par l'observation des mutants correspondants. Cette approche « s'oppose » (inverse), à la démarche de génétique classique, qui, pour un phénotype mutant donné, cherche à identifier le gène responsable. Elle procède 1° soit en empêchant l'expression d'un gène choisi en utilisant soit des ARN interférents soit des ARN anti-sens, 2° soit en modifiant un gène en faisant appel à des techniques de mutagénèse dirigée telle que la mutagénèse dirigée par recombinaison homologue apparue dans les années 1990[1],[2].

Outils

La génétique inverse a grandement profité du développement des techniques de biologie moléculaire et en particulier des outils d'invalidation de gène et de séquencage de génome.

Exemple de la levure

La levure est depuis très longtemps un organisme modèle du fonctionnement des eucaryotes, en étant le premier à voir la séquence de son génome dévoilé en 1996. À la suite de cela un consortium de laboratoires européens réalisa l'inactivation systématique de tous les gènes de la levure, créant ainsi une ressource de mutants disponibles pour la communauté scientifique[3]

Notes et références

  1. « Biologie du développement: les grands principes, Lewis Wolpert , Cheryll Tickle , Alfonso Martinez Arias, Éd. Dunod 2017, p. 13
  2. « Précis de génomique », Greg Gibson, Spencer V Muse, Éd. De Boeck Supérieur 2004, p. 27 (ISBN 9782804143343)
  3. (en) Dujon B, « European Functional Analysis Network (EUROFAN) and the functional analysis of the Saccharomyces cerevisiae genome », Electrophoresis, vol. 19, no 4,‎ , p. 617-24 (PMID 9588813, lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • Anthony J. F. Griffiths, Jeffrey H. Miller, David T. Suzuki, Chrystelle Sanlaville, Richard C. Lewontin, William M. Gelbart (trad. de l'anglais par Chrystelle Sanlaville, Denise Aragnol), Introduction à l'analyse génétique, Paris/Bruxelles, De Boeck Université, , 878 p. (ISBN 2-7445-0097-6 et 9782744500978)