Issu d'une ancienne famille picarde de propriétaires terriens, Gédéon de Forceville travailla dans une étude d'avoué et de notaire d'Amiens et épousa en 1828, Eléonore Duvette, fille d'un banquier amiénois. Il devint ainsi l'associé de son beau-père jusqu'en 1846, année où il fut nommé juge au Tribunal de commerce[1]. Il se consacra à la sculpture sur le tard et débuta au Salon de 1845, obtenant une médaille de troisième classe.
Il se plut à statufier les grands hommes de Picardie et ses œuvres, souvent majestueuses, sont visibles dans différents lieux de la ville d'Amiens[2]. Il cessa son activité artistique en 1880. Il fut membre de la Société des antiquaires de Picardie et de l'Académie des sciences, des lettres et des arts d'Amiens. Il habitait à Amiens dans un hôtel particulier construit dans les années 1840 qui a été démoli en [3].
Son œuvre la plus célèbre est le Monument des Illustrations picardes (1874), réédifié sur la place du Maréchal Joffre à Amiens en 1962[4]. C'est un hymne à la Picardie, à son histoire et à ses grands hommes[5].
Nicolas Blasset, statuaire et architecte d’Amiens, buste, Salon de 1846.
Un premier chagrin, Salon de 1847.
L’Enfant heureux, Salon de 1849.
Le Poète Gresset, Salon de 1850, statue en marbre offerte par Forceville-Duvette à l’Académie d’Amiens, inaugurée en 1851 à Amiens. Un exemplaire de la réduction en biscuit de Sèvres et conservé à la Comédie-Française à Paris.
Monument des Illustrations picardes à Amiens, Salon de 1870[7], érigé en 1962.
Jeune fille, Salon de 1874.
Portrait de M. Gribeauval, Salon de 1875, médaillon en bronze.
Saint Geoffroy, évêque d’Amiens, Salon de 1880, buste en plâtre.
Hommages
Jules Verne, Une ville idéale : Amiens en l’an 2000, discours à l’Académie des sciences, belles-lettres et arts d’Amiens, .
Le sculpteur Athanase Fossé a réalisé un médaillon en bronze représentant le portrait de face de Gédéon de Forceville sur la tombe familiale au cimetière de La Madeleine d'Amiens.
↑Pendant la Seconde Guerre mondiale, la statue fut démontée et entreposée dans un hangar municipal pour la soustraire à la convoitise des Allemands qui voulaient s’en emparer pour la fondre. La statue a regagné son piédestal le 9 février 1945
Références
↑Bulletin trimestriel de la Société des Antiquaires de Picardie, 1886
↑Jeannine et Claude Verdier, Rêve de pierre - Amiens au hasard des statues, Éditions le Livre d'Histoire-1999
↑Jules Verne, Une ville idéale, Imprimerie Jeunet, 1875, repris en 1999 dans Jules Verne, Une ville idéale, Amiens en l'an 2000, éditions du Centre international Jules Verne
Voir aussi
Bibliographie
Christine Debrie, « À propos d’un don récent des amis des musées d’Amiens : un buste de Nicolas Blasset par Gédéon de Forceville », dans Bulletin des amis des musées d’Amiens, no 2, , 2 pages, 2 illustrations.
Marie-Louise Alexandre, « Trois œuvres de Gédéon de Forceville (1799-1866) », dans Mémoires de l'Académie d'Amiens (1997-2000).