Clarus Friedrich Ludwig von Sckell, né le à Weilbourg et mort le à Munich, anobli à l'âge de 58 ans, est un paysagiste et urbanisteallemand. Il est l'initiateur de la période classique du jardin à l’anglaise en Allemagne, et a contribué à la planification du développement urbain de la ville de Munich.
Biographie
Il reçoit une formation de jardinier de Cour au château de Schwetzingen, puis travaille à Bruchsal, Paris et Versailles. De 1773 à 1776, il est en Angleterre où il se consacre à l'aménagement de jardins dans le style anglais. À son retour, il aménage en jardin anglais le parc Schönbusch à Aschaffenbourg pour l'électeur de Mayence et l'archevêque Frédéric-Charles Joseph d'Erthal, tout comme le parc Schöntal dans la même ville, puis collabore à la transformation du jardin baroque de Schwetzing en parc paysager. En 1789, le comte Benjamin Thompson lui confie la création de l'Englischer Garten à Munich.
En 1792, Sckell succède à son père comme jardinier de Cour à Schwetzingen. En 1799, il devient Directeur des jardins de l'Électorat pour le Palatinat et la Bavière, puis en 1804 Intendant des jardins de la Cour à Munich. Il achève alors les travaux de l'Englischer Garten et modifie, toujours dans le style anglais, le parc du château de Nymphembourg.
Toujours à Munich, il collabore avec l'architecte Gustav Vorherr(de) à l'agrandissement de la ville, particulièrement pour ce qui est des espaces verts, dans les secteurs de la Sonnenstraße, du Sachus, de la Sendlinger Tor et de l'Isartor.
1780/85 : parc Schöntal et parc Schönbusch in Aschaffenbourg ;
1783 : château de Dürkheim, jardin du château de Grünstadt ;
1784 : jardin du château de Neckarhausen, jardin ducal de Landshut ;
1785-88 : château de La Favorite à Mayence, jardin du château d'Oranienstein, domaine Monbijou à Dietrichingen ;
1787 : jardin du château de Wambolt (Birkenau, Odenwald), jardin du château de Wörrstadt Rheinhessen, Annahof et Monplaisir à Niederwürzbach, jardin de Rohrbach près de Heidelberg ;
1789-1800 : parc Ludwig à Sarrebruck, projet de transformation des fortifications de Mannheim en vue d'agrandir la ville (non réalisé) ;
Plan de Sckell pour modifier les remparts de Mannheim et agrandir la ville (non réalisé).
Plan des modifications du parc du château de Nymphenbourg, vers 1802.
Plan des modifications de l'ancienne abbaye d'Amorbach, 1803.
Influence
Sckell meurt en 1823 avec le rang d'Intendant des jardins de la Cour. Un monument est élevé en sa mémoire dans l'Englischer Garten. Sa tombe se trouve dans l'ancien cimetière du Sud (secteur 6, rangée 7, places 33/34). Sckell a participé aux travaux de transformation du cimetière par l'architecte Gustav Vorherr qui l'avait dessiné en forme de sarcophage.
Il est considéré comme l'initiateur de la période classique du jardin à l'anglaise en Allemagne. Il présente sa conception du jardin anglais aux professionnels du métier dans son ouvrage de 1818 : Beiträge zur bildenden Gartenkunst. Le regroupement et l'ordonnancement des plantes qu'il préconise est encore utilisé dans les jardins paysagers en Allemagne à l'époque contemporaine.
Depuis 1967, l'Académie bavaroise des beaux-arts décerne une distinction, le Friedrich-Ludwig-von-Sckell-Ehrenring à des personnalités reconnues pour leurs travaux : paysagistes, historiens du jardin paysager et professionnels des métiers associés[2].
Juliane von Åkerman: Friedrich Ludwig von Sckell. In: Jürgen Wurst, Alexander Langheiter (Hrsg.): Monachia. Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich, 2005, (ISBN3-88645-156-9), pp. 161–162.
Jost Albert: Zu den Gestaltungsprinzipien des Gartenkünstlers Friedrich Ludwig von Sckell. In: Gartenlust und Stadtbaukunst – Friedrich Ludwig von Sckell. Begleitheft zur Ausstellung in der Akademie der Schönen Künste. Munich, 2000, (ISBN3-930184-22-2), pp. 55–73.
Jost Albert: Friedrich Ludwig von Sckell (1750-1823) – Vom kurpfälzischen Unterhofgärtner zum königlich bayerischen Hofgartenintendanten. In: Das Gartenamt 2001, 50, Heft 9, pp. 613–618, Patzer-Verlag, Berlin/Hannover, (ISSN0948-9770).
Patrick Düblin: Entwurf eines Gartens im Massstab 1:1. Anmerkungen zu Friedrich Ludwig von Sckells "Methode, in der Natur zu zeichnen". In: Christophe Girot, Patrick Düblin, Isabelle Fehlmann (Hg.): Auf Abwegen. Pamphlet 23. Zurich, 2019, (ISBN978-3-85676-395-4), pp. 73–80.
Franz Hallbaum: Der Landschaftsgarten. Sein Entstehen und seine Einführung in Deutschland durch Friedrich Ludwig von Sckell 1750–1823. Hugo Schmidt, München 1927 = Phil. Diss., Munich, 1926.
Volker Hannwacker: Friedrich Ludwig von Sckell. Der Begründer des Landschaftsgartens in Deutschland. Deutsche Verlags-Anstalt, Stuttgart 1992. (ISBN3-421-03012-X)
Rainer Herzog: Friedrich Ludwig von Sckell und Nymphenburg. Zur Geschichte, Gestaltung und Pflege des Schlossparks Nymphenburg. Munich, 2003, (ISBN3-932982-52-5).
Iris Lauterbach (Hrsg.): Friedrich Ludwig von Sckell. 1750–1823. Gartenkünstler und Stadtplaner. In: Die Gartenkunst 14 (2/2002) = Sonderdruck der Wernersche Verlagsgesellschaft, Worms 2002. (ISBN3-88462-190-4)
Jost Albert: Wiesentäler und Hügel bei Friedrich Ludwig von Sckell. Grundsätze, Arbeitstechnik, künstlerische Qualität, pp. 274–288.
Hans-Christoph Dittscheid: Vitruvs Wiedergeburt inmitten der Natur. Zur Rolle der Architektur in Sckells Konzept des Landschaftsgartens, pp. 311–325.
Rainer Herzog: Die räumlich-visuelle Struktur des Schlossparks Nymphenburg. Planung – Verwirklichung – Erhaltung, pp. 289–305.
Peter Lack: Die Gärtner- und Künstlerfamilie Sckell, pp. 195–210.
Iris Lauterbach: Sckell und Frankreich, pp. 221–244.
Hans Lehmbruch: „So wirkte Sckell“. Friedrich Ludwig von Sckell als Stadtplaner in München, pp. 326–396
Michael Seiler: Sckell und Lenné, pp. 306–310.
Gerhard Siemon: Die bildende Kunst des Gärtners Friedrich Ludwig von Sckell. Ein Werk der Erinnerung, pp. 253–273.
Jan Woudstra: The Sckell Family in England (1770–1830), pp. 211–220.
Margret Wanetschek: Grünanlagen in der Stadtplanung von München. 1790–1860. Herausgegeben von Klaus Bäumler und Franz Schiermeier. Franz Schiermeier Verlag, Munich, 2005, (ISBN3-9809147-4-7).