Friedrich Fromm

Friedrich Fromm
Friedrich Fromm
Generaloberst Friedrich Fromm décoré de la Croix de chevalier de la croix de fer, 1940.

Naissance
Berlin-Charlottenbourg, Empire allemand
Décès (à 56 ans)
Brandebourg-sur-la-Havel, Troisième Reich
Origine Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Allégeance Empire allemand
République de Weimar
Troisième Reich
Arme Deutsches Reichsheer
Reichswehr
Wehrmacht, Heer
Grade Generaloberst
Années de service 1906 – 1945
Conflits Première Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Croix de fer

Friedrich Fromm est un officier de la Wehrmacht avec le rang de Generaloberst pendant la Seconde Guerre mondiale, né le à Charlottenbourg et mort le à Brandebourg-sur-la-Havel. Jusqu'au moment de l’attentat du dirigé contre Hitler, il était à la tête de l'Armée de remplacement (Ersatzheer) qui devait servir aux conspirateurs pour s'assurer le contrôle de divers lieux stratégiques du Reich. L'attitude ambiguë de Fromm provoqua sa condamnation par le Volksgerichtshof, puis son exécution par arme à feu.

Carrière militaire

En 1938 à l'occasion d'un match de football entre l'Allemagne et l’Angleterre, dans la loge d’honneur, de gauche à droite : Fromm (alors Generalleutnant), l'ambassadeur britannique Nevile Henderson, le Reichssportführer Hans von Tschammer und Osten.

Fils du lieutenant-général Johannes Richard Fromm (de) (1851–1914), Friedrich Fromm fait ses études secondaires à Mayence, à Strasbourg et à Berlin. Il étudie à l'université de Berlin avant de s'enrôler dans le 55e régiment d'artillerie de campagne de l'armée prussienne à Naumbourg en 1906.

Pendant la Première Guerre mondiale, Fromm, tout d'abord au rang d’Oberleutnant, sert dans la 30e division d'infanterie. Il est promu Hauptmann et reçoit de nombreuses distinctions, dont la croix de fer, la croix hanséatique et la croix du Mérite militaire de l'Autriche-Hongrie.

Après la fin de la guerre, il prend ses fonctions en tant que chef de compagnie au sein de la Reichswehr. À partir de 1927, avec le rang de major, il est attaché militaire auprès du ministère de la Défense du Reich. Fromm, lieutenant-colonel en 1931 et colonel en 1933, est nommé chef de service auprès de l’Oberkommando des Heeres (OKH) situé dans le Bendlerblock à Berlin, le . Il est promu major général le puis lieutenant général le et General der Artillerie le .

Le 20 juillet

Durant une grande partie de la Seconde Guerre mondiale, Friedrich Fromm est Generaloberst (général d'armée) et chef de l’Ersatzheer (l'Armée de terre de réserve[a]), succédant à Joachim von Stülpnagel, démis par Hitler dès le début de son commandement en août 1939. Friedrich Olbricht reprend le poste de Fromm à l'OKH.

Bien qu'informé que certains de ses subordonnés, plus particulièrement son chef d'état-major Claus von Stauffenberg, s'apprêtent à assassiner Hitler, Fromm n'intervient pas. Il reste d'abord dans l'expectative ; après la nouvelle de l'échec de l'attentat du , a contrario, il réagit brutalement en faisant immédiatement exécuter les principaux conspirateurs qu’il connaît dans la cour intérieure du Bendlerblock.

Or, cette réaction vive et précipitée a pour effet de mettre en lumière à la fois son comportement opportuniste, son inaction antérieure et fait par conséquent douter de son innocence dans le complot. A-t-il ainsi voulu faire taire d'ex-complices de peur qu'il ne soit lui-même mis en cause ? Il est arrêté, jugé coupable et condamné à la pendaison pour « mauvais exercice de ses fonctions » et « lâcheté devant l'ennemi ». Il est finalement fusillé par un peloton d'exécution dans la prison de Brandebourg.

Filmographie

Le rôle de Friedrich Fromm a été tenu par :

Notes et références

Notes

  1. Armée de terre de complément-remplacement, en traduction littérale.

Références

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Friedrich Fromm » (voir la liste des auteurs).

Annexes

Bibliographie

  • Paul Berben, L’Attentat contre Hitler, Paris, J’ai lu, coll. « J’ai lu leur aventure » (no A76/77), (1re éd. 1962), 384 p., poche
    Ouvrage bien documenté avec une abondante bibliographie. En annexe III p. 351, l'ordre no 2 de Fromm, cosigné « von Stauffenberg ».

Liens externes