Francesco et Vincenzo Di Domenico

Francesco et Vincenzo Di Domenico
Francesco et Vincenzo (respectivement à droite et à gauche), accompagnés de leur cousin Giovanni Di Domenico Mazzoli.

Francesco Di Domenico et Vincenzo Di Domenico sont deux entrepreneurs italiens qui ont joué un rôle primordial dans l'histoire du cinéma colombien. Ils sont souvent désignés comme les frères Di Domenico.

Activité cinématographique en Colombie

Au début des années 1900, l'essor économique de la Colombie favorisa le développement du cinéma, ce qui permit à beaucoup de films d'être importés et à plusieurs salles de cinéma d'être construites telles que l'Olympia de Bogotá inauguré le [1]. Les frères italiens Di Doménico s'installèrent à Bogota en 1909[2] avant de créer en 1913 la société industrielle cinématographique latino-américaine (espagnol : sociedad industrial cinematográfica latinoamericana ou SICLA)[3],[4] avec notamment l'aide de leurs beaux-frères Giuseppe et Erminio Di Ruggiero ainsi que leurs cousins Donato et Giovanni Di Doménico Mazzoli[4]. Cette initiative fut considérée par Luis Alfredo Álvarez comme étant « la première tentative organisée d'un cinéma national[3]. »

Les frères Di Domenico profitent de l'assassinat du général Rafael Uribe Uribe le pour sortir, un an plus tard, le documentaire El drama del 15 de octubre[5]. Considéré comme le premier documentaire cinématographique réalisé en Colombie, le premier long métrage des frères Di Domenico fait scandale, l'apparition des meurtriers et la présentation du corps du défunt général dans le documentaire entraînant une indignation générale et une atteinte à la conception répandue de la pudeur[6]. Le film, considéré comme un échec cinglant pour les deux frères[7], est finalement interdit par les différents conseils départementaux de censure[8],[6].

Notes et références

  1. (es) Jorge Nieto et Diego Rojas, Tiempos del Olympia, Bogota, Fundación Patrimonio Filmico Colombiano, , 132 p. (ISBN 958-95510-1-7, lire en ligne)
  2. (es) Hernando Salcedo Silva, « Entrevista con Donato Di Doménico », dans Crónicas del Cine Colombiano, Carlos Valencia Editores, (lire en ligne)
  3. a et b Angélica-Maria Mateus Mora, Cinéma et audiovisuel latino-américain : l'Indien, images et conflits, Paris, Éditions L'Harmattan, , 266 p. (ISBN 978-2-296-99706-6, lire en ligne), p. 73
  4. a et b (es) Diego Rojas Romero, « Cine colombiano : primeras noticias, primeros años, primeras películas », Revista Credencial Historia, no 88,‎ (lire en ligne)
  5. (es) Hernando Salcedo Silva, « Fin del periodo "primitivo" », dans Crónicas del Cine Colombiano, Carlos Valencia Editores, (lire en ligne)
  6. a et b (es) Ricardo Rivadeneira, « El drama del 15 de octubre, Francesco y Vincenzo Di Doménico », Revista Arcadia,‎ (lire en ligne)
  7. (es) Pedro Adrián Zuluaga, « Noviembre 21 de 1915 : El cine que no pudo ser », Semana,‎ (lire en ligne)
  8. (es) Leila El'Gazi, « El drama del 15 de octubre (F. DiDomenico) », Revista Credencial Historia, Bogota, no 112,‎ (lire en ligne)