Francœur (Chouan)
François Louis Angenard surnommé Francoeur, né le à Laignelet, département d'Ille-et-Vilaine et mort le à Lécousse, est un chef chouan du Pays de Fougères pendant la Révolution française. BiographieQuatrième d'une fratrie de 10 enfants, marié le 29 avril 1799 à Romagné à Marie Machard fille de Julien et d'Anne Gasnier qui furent tués par les républicains. Ces derniers tenaient une ferme avant et pendant la Révolution à la métairie de la Morihonnais en Romagné où se trouvait une cache immense réservée aux chouans, à l'Armée des émigrés et aux réunions de l'état-major des royalistes. Faits d'armes (1791-1800)Intrépide et téméraire pour les uns fougueux et redouté pour les autres, François Angenard fit partie de ces jeunes gens qui suivirent les dirigeants royalistes dès 1791, année de l'Association bretonne d'Armand Tuffin de La Rouërie. Blessé à plusieurs reprises, dont deux fois grièvement, la première fois à Monthault où il eut le sein gauche déchiré par une balle lors d'une attaque de trois colonnes républicaines, la seconde fois il eut la jambe cassée par un coup de feu lors d'une attaque commandée par du Boisguy sur Fougères, évènements survenus entre mars et décembre 1795. Capitaine des grenadiers de la colonne du centre qu'il avait formée, puis major général. Remarqué pour sa bravoure et mis en avant par le comte de Chalus pour sa vaillance au combat, il fut honoré de la décoration de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis par le comte Joseph de Puisaye. Celui-ci le nomma chef du canton de Javené, ce qui lui donnait le grade de lieutenant-colonel dans la colonne du Sud, dite colonne brutale, sous les ordres d'Aimé Picquet du Boisguy. Il fut surpris par la trahison et arrêté le 30 janvier 1799 par Pinoteau, commandant l'arrondissement de Fougères puis par la suite obtint du général Schilds sa mise en liberté avec un cautionnement de 5000 francs, ce qui ne l'empêcha pas quelques mois plus tard de reprendre les armes. Après le 18 brumaire (9 novembre 1799), Bonaparte voulait rétablir la paix et envoya dans l'ouest, avec des consignes précises, le Général Brune qui sut persuader les principaux chefs de déposer les armes. Parmi les chouans du Pays de Fougères ayant déposé les armes devant le général Labarolière : François Angenard le , suivi quelques jours plus tard des principaux chefs, dont Aimé Picquet du Boisguy et Auguste Louis Hay de Bonteville, le 6 mars. Dépôt des armes (1800)Le 10 ventôse an VIII (). Fiche signalétique : Angenard François, 29 ans (19 inscrit par erreur), origine Laignelet, domicilié Romagné, taille 5 pieds 3 pouces (environ 1,70 m), front ordinaire, yeux roux, nez court, bouche moyenne, lèvres grosses, menton rond, barbe brune, visage ovale, cheveux et sourcils bruns. Dépôt d'un bon fusil de munition. Décès (1812)Toujours fidèle au roi légitime, il mourut assassiné le 23 juillet 1812 pour son attachement à la cause royale et à la famille des Bourbons, par un particulier alors gendarme et d'autres personnes opposées d'opinion et conséquemment par esprit de parti, dans une auberge à Lécousse aux portes du château de Fougères lors d'une vive altercation. Lettre du comte de Chalus (1824)Les archives départementales d'Ille-et-Vilaine conservent une lettre adressée à Marie Machard, veuve Angenard, en date du 22 juin 1824 par le comte René Augustin de Chalus, maréchal de camp, ancien major général des armées royales de Bretagne, lettre à la faveur de la veuve Angenard afin qu'elle obtienne une revalorisation de sa pension. Elle constitue un magnifique hommage à l'action de François Angenard dit Francœur :
Signé de Chalus. Voir aussiBibliographie
|