François Xavier Bon de Saint HilaireFrançois-Xavier Bon de Saint-Hilaire
François Xavier Bon de Saint Hilaire, né à Montpellier le et mort à Narbonne le ), président de la Chambre des comptes de Languedoc, est entré dans l'histoire pour l'intérêt qu'il portait à l'utilisation de la soie d'araignée comme fibre textile. BiographieConscient que la sériciculture dans sa région demeure fragile en raison des maladies du ver à soie, Bon a l'idée d'exploiter la soie d'araignée. Voulant promouvoir la production industrielle de ces produits, il présente en 1709 à l'Académie de Montpellier un mémoire qui détaille le procédé de filage de la soie des araignées. Avec des cocons récoltés directement dans la nature, il parvient à confectionner un tissu en soie d'une couleur grisâtre. Il envoie une paire de bas de soie d'araignée au duc de Noailles et des mitaines en soie à l'abbé Bignon qui préside l'Académie royale des sciences. Des gants de soie d'araignée sont aussi offerts au duc de Brunswick et à l'empereur de Chine[1]. En 1710, il publie un mémoire intitulé Dissertation sur l'araignée contenant la vertu & les propriétés de cet insecte, avec la qualité & l'usage de la soie qu'il produit & des gouttes qu'on en tire pour la guérison de l'apoplexie, de la léthargie et de toutes les maladies soporeuses. Celui-ci connaît un certain succès : il est réédité plusieurs fois et traduit dans plusieurs langues, dont le chinois. L'Académie des sciences charge deux de ses membres, Jaugeon et Réaumur (encore élève-géomètre) d'examiner les avantages et les inconvénients de la production de la soie d'araignée. Réaumur réussit à nourrir et à élever des araignées dans son jardin. Il juge leurs fils très résistants mais il estime que le tissu est de moins belle facture que celui issu des vers à soie. Enfin, il détermine qu'il faut 55 296 araignées pour que leurs glandes séricigènes produisent 500 grammes de soie, alors que 2 500 vers à soie suffisent, concluant que l'exploitation de la soie d'araignées est non rentable[2]. Il est créé marquis de Saint-Hilaire par lettres patentes en octobre 1712 et élu associé libre de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres en 1750. Bon de Saint-Hilaire a aussi parmi ses titres de notoriété d'avoir été l'un des fondateurs de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier[3]. Il participait aux travaux de l'académie, notamment aux observations d'éclipses. CollectionneurFrançois Xavier Bon de Saint Hilaire se constitue une collection d’antiquités en achetant des cabinets d’antiquités à Arles, Marseille et Nîmes. S'y trouvent des œuvres gallo-romaines, mais aussi égyptiennes. Il est un des correspondants de Bernard de Montfaucon pour son ouvrage L’Antiquité expliquée[4]. Œuvres (liste partielle)
Bibliographie
Notes et références
AnnexesArticle connexeLiens externes
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