Confirmé le , ordonné le , il remit sa démission entre les mains de Louis XV en décembre 1731[pourquoi ?]. Il quitta officiellement ses fonctions le .
Il détenait également l'abbaye de Vauluisant depuis le . Il mourut subitement à Paris, âgé de 78 ans, comme nous le rapporte le duc de Luynes[7] : « L'ancien archevêque de Besançon vient de mourir ces jours-ci à Paris ; il étoit frère de feu M. de Monaco, beau-père de M. de Valentinois (Matignon). Il revient par cette mort 40 000 livres de rente à M. de Monaco, fils aîné de M. de Valentinois, qui payoit cette somme tous les ans à son grand-oncle. » Avec lui, s'éteint la branche des Grimaldi de Monaco[8].
« Ce Prélat autant respectable par sa doctrine, sa bonté, sa charité & la pureté de ses mœurs ; que par sa haute naissance, dont il soutenoit l'éclat avec beaucoup de dignité ; a gouverné en paix & à la satisfaction de ses Diocésains, l'Archevêché de Besançon, jusqu'en 1731 qu'il en fit la démission. II avoit été nommé par le Roi, Chef d'un Bureau établi pour régler les différends qui duroient depuis longtems, entre les Chanoines & les Chapelains de Ste. Marie Magdelaine. Dans cette Église, étoient quatre-vingt-trois Chapelles qui donnoient entrée de Chœur ; fondées en partie par le Chapitre, pour son soulagement & l'augmentation du Service divin. Les fonctions de ces Chapelains, leurs droits & séance, la reconnoisiance des fonds & revenus communs entre eux & le Chapitre y formoient la matière d'un procès d'une longue & difficile discussion. M. de Monaco ne put pas finir cette affaire avant sa démission, non plus que le nouveau Missel qu'il avoit formé le dessein de donner, sur le modèle de ceux que la plupart des Évêques du Royaume ont publiés depuis quelques années. II en avoit déjà composé lui-même plusieurs Messes particulières ; entre autres la Messe propre de nos Sts. Apôtres Ferreol & Ferjeux, qui est d'une grande beauté. »
↑Père Armand Jean, Les évêques et les archevêques de France depuis 1682 jusqu'à 1801, Paris, 1891, p. 463.
↑Franc̜ois Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois & Badier, Dictionnaire de la Noblesse, Paris, Boudet, 1774, seconde édition, t. VII, p. 464.
↑Dom Charles Beaunier, « Table des noms et surnoms des archevêques selon l'alphabet de leurs Archevêchez en janvier 1726 », p. 2, dans Recueil historique, chronologique et topographique des archevechez, évechez, abbayes et prieurez de France, tant d'hommes que de filles, de nomination et collation Royale, Paris, Mesnier, 1726, t. I, p. 116, 172.
↑Louis de Rouvroy de Saint Simon, Mémoires, 1723, t. XX, chapitre II
↑L. Dussieux, E Soulié, Mémoires du duc de Luynes sur la cour de Louis XV (1735-1758), Paris, Firmin-Didot, 1861, t. VII, p. 452.
↑Charles III, prince de Monaco, Protestation du seul et véritable prince de Monaco (Charles-Louis-Henri-Maxence, marquis de Grimaldi d'Antibes, marquis de Cagnes, etc.) contre le faux prince de Monaco (Charles Goyon de Matignon), Paris, Renou, (18 juillet 1856), p.5
↑François Ignace Dunod de Charnage, Histoire de l'église, ville de diocèse de Besançon, Besançon, Daclin, Charmet, 1750, t. I, p. 374, 375.
Voir aussi
Bibliographie
Louis Baudouin, « Son Altesse Monseigneur Honoré-François de Grimaldi, Archevêque de Besançon. 1669-1748 », dans Annales monégasques. Revue d'histoire de Monaco, no 2, 1978.
J. B. S. Jacquenet, Histoire du séminaire de Besançon, Reims, I, 1864.