François HemsterhuisFrançois Hemsterhuis
François Hemsterhuis est un écrivain et philosophe néerlandais, né le à Franeker et mort le à La Haye. Il s’est particulièrement intéressé à l’esthétique et à la philosophie morale. BiographieNé dans la petite ville frisonne de Franeker le , Franciscus Hemsterhuis était le fils de l'éminent helléniste Tibère Hemsterhuis. Après des études de mathématiques, de physique et d’astronomie à Leyde, où il suivit les cours du physicien et philosophe hollandais Willem Jacob 's Gravesande, Hemsterhuis se vit confier l’éducation du jeune Frans Fagel, qui devint son meilleur ami par la suite et auquel il dédia la Lettre sur l’homme et ses rapports. De 1755 à 1780, il occupa à La Haye le poste de commis auprès du Secrétaire du Conseil d’État des Provinces-Unies. Introduit chez le prince Dimitri Alexeievitch Galitzine ou Golitsyn, Hemsterhuis se lia d’amitié vers 1775 avec la jeune princesse Amélie Galitzine. La princesse venait de quitter son mari pour s’installer, avec ses deux enfants, dans une métairie sur la route de Scheveningue, près de La Haye. L’amitié passionnée entre le Socrate hollandais et la princesse Galitzine, qu’il nommait sa Diotima, donna lieu à une abondante correspondance qui se poursuivit jusqu’à la mort de son mentor. Le rôle de Friedrich Heinrich Jacobi a été prépondérant dans la propagation de la philosophie de Hemsterhuis en Allemagne. Grâce à leur amitié personnelle, initiée par la princesse de Galitzine, ils entretenaient un échange d’idées régulier, souvent par l’intermédiaire de la princesse. Jacobi traduisit l’Alexis en 1787 et mit la main à la première édition des Œuvres philosophiques de son ami (1792). En dehors de Jacobi, la pensée de Hemsterhuis enthousiasma les penseurs et poètes du « Sturm und Drang » avant de captiver les premiers Romantiques. Hemsterhuis ne fut pas un philosophe de troisième rang, épigone venu trop tard ou adversaire borné d’une philosophie jugée trop audacieuse à son goût. L’oubli quasi général dans lequel il est tombé de nos jours contraste avec une réelle notoriété d’époque : assez peu connu à Paris, il eut de nombreux lecteurs au large de l’Europe française des Lumières. Diderot fit sa connaissance lors de son voyage en Russie. Il lut la Lettre sur l’homme et ses rapports en annotant l'exemplaire avant de le rendre à l'auteur. Retrouvé aux États-Unis deux siècles plus tard, la Lettre sur l’homme et ses rapports fut publiée avec les annotations de Diderot pour la première fois par Georges May en 1964, puis par Gerhardt Stenger en 2004. Œuvres
Études
Liens externes
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