François Devosge est issu d'une dynastie de menuisiers et de sculpteurs dont il devait suivre le parcours. Il est formé à la sculpture dans l'atelier parisien de Guillaume II Coustou, mais il dut renoncer au bout de trois ans car il perd la vue d'un œil. Une opération de la cataracte lui sauve l'autre œil mais il abandonne la sculpture et apprend la peinture avec Jean-Baptiste Deshays de Colleville en 1759. Le , il épouse sa cousine Marie Saint-Père, fille du sculpteur Claude Saint-Père (d), et sœur de l'architecte Charles Saint-Père (d)[2].
Durant la Révolution, les biens de Jehannin de Chamblanc sont saisis, car il est considéré comme émigré. Le mobilier et les tapisseries sont vendus. L'essentiel des collections est cependant sauvegardé par la Convention de 1792, qui les « réserve pour l’instruction publique ». François Devosges est alors chargé d'en dresser l'inventaire[3].
Peintre malgré lui, Devosge fut un portraitiste et un peintre d'histoire de second plan mais restera connu pour son rôle de pédagogue en tant que fondateur de l'école de dessin et du musée des beaux-arts de Dijon, projet qui occupera le reste de sa vie[4].
Yves Beauvalot, « Étude de six dessins en forme de tondi par François Devsge et ses élèves (1783) », Annales de Bourgogne, vol. 81, no 1, , p. 81-90 (lire en ligne).
Sophie Jugie et Emmanuel Starcky, L'art des collections, bicentenaire du musée des beaux-arts de Dijon : du siècle des Lumières à l'aube d'un nouveau millénaire, Dijon, Musée des beaux-arts de Dijon, , 431 p. (ISBN2-911404-62-9).