Les albums de Deflandre sont entièrement réalisés aux crayons de couleur sur fond coloré. En 1998, Le Sang des Automates lui a valu trois prix internationaux.
Sur le mode narratif du Journal d’une femme de chambre d’Octave Mirbeau, François Deflandre crée en 1999 son personnage-fétiche : la femme de chambre Éloïse. Cette jeune femme blonde aime voyager de palais en châteaux et tient son journal quotidien où elle note tous les travers inavouables, tous les petits ou grands secrets de ses patrons qu’elle observe discrètement mais sûrement. Sa curiosité et son empathie la mènent parfois à mettre son nez là où il ne faut pas et à mettre sa vie en danger. Comme dans Puzzle gothique publié aux éditions Mosquito en 2009, Le Cercle des Spectres[2] en 2012, L'Accessoiriste[3] en 2015 et Perceforest en 2019 [4],[5].
44 planches. – Prix BD’Art 2009 (France) – Coup de cœur 2010 du journal La Libre Belgique
Le Cercle des Spectres[2],[11],[12], Mosquito, Saint-Égrève, 7 septembre 2012 Scénario et dessin : François Deflandre - Couleurs : Natalina Tolu - (ISBN2352830796),
Perceforest[16],[17], Éditions Mosquito, Saint-Égrève, 4 janvier 2019 Scénario et dessin : François Deflandre - Couleurs : Natalina Tolu - (ISBN9782352835219),
44 planches.
En revues et journaux
1987 : L'Autel aux dix Chandeliers - 10 planches - Publication dans le magazine français Triolo - Prix artistique de Watermael-Boitsfort 1988[18] ;
1990 : Le Trésor de l’Indienne - 4 planches - Publication dans l’album belgo-québécois Ville Versa (lancé au Salon BD de Montréal) et dans le magazine français Triolo[19].
Autres
1990 : Colloque sentimental (poème de Verlaine en BD) - 4 planches - (C) Ambre Création - Mention spéciale du Jury au Festival BD d’Audincourt.
Le Cercle des Spectres, Halles Saint-Géry, Bruxelles, du au [2].
Revue de presse
« La réflexion qui a présidé au travail de François Deflandre élude tous poncifs et précédents pour filtrer une BD énigmatique et résolument personnelle. »
« Magicien de la ligne poétique, virtuose de la couleur directe, François Deflandre signe avec L'Accessoiriste un délicieux objet de fascination graphique... D'un coup de crayon sortilège, il envoûte le lecteur ... au point que le Centre belge de la BD de Bruxelles vient d'intégrer une planche de ce nouvel album à ses collections. »
« François Deflandre aborde la BD comme le ferait un cinéaste. Ses récits se pensent avant tout comme une mise en scène où l’éclairage, la composition des plans sont primordiaux. Même les ombres paraissent avoir un rôle à y jouer, car elles aussi semblent être animées d’une vie qui leur est propre. »
— Kamil Plejwaltzsky, magazine Zoo
« Après le franc succès de son Puzzle gothique, l’auteur bruxellois qui vient des arts plastiques et du graphisme confirme bel et bien une promesse d’avenir radieux dans le monde de la BD. Sa ligne claire semble tout droit sortir d’une autre dimension, tout comme le scénario haletant du Cercle des Spectres qu’Alfred Hitchcock aurait pu écrire. »
« Dans une veine onirique aux cases dilatées par le soleil de Toscane, l’auteur belge déshabille les mystères de San Diavolo. La ravissante Eloïse dépoussière les crucifix et brise les interdits pour percer les secrets de la vie de Sainte Délia. Un récit mélancolique aux vapeurs d’éternité. »
« De belles femmes, des décors mêlant modernisme et néogothisme, une dominante pourpre, une atmosphère à la fois inquiétante et sulfureuse, « Le Cercle des Spectres » aurait pu être réalisé par le cinéaste Dario Argento. »
— Sofie von Kelen, L’Avis des Bulles
« L’auteur belge réussit à mettre en place des ambiances fantastiques très prégnantes. [...] Éloïse se retrouve plongée dans un univers oppressant … et nous aussi ! »
« François Deflandre aime à se jouer des conventions narratives : faire mine d’en épouser les contours pour mieux les subvertir subrepticement […] Le dessinateur manipule un système graphique (lignes sinueuses, séries de rayures, longues perspectives) qui fonctionne comme une grille emprisonnant les personnages. Et finalement les lecteurs. Imparable. »
— JLR, Les Affiches
« Avec maestria, François Deflandre entraîne le lecteur dans une histoire où s’entrebâillent les portes de l’Étrange, ce crépusculaire domaine si cher à nos princes du Fantastique tel Thomas Owen. On saluera particulièrement l’art du coloriste, François Deflandre s’avérant maître dans l’utilisation des crayons de couleur. À l’heure où l’on ploie sous des monceaux d’albums formatés, son œuvre est œuvre d’art à part entière : aventurez-vous-y. »
— Francis Matthys, La Libre Belgique
« François Deflandre livre une histoire brillante où l’univers de Luis Buñuel rencontre celui de Dario Argento. Tout est puzzle chez Deflandre et en premier lieu l’histoire. Il s’impose comme un auteur à part entière et promet d’excellents récits à venir. »
« Il y a du E.P.Jacobs chez ce dessinateur-là. Du Hergé, aussi. Curieux, enquiquineur et méticuleux jusqu’à l’insupportable : il crayonne ses aventures après avoir - lui-même – retourné les bibliothèques et arpenté les lieux où traîneront ses héros. Il ne jette l’encre ou ses pinceaux que dans les mystères tortueux, les énigmes ou les controverses historiques. En une lettre comme en cent, des aventures avec un grand A. »
↑Serge Buch, « La critique Zoo Le Mag : L'Accessoiriste », Zoo le Mag, (lire en ligne, consulté le ).
↑Kamil Plejwaltzsky, « Actu BD : Cadavres exquis », Zoo le Mag, no 59, , p. 80.
↑Serge Buch, « La critique Zoo Le Mag : Perceforest », Zoo le Mag, (lire en ligne, consulté le ).
↑Francis Matthys, « "Perceforest" : plongée dans un récit fantastique et poétique à la lisière de l'inquiétant », La Libre Belgique, (lire en ligne, consulté le ).
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Jean Pirotte et Luc Courtois, Du régional à l'universel. : L'imaginaire wallon dans la bande dessinée., Louvain-la-Neuve, Fondation wallonne Pierre-Marie et Jean-François Humblet, , 310 p. (ISBN978-2-9600072-3-7 et 2960007239, OCLC1075833932), p. 215lire sur Google Livres
Périodiques
François Deflandre (interviewé par Jean-Jacques Van Mol et J-P Carpentier), « Un auteur de BD à Watermael-Boitsfort : Entretien avec François Deflandre », Chroniques de Watermael-Boitsfort, no 29, , p. 7-13 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
François Deflandre (interviewé par Shesivan alias Patrick Verlinden), « Francois Deflandre - Entretien dans une crypte », Génération BD, (lire en ligne, consulté le ).