François Berge
François Baudire baron Berge[N 2], né le à Collioure (Roussillon) et mort le à Paris, est un général français du Premier Empire et de la Restauration. BiographieIl est le fils de Jean-Paul Guillaume Berge (né le 28 février 1736 à Collioure, mort le 2 janvier 1794 à Figuières), négociant, premier consul et gouverneur-administrateur de Collioure et de Thérèse Arneau-Riera (née le 25 mai 1739 à Collioure, morte en 1823). Formé à Collioure par Jean Nicolas Pierre Hachette[2], il entre à l'École polytechnique[1] le 17 brumaire an III[N 3]. Il passe, le 18 brumaire an V, élève sous-lieutenant à l'École d'artillerie de Metz, d'où il sort, le 13 floréal suivant, avec le grade de lieutenant en second, et va rejoindre la portion du 1er régiment d'artillerie qui fait partie de l'armée d'Angleterre. Détaché à l'état-major de l'armée d'Orient, il fait les campagnes d'Égypte et de Syrie, assiste à la prise de Malte, à celle d'Alexandrie, au combat de Chebreiss ; aux batailles des Pyramides, d'Aboukir et d'Alexandrie ; aux sièges de Jaffa, de Saint-Jean-d'Acre et du Caire. Capitaine de 3e classe le 4e jour complémentaire an VII, il est promu le 27 floréal an VIII à la 2e classe de son grade dans le 4e régiment d'artillerie à pied, et remplit les fonctions d'aide de camp auprès du général Songis jusqu'au mois de brumaire an X. Passé dans l'artillerie de la garde consulaire le 15 nivôse de cette année, il continue néanmoins son service d'aide-de-camp auprès de son général, appelé à la même date au commandement de l'artillerie de cette garde. Le 6 brumaire an XII, le premier Consul le nomme chef de bataillon, sous-directeur d'artillerie à la Guadeloupe ; mais sur les instances du général Songis, alors premier inspecteur d'artillerie, il continue de servir sous ses ordres et fait avec lui les campagnes des ans XII et XIII à l'armée des côtes de l'Océan. Il y reçoit, le 25 prairial an XII, la décoration de la Légion d'honneur et celle d'officier de l'ordre. Il fait avec la grande armée les guerres d'Allemagne, de Prusse et de Pologne, de l’an XIV à 1807, et se trouve aux combats livrés sous les murs d'Ulm les 23, 24 et 25 vendémiaire an XIV, aux batailles d'Austerlitz, d’Iéna et d'Eylau. Major le , et colonel le , il passe à l'armée d'Espagne le comme chef d'état-major de son armée, et prend, le le commandement du 5e régiment d'artillerie à cheval. Il combat à Talavera de la Reina, où il est blessé d'un coup de feu au côté droit, à Almonacid et à Ocaña les , , et , et au passage de la Sierra Morena le . Nommé chevalier de l'Empire le , il a le bras traversé d'une balle au combat d'Albufera, le , et à celui de Santa-Martha-de-Villaiba le . La croix de commandeur de la Légion d'honneur lui est décernée le . Placé à la tête de l'artillerie de l'armée du Midi de l'Espagne le , il reçoit le le grade de général de brigade, et prend une part glorieuse à toutes les affaires qui précèdent et suivent l'évacuation de la Péninsule. Il ne prend qu'une faible part aux événements politiques et militaires de 1814. Lors de la Première Restauration, il est fait chevalier de Saint-Louis le , et est nommé membre de la commission chargée de déterminer le nombre des places de guerre par ordre d'importance, ainsi que les travaux d'amélioration qu'elles peuvent exiger. En mars 1815, il est attaché à l'état-major du duc d'Angoulême. Après le départ de ce prince, il se rend dans la capitale, où il reçoit le le commandement de l'artillerie du corps de cavalerie placé sous les ordres du maréchal Grouchy. Au retour des Bourbons, il est nommé baron héréditaire le , par le roi Louis XVIII, et devient commandant de l'École royale d'application à Metz. Nommé le commandant supérieur des troupes et du matériel de l'artillerie, de la direction de Perpignan et du 4e corps de l'armée des Pyrénées, il fait, en cette qualité, la campagne d'Espagne de 1823. Cette campagne lui vaut, le suivant, le brevet de lieutenant-général et, le , la plaque de 4e classe de l'ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne. Nommé membre du comité consultatif de son arme le , et grand officier de la Légion d'honneur le , il est mis en disponibilité le . Replacé provisoirement sur le cadre du comité d'artillerie le , il meurt du choléra[1] à Paris le . Il est enterré à Paris, au cimetière du Montparnasse, dans la 3ème division. Il fait partie des 660 officiers à avoir son nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile et un buste à son honneur est placé sur la place du marché de Collioure. Famille et descendanceIl épouse le Anne Gilberte Jeanne Pauline Hom[3] (née le à Paris, morte le à Toulouse), dont il a deux enfants :
Plusieurs autres descendants ont également été militaires :
Armoiries
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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