De retour à Paris, Delannoy lui envoie des relevés de l'église Saint-Étienne-du-Mont et de la cathédrale Notre-Dame de Paris[5]. Il travaille de nouveau avec l'architecte Antoine dont il épouse la nièce en 1792. Il exécute les dessins des plans détaillés qui accompagnent le livre de M. Iberti, Observations générales sur les hôpitaux, suivies d'un projet d'hôpital, publié en 1788.
Il est l'architecte du Théâtre de la République (Opéra) et du magasin des Fêtes nationales.
Ses souvenirs mentionnent qu'il devait construire deux monuments pour orner l'entrée du palais des Tuileries à l'endroit où se trouve aujourd'hui l'arc de triomphe du Carrousel. Ce monument dont la construction avait été décidé au plus fort de la Terreur devait abriter des statues représentant la Liberté et l'Égalité sur des piédestaux. Le projet a été approuvé le 27 messidor an II () par Barrière, Billaud-Varenne et Carnot. La fin du Directoire a entraîné l'abandon de ce projet. François-Jacques Delannoy a été plus heureux avec son projet de piédestaux pour poser les Chevaux de Marly sculptés par Coustou et placés à l'entrée de l'avenue des Champs-Élysées sur la place de la Concorde.
En 1807, il commence la construction du grenier de réserve à l'emplacement de l'ancien arsenal, boulevard Bourdon, mais les travaux sont arrêtés et ne reprennent qu'après 1814[6].
Entre 1811 et 1828, il est l'architecte chargé de l'entretien des bâtiments de la Bibliothèque impériale, puis du Roi.
La Banque de France est créée le . Elle est d'abord installée dans l'hôtel situé à l'angle de la rue d'Aboukir et de la place des Victoires. L'hôtel de la Vrillières où se trouve aujourd'hui la Banque de France était occupé par l'Imprimerie nationale. Delaunnoy est chargé en 1811 de disposer l'hôtel de la Vrillières pour y installer la Banque.
Le Conservatoire de musique est fondé le (16 thermidor an III). Il est installé le dans les bâtiments de l'ancienne école royale de chant et de déclamation, l'hôtel des Menus-Plaisirs, à l'angle de la rue Bergère et de la rue du Conservatoire. En 1806, François-Antoine Habeneck créé l'orchestre des élèves qui a donné de nombreux concerts. En 1811, Delannoy est chargé de construire la salle de concert du conservatoire.
En 1812, il construit au Temple la façade du ministère des Cultes, qui a ensuite été détruit.
Il est aussi architecte de l'École polytechnique, des portes Saint-Denis et Saint-Martin, de l'hôtel Vaucanson.
Aux ouvrages qu'il a réalisé, il faut ajouter les nombreux ouvrages pour lesquels Delannoy avait conçu des projets qu'il n'a pas pu concrétiser : l'église de la Madeleine, l'agrandissement de la bibliothèque royale, la restauration du palais de justice de Dijon, l'hôtel de préfecture de Bar-le-Duc.
Publications
Iberti, Observations générales sur les hôpitaux, suivies d'un projet d'hôpital, Londres, 1788, avec les plans détaillés de François-Jacques Delannoy (lire en ligne)
François-Jacques Delannoy, Souvenirs de la vie et des ouvrages de F.-J. Delannoy, architecte, Imprimerie de A. Everat, Paris, 1839
Notes et références
↑Thomas-W. Gaehtgens, L'Art et les normes sociales au XVIIIe siècle, Les Éditions de la MSH, , 543 p. (ISBN9782735109173, lire en ligne), p. 197.
↑Sous la direction de Thomas W. Gaehtgens, L'art et les normes sociales au XVIIIe siècle, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, p. 197 (ISBN2-7351-0917-8) (lire en ligne).
↑Sous la direction de Guy Lambert, L'atelier et l'amphithéâtre : les écoles de l'architecture, entre théorie et pratique, Éditions Mardaga, 2011, p. 45 (ISBN978-2-8047-0086-7) (lire en ligne).
Charles Bauchal, Nouveau dictionnaire biographique et critique des architectes français, p. 637, Librairie générale de l'architecture et des travaux publics, Paris, 1887 (lire en ligne)
Edmond Delaire, Les architectes élèves de l'Ecole des beaux-arts (1793-1907), p. 234, Librairie de la Construction moderne, Paris, 1907 (lire en ligne)