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Frédéric Lebaron, né en 1969 à Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne)[1], est un sociologue français spécialiste de l’usage des méthodes quantitatives en sciences sociales et connu notamment pour ses travaux de sociologie économique. Il est professeur à l’École normale supérieure Paris-Saclay (anciennement Ecole Normale Supérieure de Cachan) depuis 2016[1]. Depuis 2020, il en est le directeur du département d'enseignement et de recherche en sciences humaines et sociales[2]. Il est président de l’Association française de sociologie entre 2015 et 2017[3]. Il participe à l’animation de la revue Savoir/agir depuis 2007[4]. BiographieAprès une classe préparatoire au lycée Montaigne à Bordeaux, Frédéric Lebaron intègre l’ENS de Cachan (aujourd’hui ENS Paris-Saclay). Agrégé en sciences sociales, il rédige une thèse sur les économistes français sous la direction de Rémi Lenoir[5]. À partir de 1996, il commence à travailler pour Pierre Bourdieu, qui occupe alors la chaire de sociologie du Collège de France[6]. Frédéric Lebaron est mis à disposition du Collège de France de 1999 à 2002 pour se consacrer pleinement à ce travail. Il coordonne alors les revues Liber et Actes de la recherche en sciences sociales. Il devient en 1998 président de l’association Raisons d’Agir. Une équipe de chercheurs entoure à cette période Pierre Bourdieu. De 1997 à 2013, Frédéric Lebaron est maitre de conférences puis professeur à l’université Picardie Jules Verne[1]. Il dirige le laboratoire de recherche CURAPP de 2005 à 2013[7]. Il travaille ensuite à l’université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines de 2013 à 2016. Depuis 2016, il est professeur à l’ENS Paris-Saclay (ENS Cachan) où il dirige actuellement le département d'enseignement et de recherche en sciences humaines et sociales[2]. Thématiques de rechercheLes recherches de Frédéric Lebaron portent sur le parcours, les croyances et les discours des professionnels de l’économie, à l’image des économistes et banquiers centraux [7]. Il s’intéresse également aux politiques économiques et aux dynamiques sociales globales, telles que les inégalités et la santé de la population. Il a par exemple mené des recherches sur les indicateurs « alternatifs » de bien-être[8]. D’un point de vue méthodologique, il mêle méthodes qualitatives et quantitatives. Il est un spécialiste de ces dernières, et promeut notamment l’emploi de l’analyse géométrique des données en sciences sociales, en lien avec d’autres méthodes statistiques[9]. Prises de positionIntellectuel engagé à gauche, Frédéric Lebaron prend régulièrement position dans le débat public. En 1997, Frédéric Lebaron publie aux côtés d’autres chercheurs un texte intitulé Le « décembre » des intellectuels français qui analyse l’intervention des intellectuels lors du mouvement social de 1995 comme une résistance à la « révolution conservatrice » des pouvoirs économiques et politiques[10]. En 2022, il appelle aux côtés de 800 universitaires à voter pour Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle[11]. En 2024, il signe une tribune dénonçant la répression des étudiants mobilisés en faveur du respect du droit international à Gaza[12]. Ouvrages
Notes et références
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