Fort Good Hope (Ghana)

Fort Good Hope (Ghana)
Image illustrative de l’article Fort Good Hope (Ghana)
Le fort en 2017.

Lieu Senya Beraku
Fait partie de Forts et châteaux de Volta, d'Accra et ses environs et des régions centrale et ouest
Type d’ouvrage Comptoir fortifié
Construction 1660 : comptoir

1667 : fortification

Contrôlé par
Protection Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979
Patrimoine mondial Patrimoine mondial
Site du Bien Forts de la côte ghanéenne
Numéro
d’identification
34-001
Année d’inscription
Critères (vi) (d)
Coordonnées 5° 23′ 15″ nord, 0° 29′ 23″ ouest

Carte

Fort Goede Hoop, ou Fort Good Hope, est un ancien comptoir colonial fortifié situé sur la Côte-de-l'Or néerlandaise, et établi en 1667 près de Senya Beraku, au Ghana. Il fut un important lieu de la traite négrière occidentale, et fait partie depuis 1979 des forts de la côte ghanéenne inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco[1].

Historique

Comptoir colonial néerlandais

Les Néerlandais ont déjà un comptoir à Senya Beraku dans les années 1660, mais celui-ci est abandonné lorsque les Britanniques établissent leur fort à proximité de Winneba.

Le Fort Good Hope en 1709.

En 1704, les Néerlandais demandent à la reine d'Agona l'autorisation de construire un fort à Senya Beraku, sur un promontoire situé à proximité d'une baie pour accoster. Celui-ci devait servir au commerce de l'or avec Akim Oda, qui est au nord d'Agona.

Les Néerlandais construisent un petit fort triangulaire, qu'ils appellent Fort Goede Hoop (Bonne Espérance en français)[2]. C'est le dernier fort construit sur la Côte-de-l'Or[3]. Le commerce de l'or n'est pas très prospère, mais plus tard des esclaves sont vendus au fort[4].

En 1715, le fort est trop petit et les Néerlandais décident de le doubler en brisant la diagonale, et en lui donnant une forme carrée. Une prison d'esclaves est aménagée dans le bastion sud-ouest du fort. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le fort est entouré d'une enceinte[4].

Capture du fort par les Britanniques

Au début de 1782, pendant la quatrième guerre anglo-néerlandaise, le capitaine britannique Thomas Shirley à bord du navire de 50 canons Leander et du sloop de guerre Alligator navigue vers la Côte-de-l'Or néerlandaise. Il parvient à capturer les petits forts néerlandais à Moree (Fort Nassau - 20 canons), Kormantin (Fort Amsterdam - 32 canons), Apam (Fort Patience - 22 canons), Senya Beraku (Fort Goede Hoop - 18 canons), et Accra (Fort Crèvecoeur - 32 canons)[5].

Le fort est occupé par la Grande-Bretagne jusqu'en 1785, ainsi que par la population Akim locale entre 1811 et 1816.

En 1868, le fort est cédé au Royaume-Uni dans le cadre d'un important commerce de forts entre les Pays-Bas et la Grande-Bretagne.

Depuis l'indépendance du Ghana en 1957

Le fort sert actuellement de maison de repos et de site touristique[6].

Protection patrimoniale

En raison de son témoignage sur la traite négrière atlantique et l'exploitation coloniale européenne, Fort Good Hope est inscrit, avec 27 autres sites en 1979, sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO sous le nom de « Forts et châteaux de Volta, d'Accra et ses environs, et des régions centrale et ouest »[1].

Caractéristiques

En 1724, en raison de la taille limitée du fort qui ne peut pas faire face au nombre croissant d'esclaves, le fort triangulaire est reconstruit dans sa forme rectangulaire actuelle. Il possède alors quatre bastions avec courtines, des garnisons et des salles pour les officiers, des cuisines, une prison pour femmes et pour hommes, des magasins, un grenier et une poudrière. Un mur extérieur a également été construit plus tard mais le mur a presque disparu[6].

Galerie

Notes et références

  1. a et b UNESCO Centre du patrimoine mondial, « Forts et châteaux de Volta, d'Accra et ses environs, et des régions centrale et ouest », sur unesco.org (consulté le )
  2. Anquandah, James., Castles & forts of Ghana, Atalante, Ghana Museums & Monuments Board, (ISBN 2951390106, OCLC 41624572)
  3. « Ghana Museums & Monuments Board », www.ghanamuseums.org (consulté le )
  4. a et b Albert van Dantzig, Forts and Castles of Ghana, Sedco Publishing Limited, , 49–50 p. (ISBN 9964720106)
  5. Crooks, John Joseph (1973), Records Relating to the Gold Coast Settlements from 1750 to 1874 (London: Taylor & Francis), p. 62. (ISBN 978-0-7146-1647-6)
  6. a et b « Castles.nl - Fort Good Hope », www.castles.nl (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Michel Deveau, L’or et les esclaves, histoire des forts du Ghana du XVIe au XVIIIe siècle, Paris, UNESCO / Karthala, , 330 p.
  • (en) William St Clair, The Door of No Return : The History of Cape Coast Castle and the Atlantic Slave Trade, New York, BlueBridge, , 282 p. (ISBN 978-1-933346-05-2)
  • (en) Albert van Dantzig, Forts and Castles of Ghana, Accra, Sedco Publishing, , 116 p. (ISBN 9964-72-010-6)

Articles connexes