Formule de LuhnEn mathématiques, et plus précisément en arithmétique modulaire, la formule de Luhn est utilisée pour ses applications en cryptologie. L’algorithme de Luhn, ou code de Luhn, ou encore formule de Luhn est aussi appelé algorithme « modulo 10 » ou « mod 10 ». C'est une formule simple de somme de contrôle utilisée pour valider divers numéros de comptes, comme les numéros de cartes bancaires, les numéros d'assurance sociale canadiens, les numéros IMEI des téléphones mobiles ou les numéros SIRET. Elle fut développée dans les années 1960 par un ingénieur allemand chez IBM, Hans Peter Luhn, comme méthode de validation d'identification de nombres. Sa notoriété provient principalement de son adoption par les compagnies de cartes de crédit peu après sa création. L'algorithme fait partie du domaine public et est largement répandu aujourd'hui. Il n'a pas été conçu pour être une fonction de hachage sécurisée cryptologiquement ; il protège contre les erreurs aléatoires, pas contre les attaques. La plupart des cartes de crédit et beaucoup de numéros d'identification gouvernementaux utilisent l'algorithme comme un moyen simple de distinguer les nombres valides dans des collections de chiffres aléatoires. Explications informellesLa formule génère un chiffre de vérification, qui est généralement annexé à un numéro d'identité partiel pour générer un identifiant complet. Cet identifiant (numéro complet : numéro partiel et son chiffre de vérification) est soumis à l'algorithme suivant pour vérifier sa validité :
Pour déterminer le chiffre de contrôle ajouté à la fin du numéro :
Exemple.
AlgorithmeDescriptionL'algorithme procède en trois étapes.
ExempleConsidérons l'identification du nombre 972-487-086. La première étape consiste à doubler un chiffre sur deux en partant de l'avant-dernier jusqu'au début, et de faire la somme de tous les chiffres, doublés ou non (si un chiffre est supérieur à 9, on retranche 9, d'où la 3e ligne). Le tableau suivant montre cette étape (les lignes colorées indiquent les chiffres doublés) :
La somme, égale à 50, est divisée par 10 : le reste est 0, donc le nombre est valide. Si par mégarde, deux chiffres ont été inversés, le code Luhn devient incorrect (sauf si ces deux chiffres sont 0 et 9) :
La somme n'est pas divisible par 10 donc le nombre n'est pas valide. Cas particulierEn France, le numéro SIRET des établissements de La Poste ne respecte pas l'algorithme de Luhn. La Poste a changé de statut en 2010[1], devenant une société anonyme. Tous les établissements de La Poste possèdent le même numéro SIREN « 356 000 000 ». Comme La Poste a de nombreux établissements et que le nombre de NIC possibles n'est pas assez étendu, la règle de contrôle du numéro SIRET a été modifiée pour cette entreprise. Lors du contrôle, il faut appliquer la vérification classique puis, si la règle classique n’est pas vérifiée, vérifier alors que la somme simple des chiffres du SIRET est un multiple de cinq (réponse officielle de l'INSEE[2]) (ex. : pour le siège de La Poste le numéro SIRET est 35600000000048. Il vérifie la formule classique mais pas l'autre règle ; pour l'établissement de Rennes de numéro SIRET 35600000009075, la règle classique échoue, mais la vérification avec l'autre règle est valide). En Belgique (avant l'application du standard SEPA qui ajoute « BE » et deux chiffres devant, pour former l’IBAN), les numéros de compte en banque (« BBAN »), sont vérifiés par la simple opération MODULO 97, cela veut dire que les deux derniers chiffres sont le reste de la division par 97 des autres chiffres. Ceci est également valable pour les communications dites « structurées » (12 chiffres) des virements interbancaires. Notes et références(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Luhn algorithm » (voir la liste des auteurs).
Articles connexesLiens externes
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