Les fontaines de la Rome antique (en latin : lacus) sont des constructions de tailles diverses disposant de bassins pour recueillir de l'eau courante et établies dans les rues de la ville, fournissant de l'eau potable aux habitants. Certaines fontaines sont construites directement sur une source, d'autres sont alimentées en eau par les aqueducs. Les plus grandes fontaines, bâties sous une forme monumentale, peuvent également être désignées par le terme de « nymphée » (en latin : nymphaeum).
Description
Les fontaines peuvent être équipées de bassins sur pieds, monolithes ou constitués de plaques de pierre fixées entre elles par des agrafes métalliques. Elles sont placées à intervalles réguliers le long des rues de la ville, alimentées par siphonnage à partir de tuyaux de plomb sous la rue. Les maisons des citoyens romains les plus riches (domus et villa) disposent souvent d'une petite fontaine dans l'atrium. Les plus grandes fontaines comprennent une alimentation en eau plus complexe permettant par exemple de réaliser des jets d'eau par charge hydraulique.
Selon Frontin, curateur des eaux sous Nerva, la ville de Rome comprend 39 fontaines monumentales et 591 bassins publics de dimensions plus modestes, alimentés en eau par neuf aqueducs, sans compter l'eau fournie aux fontaines des palais impériaux, aux thermes et aux propriétaires de villas. Chacune des plus grandes fontaines sont alimentées par deux aqueducs différents, au cas où l'un est arrêté pour maintenance[a 1].
Nom des fontaines
Les fontaines de Rome sont nommées en fonction de la forme représentée sur le tuyau d'alimentation ou en fonction du nom du commanditaire[1]. Il arrive que les fontaines servent de points de repères topographiques pour localiser d'autres monuments ou pour nommer une rue adjacente (par exemple le Vicus Laci Fundani ou le Vicus Laci Tecti)[2].
Placée au sommet du Clivus Suburanus selon Martial, il s'agit probablement d'un nymphée figurant Orphée charmant des animaux sauvages grâce à sa musique[9].
(en) Lawrence Richardson, A New Topographical Dictionary of Ancient Rome, Baltimore, (Md.), Johns Hopkins University Press, , 488 p. (ISBN0-8018-4300-6)