Florence Lazar est française d'origine serbe. Elle pratique le portrait photographique dans les années 1990 puis se tourne vers la vidéo et le reportage documentaire[1].
En 2016, elle réalise la série photographique du collège Aimé-Césaire, situé dans le quartier de la Chapelle, à Paris. Chaque photo représente un objet lié au passé colonial de la France ou au mouvement anticolonial de l'après-guerre. Les objets ont été choisis en concertation avec les élèves du collège[3].
Le documentaire Kamen (Les pierres) de 2014 aborde l'après guerre de Bosnie-Herzégovine. Afin d'asseoir son hégémonie sur la région, la république serbe de Bosnie construit des églises et des monuments avec des pierres d'anciens édifices. Le film s'attarde sur deux reconstructions : le monastère de Hercegovačka Gračanica à Trebinje, réplique du monastère Gračanica au Kosovo et sur la reconstruction à Višegrad d'un fort austro-hongrois démoli pour l'occasion. Le réalisateur Emir Kusturica a conçu cette réplique qui s'érige à l'endroit où l'armée serbe avait rassemblé la population musulmane lors du nettoyage ethnique de la région[1].
Dans 125 hectares réalisé en 2019, Véronique Montjean relate l'histoire illicite d'un collectif d'agriculteuen Martinique. Celui-ci s'oppose à monoculture de la banane et défend une agriculture qui tienne compte des besoins de la population locale[4].
En 2019, le Jeu de Paume à Paris présente une rétrospective de son œuvre[5].
Documentaires
Les Paysans, 2000, 18 min
Les femmes en noir, 2002, 12 min
Étoile Rouge, 2006
Rue Descartes, 2010
Confessions d'un jeune militant, 2008, 32min
Kamen, 2014, 66 min
125 hectares, 2019, 33min
Tu crois que la terre est chose morte, 2019, 75 min
Expositions
Tu crois que la terre est chose morte..., Jeu de Paume, Paris, 2019