Fidicinium sacroprofanum
Les Fidicinium sacroprofanum (titre complet : Fidicinium Sacro-Profanum Tam choro, quam foro pluribus fidibus concinnatum, et concini aptum, « Musique sacrée et profane pour instruments à cordes, pour chœur d’église ainsi que, dans les occasions profanes, arrangées avec art pour plusieurs instruments à cordes ») sont un recueil de douze Sonates pour instruments à cordes et continuo composé par Heinrich Biber. Le cycle porte les numéros C 78 à C 89 dans le catalogue de ses œuvres établi par le musicologue américain Eric Thomas Chafe. StructureLes Fidicinium Sacro-Profanum comprennent douze sonates dans des tonalités différentes[1] :
PrésentationInstrumentationL'œuvre, composée pour instruments à cordes et basse continue, présente un ensemble différent du quatuor à cordes moderne, qui n'est pas encore fixé dans les années 1680 : on trouve deux violons principaux, notés en clef de sol, et deux violes notées en clef d'ut 3e. La basse continue est traditionnellement confiée à des violes de gambe et clavecin. AnalyseHeinrich Biber, considéré par Paul Hindemith comme « le compositeur de musique baroque le plus important avant Bach[2] », livre une œuvre où « aucune concession n’est faite à un facile confort[3]. » avec ce recueil constitué de « mouvements de danse qui ne veulent pas s'avouer : sarabandes, gigues, sous des titres anodins tels que Adagio et Allegro[3] ». Selon René Clemencic, « la Sonate XII en do mineur nous fait penser, de façon étonnante, à Beethoven. En revanche, la sonate IV est presque un ricercare de la renaissance finissante. Le dernier Allegro de la Sonate VI rappelle, par ses complexités rythmiques, les entrées thématiques, caractéristiques de la musique contemporaine[4]. » En 1977, le musicologue Antoine Goléa rappelle les objectifs de la sonate pour violon dans la musique baroque :
L'enregistrement des Fidicinium sacroprofanum par René Clemencic et le Clemencic Consort en 1988 est saluée comme une révélation par la critique : « C'est en effet un véritable univers que révèle ce compact, en première mondiale, dans une suite de pièces relativement brèves mais denses, restituées par une prise de son éclatante[6]. » BibliographieÉdition moderne
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Notes discographiques
Discographie
Références
Liens externes
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