En 1953, lors de la visite de Diego Rivera au Chili, Fernando Marcos et l'artiste chilien Osvaldo Reyes rédigent et publient le Manifiesto del Movimiento de Integración Plástica (Manifeste du Mouvement d'intégration plastique[b]), un document, signé par Rivera, qui défend un accès à l'art par tout le monde et témoigne de l'existence de la peinture sociale chilienne[1],[2],[3],[4].
Marcos Miranda retourne au Chili en 1952, faisant partie des artistes du ministère chilien de l'éducation qui ont peint plusieurs fresques murales dans des établissements scolaires de tout le pays, développant ainsi, à travers l'art mural et ses projections, un message social dont les motifs traitent de l'origine de la nation et de la société chilienne avec des témoignages tels que ceux capturés dans Homenaje a Gabriela Mistral y a los trabajadores del salitre (Hommage à Gabriela Mistral et aux travailleurs du sel[c], 1947, à la Ciudad del Niño(es)[d]), Encuentros (Rencontres, 1994, sur le fronton de la mairie de San Miguel[e]) ou le projet Historia del Ferrocarril en Chile (Histoire des chemins de fer au Chili, 2007) qui était destiné à la station centrale du métro de la capitale[1],[2].
En 1979, Marcos participe à la 4e biennale internationale d'art de Valparaíso[5].
Au Chili, il occupe les postes de professeur de dessin, de composition et de décoration, directeur de la Casa de Cultura, professeur de peinture murale, directeur de l'Escuela Experimental de Educación Artística, professeur d'arts plastiques à l'université du Chili, professeur d'histoire de l'art puis directeur du département d'art de l'université technique d'État et professeur de composition et de décoration à l'Escuela de Canteros[1],[3].
La Araucana (1952), peinture murale à la pyroxyline avec Osvaldo Reyes, dans les salles d'espagnol et de sciences sociales de l'école no 50, à Santiago.
Alegría Escolar (1957), peinture murale de mosaïque de 700 × 300 cm, à l'école de Peñaflor.
Encuentros (1994), peinture murale de 18,30 × 8,60 m, sur le fronton de la mairie de San Miguel
La Madre y los Niños, peinture murale et collage de 170 × 340 cm, sur le pabellón Cocema, Santiago
Cristo Pantocrátor (600 × 600 cm) et Virgen Madre de Dios (350 × 250 cm), fresques synthétiques (1982), respectivement sous la coupole et dans l'abside de l'église grecque orthodoxe de Santiago
↑La Generación del 38 (Génération de 1938) est un mouvement artistique et littéraire chilien qui a tenté de dépeindre la décadence sociale de l'époque dans ses œuvres. Il s'est fait connaître sur la scène culturelle autour des années 1930.
↑Consulter le contenu et la liste complète des signataires du manifeste sur Castillo Espinoza 2006, p. 62-63.
↑La Ciudad del Niño Presidente Juan Antonio Ríos(es), ou plus simplement Ciudad del Niño, était un grand centre d'accueil pour enfants et adolescents en situation irrégulière ou ayant des difficultés au sein de leur famille créé en 1943. Il était géré par la Fundación Consejo de Defensa del Niño (CODENI) et situé dans la commune de San Miguel, à Santiago.
↑Cette fresque en céramique émaillée de plus de 18 m de long, visait à « recréer la mémoire historique et les archétypes de la famille, du travail et de la liberté »[2].
(es) Baltazar Hernández R., Arte Mural de Chillán, Chillán, Imprenta La Discusión, .
(es) Pedro Labowitz, La Otra Mirada : Pinturas y Murales de Fernando Marcos, Santiago, Instituto cultural de Providencia, .
(es) Eduardo Castillo Espinoza, Puño y letra: movimiento social y comunicación gráfica en Chile, Ocho Libros Editores, , 191 p. (ISBN9789568018238, lire en ligne).