La source principale pour l'étude de sa biographie est sa vie écrite par son ami Bernardo de Dominici, publiée en 1745, quand l'architecte était encore en vie. Le peintre et historien d'art Bernardo de Dominici décrit Sanfelice ainsi : « de haute stature, de complexion robuste et bien proportionnée, à la peau blanche, aux yeux noirs et aux cheveux tirant sur le blond. »
Formation
Ferdinando Sanfelice naît le , septième enfant de Camillo Sanfelice et de son épouse, née Ippolita Moccia. Dès l'enfance, il est passionné d'art mécanique et de dessin. Il fait de bonnes humanités (latin, grec, philosophie), se passionne pour les lettres classiques et la poésie. Il a pour professeurs Carlo Majelli, en philosophie, Luca Antonio Porzio et Antonio di Monforte en mathématiques. Son père veut le diriger vers les études juridiques, mais il meurt en 1691, et son éducation est confiée à son frère aîné Antonio (1659-1736). Ferdinando Sanfelice se forme donc à l'architecture. C'est l'époque de la restauration de la basilique Santa Restituta voulue par les chanoines Sanfelice, Corcione, Matina et Carlo Celano(it) et confiée à Arcangelo Guglielmelli, Lorenzo Vaccaro et Bartolomeo Ghetti(it). La même année, Antonio Sanfelice montre à Francesco Solimena plusieurs tableaux de son frère Ferdinando, le faisant ainsi entrer dans l'entourage de Solimena.
En 1698, il épouse Agata Ravaschieri qui lui donnera treize enfants, mais dont seuls trois atteignent l'âge adulte : Camillo, Agnese (religieuse au couvent de Donnalbina) et Fortunata. En 1700, il dessine un retable d'autel pour l'église San Carlo all'Arena.
De 1707 à 1709, il s'occupe de la restructuration du palazzo Ravaschieri de Satriano et en 1708 publie le Parere di D. Ferdinando Sanfelice circa il riparo da darsi alla cupola della cappella del Tesoro di S. Gennaro. L'édicule de Saint-Janvier de l'église Santa Caterina a Formiello est conçu par lui en 1709 avec la participation des sculpteurs Lorenzo et Domenico Antonio Vaccaro.
Maturité artistique et les expériences de Nardò et de Salerne
Avec l'appui de son frère Antonio, recteur de Nardò, Ferdinando Sanfelice a travaillé sur plusieurs édifices religieux de la ville, comme la basilique-cathédrale Santa Maria Assunta[1]. À Salerne, dans les années 1720-1730, il a été chargé de la construction de bâtiments religieux ou civils, tel que le palais Conforti[1].
Dernières années
En 1742, Ferdinando San Felice a reconstruit la façade de la basilique San Lorenzo Maggiore de Naples. Il est l'auteur des plans du palais de Horatiis de Naples. En 1744, il conçoit l'ensemble du chœur de marbre, avec le maître-autel, de l'église Santa Maria delle Grazie de la piazzetta Mondragone qui est réalisé par Domenico Astarita. L'année suivante est riche en événements, car sa sœur Chiara meurt, après son cher frère Antonio mort en 1736, le laissant dernier de la fratrie. Domenico Antonio Vaccaro, son fidèle ami, et parfois rival, meurt également. En , il dessine les sculptures du petit chœur de l'église Santa Chiara de Nola et celles de la façade de l'église Santa Maria dei Vergini de Naples, avec Giuseppe Astarita(it). En 1746, il dessine des scènes de paysages arcadiens pour le réfectoire du couvent San Giuseppe dei Ruffi réalisées ensuite par Gennaro Chiajese.
Il meurt le . Trois jours plus tard, son fils Camillo organise la chapelle funéraire de son père, réalisée par Giovanni Grieco, sous la direction de Giuseppe Astarita(it) qui complète les chantiers laissés incomplets de Sanfelice.