Son nom complet est Fasti Ecclesiæ Gallicanæ. Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines de France de 1200 à 1500.
Projet
Le projet des Fasti Ecclesiæ Gallicanæ a pour but de constituer un vaste ensemble de notices normalisées des dignitaires et chanoines des cathédrales ayant vécu entre 1200 et 1500, dans les diocèses ayant existé sur le territoire de la France actuelle[1]. Il doit couvrir 147 diocèses (141 sur le continent et 6 en Corse)[2]. Il s'agit d'une grande prosopographie, dont les limites sociales fluctuent d'un diocèse à l'autre. En effet, les dignitaires, chanoines et officiers n'étaient pas les mêmes selon les cathédrales[1]. Les Fasti permettent de mieux appréhender l'élite sociale ecclésiastique urbaine[3].
Ce projet s'inscrit dans la tradition historiographique des Gallia Christiana[4]. Il a été lancé par Hélène Millet en 1990[5]. Mobilisant de nombreux historiens, il a été successivement accueilli par différents laboratoires universitaires et dirigé par Hélène Millet jusqu'en 2010, puis par Vincent Tabbagh de 2010 à 2012 et Jean-Michel Matz de 2012 à 2017. Depuis 2018, il est dirigé par Thierry Pécout[2].
Il comporte deux volets : des livres publiés, aux éditions Brepols à raison d'un volume par diocèse, et une base de données en ligne. Les fiches individuelles résument les origines et la carrière de chaque chanoine, en étant attentif à leur succession sur chaque prébende[6]. Elles ont une structure uniforme : naissance et mort, ordres sacrés, carrière bénéficiale, études, autres renseignements, hypothèses d’identification, références[7]. Les volumes publiés dans la collection décrivent aussi les institutions ecclésiastiques concernées[8], présentant la formation du diocèse, le siège épiscopal et les droits qui y sont rattachés, le chapitre cathédral et les collégiales, les doyennés, les archidiaconés et archiprêtrés. Ils comportent aussi des tables chronologiques[7].
↑ a et b« Présentation », sur Fasti Ecclesiæ Gallicanæ (consulté le ).
↑Hélène Millet, « Les « Fasti Ecclesiæ Gallicanæ » : des clés pour l'histoire des élites urbaines : Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, 27ᵉ congrès, Rome, 1996 », dans Les élites urbaines au Moyen Âge, Publications de la Sorbonne, (DOI10.3406/shmes.1996.1706, lire en ligne), p. 319–333.
Hélène Millet, « L'élaboration de fastes pour l'Église de France : l'exemple d'Amiens : Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, 22ᵉ congrès, Amiens, 1991 », dans Le clerc séculier au Moyen Âge, Paris, Publications de la Sorbonne, (DOI10.3406/shmes.1991.1597, lire en ligne), p. 151–179.
Hélène Millet et Vincent Tabbagh, « Présentation générale du programme Fasti Ecclesiæ Gallicanæ », dans Henri Bresc (dir.), La construction de la mémoire : de l’hommage posthume à la prosopographie : Actes du 134e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Célèbres ou obscurs : hommes et femmes dans leurs territoires et leur histoire », Bordeaux, 2009, Paris, Éditions du CTHS, (lire en ligne), p. 7-14.
Gergely Kiss, « Les Fasti Ecclesiæ Gallicanæ: Présentation d’une entreprise prosopographique en évolution », Belvedere Meridionale, vol. 27, no 2, , p. 92–97 (DOI10.14232/belv.2015.2.6, lire en ligne, consulté le ).
« Présentation », sur Fasti Ecclesiæ Gallicanæ (consulté le ).