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La famille de Pestels ou Pesteils est une famille noble française éteinte, originaire d'Auvergne et du Limousin.
Sa branche aînée s'est fondue dans les familles de Grimoard de Caylus et de Cassagnes de Beaufort, tandis que les branches cadettes des seigneurs de Vialore et du Monteil ont subsisté jusqu'au milieu du XIXe siècle[1].
Patronyme
Son nom, dont l'écriture en dialecte roman traditionnel est Pestelh (cas régime Pestels = de Pestelh), s'écrit en français moderne Pestels et se prononce pesteille (la graphie typiquement auvergnate "lh" = "l mouillé"). On trouve aussi souvent l'orthographe Pesteil ou pesteils, plus naturelle mais considérée comme fautive par certains (selon des critères qui restent à déterminer), dans de nombreux actes originaux. C'est d'ailleurs celle du château de Pesteils à Polminhac, berceau de la famille, et des rameaux de Pesteils du Monteil et de La Chapelle.
Histoire
Guy Ier de Pestels, fils d'Aymeric, seigneur de Pestels et d'Helis de Merle, possède ou fait construire au Château de Merle une tour qui a gardé le nom de Pestels ou Pesteils[2]. Il a pour fils :
Aymeric II de Pestels, marié à Guine, fille d'Hugues de Fontanges et d'Étoile de Saint-Christophe. Ils ont pour fils :
Guy II de Pesteils (1344 - 1403), seigneur de Malbec, et de Branzac, coseigneur de Salers, capitaine pontifical, marié à Helis de Fontanges, fille d'Aymeric de Fontanges, qui lui donne au moins deux enfants: Guy III et Marguerite, mariée en 1410 à Pierre de Lautrec. Il se remarie à Avignon en 1375 avec Anne d'Albars.
Guy III de Pestels, dit Guinot, coseigneur de Merle, de Fontanges, de Salers. Il fut d'abord sénéchal de Charles d'Artois, comte d'Eu (futur Charles VII), puis chambellan du duc de Berry, puis du roi Charles VII de Valois, bailli des Montagnes d'Auvergne, puis sénéchal de Beaucaire. Il épouse Antoinette d'Apchon, fille de Louis, seigneur d'Apchon, qui lui donne quatre enfants : Guy, Marguerite mariée à Antoine de Bressols, Antoine et Guillaume.
Guy IV de Pestels, qui fait reconstruire le château de Branzac. Il épouse le Blanche d'Apchier, fille de Béraud de Châteauneuf et d'Anne de La Gorce qui lui donne deux garçons et trois filles, dont :
Rigaud de Pestels, seigneur de Branzac, marié en 1487 à Gabrielle de Lévy, fille de Jean, seigneur de Mirepoix, et de Charlotte de Lévy-Cailus, qui fait la souche des Pestels de Lévy;
Louis de Pestels, seigneur de Merle, marié le avec Blanche de Beaune, fille de Louis et de Jeanne de Beaumont, qui lui donne six enfants: 1°) Rigaud, qui donne la branche de Branzac et Polminhac, 2°) Louis, qui donne la branche de Merle, 3°) Marguerite, qui épouse Jean de Gain, seigneur de Linars, 4°) Françoise qui épouse Maximien d'Aurelle, 5°) Jeanne ou Marie qui épouse Jean de Nogaret.
Branche de Pestels de Lévy
Rigaud de Pestels, seigneur de Branzac, marié en 1487 à Gabrielle de Lévy, qui lui donne au moins trois filles et un fils :
Françoise de Pestels de Lévy, mariée à François de Saint-Exupéry, seigneur de Miremont,
Jeanne de Pestels, mariée à Guillaume de Rochefort-Châteauvert, seigneur de Châteauvert; ils eurent au moins deux filles : Charlotte qui épousa Jean II d'Ussel; et Jeanne.
Claude de Pestels de Lévy;
Guy V de Pestels, se marie en 1510 à Anne de Montamat, qui lui apporte la seigneurie de Polminhac où se trouve une tour carrée qui conserve son nom depuis.
Claude de Pestels de Lévy;
Jean-Claude de Pestels de Lévy, marié le à Villefranche-de-Rouergue avec Jeanne de Lévis, héritière de Caylus, qui ne lui donne que des filles, dont :
Louis de Pestels, fils cadet, coseigneur de Merle, épouse le Blanche, fille de Jean de Beaume et de Jeanne de Beaumont, qui lui donne six enfants dont :
Rigaud de Pestels, seigneur de Merle et de Laborie, qui épouse le Catherine de Vallon de Thégra, dont :
Claude II de Pestels, seigneur de Merle et de Saint-Julien, marié le avec Hélène de Reilhac, fille de Jean, seigneur de Nozières, qui lui donne au moins six enfants : Gabrielle, Jean, Jacques, auteur de la branche du Monteil, Jean-Claude II (qui donne la branche de La Chapelle), Rigaud et Rose mariée à Robert de Tournemire, seigneur de Bézaudun.
Jean de Pestels, seigneur de Merle, Rieux, Saint-Bonnet-de-Salers, et Saint-Julien, gentilhomme de la Chambre du roi, qui épouse Marguerite de la Roque, fille de François de Larroque-Toirac et de Gabrielle de Tournemire, qui lui donne dix enfants :
Anne de Pestels,
François de Pestels, capitaine au régiment de Rambure,
Claude de Pestels, marié à Gabrielle d'Anjony, fille de Louis IV d'Anjony et Philippe Robert de Lignerac. Il est tué le à la bataille de Rocroi et laisse deux filles.
Jacques de Pestels (1603-1669), seigneur de Saint-Cernin, épouse le Hélis de Vialore, fille de Pierre, de Vialore, et d'Antoinete de Douhet, qui lui donne deux fils, Claude et François (1646), seigneur de La Besserette :
Claude de Pestels (1638-1724), seigneur de Vialore, lieutenant au Régiment de Rambures, aide-major du Marquis des Termes, capitaine de vaisseau, qui épouse le Jeanne de Corn, fille de François, seigneur du Peyrou, et de Marie d'Estresse, dont :
François Claude de Pestels, seigneur de Vialore, page du Prince de Clermont (1732), capitaine (1745), puis lieutenant-colonel de cavalerie (en 1768), épouse le Louise Françoise de Corn, dame de La Majorie à Latronquière, fille de Joseph-Mercure de Corn, marquis de Queyssac, et de Suzanne de Turenne d'Aynac, dont un garçon et quatre filles.
Tous les membres de cette branche orthographiaient leur nom Pesteils[5].
Jacques de Pesteils, seigneur de Saint-Geniès, épouse en 1604 Françoise, dame du Monteil et de Teissières, fille de Louis du Monteil, et de Françoise de Plaignes, dont :
Jean de Pesteils, seigneur du Monteil, de Teissières, du Fraycinet, et du Cros à Saint-Cernin, château où ils habitent en 1685 avec sa femme Jeanne Marie de Monteil, fille Géraud, seigneur de Serre, et Anne d'Estang qu'il avait épousée en 1642 à Saint-Cernin et dont il eut entre autres enfants:
Géraud de Pesteils, décédé avant son père.
Antoine de Pesteils décédé le à l'âge de 32 ans, sans alliance.
Hélène de Pesteils, mariée le à Raymond Fortet, Premier président au bailliage et siège présidial d'Aurillac.
Antoinette de Pesteils, dame de Teissières, veuve de Claude de Montal[6], seigneur de Salvagnac, paroisse de Siran, lorsqu'elle transige en 1700 avec son frère Jacques à propos des domaines nobles de Monteil, du Puech de Frayssinet, de Saint-Priest, paroisses Saint-Martin, sous Tournemire[7],[8].
Jacques de Pesteils, qui suit,
Jacques de Pesteils, seigneur du Monteil, de Puiezac, décédé au château du Monteil à Saint-Martin-de-Valois le , marié en 1687 à Saint-Cernin à Catherine de Cornaro de Curton, fille d'Altery de Cornaro de Curton et d'Antoinette Thoury, dont il eut entre autres enfants :
Jean Raymond de Pesteils, seigneur du Monteil, chevalier de Pesteils, mort sans postérité en 1772.
Marguerite de Pesteils, née vers 1710 au château du Monteil, décédée le à Ayrens, épouse en 1734 de Me Raymond Maleprade, notaire royal et expert feudiste à Ayrens.
Jacques de Pesteils de la Chapelle, seigneur de la Chapelle, marié le à Charlotte de Hautefort, file de François, baron de Saint-Chamans, et de Françoise de Peyrusse des Cars, dont :
Pierre de Pesteils de la Chapelle, seigneur de la Chapelle, marié en 1711 à Gabrielle de Lavaur de Sainte-Fortunade, dont cinq enfants :
Jacques-Louis de Pestels de la Chapelle, seigneur de la Chapelle et en 1757 d'un tiers du Château de Val. Il avait épousé Marie-Gabrielle de Méallet de Fargues et teste en 1774. Il laisse trois un fils et deux filles:
François-Antoine de Pesteils de la Chapelle, seigneur de La Chapelle-aux-Plats où il habite. Il épouse sa cousine de la branche de Vialore, Marguerite de Pestels, fille de Jean, seigneur de Pommiers à Saint-Martin-Cantalès, et de La Besserette, et de Toinette du Rieu. Il n'a qu'une fille:
D'argent, à la bande de gueules, accompagnée de six sautoirs ou flanchis du même. D'or, à la bande de gueules accompagnée de six flanchis du même en orle.
↑AD Cantal: registres paroissiaux de Teissières de Cornet, de Saint-Martin-de-Valois, d'Ayrens et d'Aurillac. Registres notariaux.
↑Selon Jean-Baptiste Bouillet, il était le fils de Vincent, demeurant à Montvert, fils légitimé en 1604 de Gilles de Montal, seigneur de Laroquebrou, et de Delphine Daletz.