Gontran du Mas des Bourboux dans L'ancienne noblesse du Périgord subsistant en Dordogne (2001) actualise l'histoire de cette famille au regard de ce qu'écrit Gustave Chaix d'Est-Ange en 1912. Il indique que des porteur du nom Comarque ou Commarque, dont l'étymologie signifierait commis à la garde de lieux frontières, sont cités dans le Sarladais dès le XIIe siècle et que la filiation de la famille actuelle de Commarque débute entre la fin du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle[1].
Garin de Comarque est abbé de Sarlat en 1169, Hélie de Comarque est abbé de Tourtoirac en 1154 et Géraud de Comarque, chevalier, est cité dans une donation de 1250 ou 1260[1].
La famille de Commarque a une filiation suivie qui remonte à Aimery de Comarque, damoiseau, qui vivait en 1317 et fut le père de Raoul de Comarque qui continua la descendance[2].
La famille de Comarque habitait un logis noble vers l'entrée du château de Commarque séparé par un fossé du logis seigneurial habité par la famille de Beynac, seigneurs du lieu[1]. Gontran du Mas des Bourboux qualifie de chevaliers de forteresses les membres de ce type de famille noble qui sont au service de seigneurs châtelains[1].
La famille de Commarque est maintenue noble par jugement du 19 avril 1667 de M. de Montozon, subdélégué en Périgord de Pellot, intendant de Bordeaux[2].
Hubert de Commarque a acheté en 1968 les ruines abandonnées du château de Commarque qui a fait l'objet de plusieurs campagnes de restauration et est ouvert au public depuis 2000.[réf. nécessaire]
Personnalités
Bascoul, ou Vascon, de Comarque, dit le capitaine Bascoul, écuyer, seigneur de Pech Godou et Sigognac (paroisse de Molières), qui teste en 1551, commanda une des 8 compagnies de gentilshommes à pied, qui formaient l'avant-garde de l'armée du roi en Italie, lorsqu'elle s'avança vers les Alpes[3].
Annet de Comarque, écuyer, seigneur de Pech Godou, homme d'arme de la compagnie du baron de Biron. Il reçoit en décembre 1577 une commission de Henri de Navarre pour s'emparer du fort de saint-Avit. En 1610, il rendit hommage au roi pour la terre de Sigognac[3],[4].
Paul de Comarque, gentilhomme[5], dit « Pechgaudon », lieutenant d'une compagnie de gens de pied sous la charge du capitaine La Morelie, dans le régiment de Champagne[6] et officier du duc de Bouillon. Après sa participation en 1605 à la conjuration du duc de Bouillon il est fait prisonnier, condamné aux « Grands Jours » de Limoges, il est décapité en place publique à Limoges le 16 décembre 1605[7], portant au cou un écriteau avec ces mots : « Traître au Roi et à l'État »[8].
Bernard de Comarque, sieur de Beyssac, « frondeur, épouse Charlotte d'Abzac[9], représentatif du brigandage nobiliaire en Périgord »[10]. Poursuivi en justice par Catherine de Bonnefoux pour meurtre commis avec guet-apens sur la personne de Jean de Ladicudye sieur de Nauval, son époux. Il est condamné, avec son valet Guillaume Mandran et un tisserand, Raymond Buguat, à être brisé sur la roue, ainsi qu'à 4000 livres d'amende et à 300 livres « pour faire prier Dieu pour l'âme du défunt ». Cependant, Commarque ne se rend pas et se barricade dans son château. La maréchaussée est dépêchée et le château est assiégé[11]. Commarque est abattu et son château démantelé[12].
Guillaume de Comarque, gentilhomme de la chambre du roi de Pologne à la fin du XVIIIe siècle.
Jean de Commarque, officier, et Joseph de Commarque, ancien gendarme de la garde du roi sont émigrés en 1791.[réf. nécessaire]
Gérard de Commarque (1903-1944), maire d'Urval[13], résistant[14],[15],[16], meurt au camp de concentration de Buchenwald[17],[18]. Son fils aîné, Godefroy de Commarque (né en 1938), époux de Véra de Witt (fille de Serge de Witt et Marie-Clotilde Bonaparte), est l'actuel chef de famille. Son autre fils, Hubert de Commarque, a acheté en 1968 le château de Commarque qu'il a restauré, puis après lui, ses enfants Jean et Aude.[réf. nécessaire]
Possessions
Cette famille a possédé les fiefs de Pechgaudon, Sigognac, La Barde, Molières[19], et Legonhac.
↑ abc et dGontran du Mas des Bourboux, L'ancienne noblesse du Périgord subsistant en Dordogne, éd. Pilote 24, année 2001, article de Commarque pages 89 à 94.
↑ abcdef et gGustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe, tome 11, pages 248 à 250 [1].
↑Revue de l'Agenais et des anciennes provinces du sud-ouestVolume 40, (lire en ligne), p. 443 à 445
↑Alex Ducourneau, Histoire nationale des départements de la FrançeGuienne illustrée de 280 belles gravures réprésentant les principaux monuments de cette province, (lire en ligne), p. 181
↑Michel Cassan, Le temps des guerres de religionle cas du Limousin (vers 1530-vers 1630), (lire en ligne), p. 220
↑Joseph de Verneilh, Histoire politique et statistique de l'Aquitaine, ou des pays compris entre la Loire et les Pyrénées, l'Océan et les CévennesVolume 3, (lire en ligne), p. 351
↑Gontran Du Mas des Bourboux, Histoire du Périgord, (lire en ligne), p. 122
↑Archives historiques du département de la GirondeVolume 18,
↑Vincent Meyzie, Les illusions perdues de la magistrature secondeles officiers moyens de justice en Limousin et en Périgord, vers 1665-vers 1810, PULIM, (lire en ligne), p. 562
↑Jean Secret, Le Périgord, châteaux, manoirs et gentilhommièresillustration photographique : Bernard Biraben, Rodolphe Germain, Jacques Lagrange, (lire en ligne), p. 274
↑Archives départementales de Dordogne, Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, département de la Dordogne, Dupont, (lire en ligne), p. 19
↑Léna Badin, « Dordogne : le destin extraordinaire de Gérard de Commarque, maire résistant, mort pour la France », Sud Ouest,
↑Francis André Boddart, D'Urval à Buchenwald : Gérard de Commarque, 1903-1944 un résistant périgordin méconnu, Saint-Martial-d'Halbarède, Fabedit, , 227 p. (ISBN9782954151120, lire en ligne)
↑Leo Testut, La bastide de Beaumont en Périgord, 1272-1789 étude historique et archéologique · Volume 2, (lire en ligne), p. 24 à 26
↑Charondas, À quel titre, Les cahiers nobles, 1970.