La famille d’Albenas, originaire de Nîmes, est une famille de la noblesse d'extraction sur preuves de 1516. Elle a été en possession de la seigneurie de Gajan, diocèse d’Uzès, à partir de 1524. La branche aînée s’est perpétuée jusqu’au XIXe siècle alors que l'une des branches cadettes s’est éteinte en 1640. Cette famille est subsistante au XXIe siècle.
Jean d'Albenas (selon M. de la Roque petit-fils de Paul), coseigneur de Gajan, docteur ès lois, épouse en 1510 Catherine d'Anduze, premier consul de Nîmes en 1516, député de la noblesse de Nîmes aux États généraux de 1560
Jacques d'Albenas, seigneur de Pruneyron, premier consul de Sommières, épouse en 1662 Suzanne de Rouzier, maintenu noble par jugement du 5 décembre 1668 de M. de Bezons, intendant du Languedoc, sur preuves de 1516
... d'Albenas
François d'Albenas (petit-fils de Jacques), seigneur de Pruneyron et de Gajan, épouse en 1739 Charlotte de Montlaur de Murles, il acquiert la baronnie de Loupian en 1766, il s'intitule "baron"
François d'Albenas, seigneur et baron de Loupian, assiste aux assemblés de la noblesse de la sénéchaussée de Béziers en 1789
Jean d'Albenas, seigneur de Gajan, maintenu noble en 1668 en même temps que son frère Jacques
Jacques d'Albenas (frère de Jean, docteur ès lois), consul de Nîmes en 1520, épouse en 1511 Honorée Mengaud
Jean-Poldo d'Albenas, né à Nîmes en 1512, conseiller au présidial de cette ville, "écrivain distingué, fut un des principaux propagateurs de la Réforme dans sa région"[1].
Personnalités
Jean Poldo d'Albenas (1512-1536), avocat au parlement de Toulouse, puis conseiller du roi au siège présidial de Nîmes et Beaucaire. Député de la noblesse de la sénéchaussée de Beaucaire aux États d’Orléans (1560), il contribua beaucoup à l’introduction du protestantisme à Nîmes. On a de lui une traduction française des Pronostics de Julien, archevêque de Tolède, celle de futuræ vitæ contemplatione, libri tres, suivie d’une autre, l’Histoire des Taborites (hérétiques de Bohême), écrite par Æneas Sylvius avant qu’il ne devienne Pape sous le nom de Pie II[2]. On lui doit surtout son Discours historial de l’antique & illustre cité de Nismes (1557), reconnu par nos contemporains comme un ouvrage de référence[3].
Jean-Joseph d'Albenas (1761-1824), militaire et écrivain, prit part à la guerre d’indépendance des États-Unis sous les ordres de La Fayette, puis, à son retour en France devint conseiller à la préfecture du Gard (1803)[4]. Il est l’auteur de l'Essai historique et poétique de la gloire et des travaux de Napoléon Ier, depuis le 18 brumaire an VIII jusqu’à la paix de Tilsitt (1808) et de Dénonciation formelle des maisons de jeu (1814).
Armoiries
De gueules au demi-vol d'argent accompagné de 3 étoiles d'or[1].
Postérité
rue d'Albenas (Nîmes)
Voir aussi
Bibliographie
Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t.Ier. A-Att., t. 10, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), pp. 89-90, « Albenas (d') »
Charles Dezobry, Théodore Bachelet, « Albenas », Dictionnaire général de biographie et d’histoire…, Dézobry, E. Magdeleine et Ciepartie, , 1re éd., p. 37-38.
↑ ab et cGustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t.Ier. A-Att., t. 10, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), pp. 89-90, « Albenas (d') ».