La famille Walsh serait originaires du Pays de Galles où elle possédait le titre de baron à la fin du XIe siècle[1]. Elle se divisa en deux branches au cours du XIIe siècle, l'une restant au Pays de Galles, l'autre s'installant en Irlande pendant la conquête de cette île par le Royaume d'Angleterre. Dès lors, la branche qui s'y installa fut connue sous le nom de Brenagh (Breton dans la langue du pays) et de Walsh (Wallensis en latin, Gallois en français) rappelant son origine galloise[2]. En 1174, Philippe Walsh (dit « Le Breton ») tua de sa main l'amiral de la flotte danoise qui avait envahi le pays, ce qui apporta un grand prestige à sa famille[3]. Fixée en Irlande, elle acquit des possessions dans le Comté de Kilkenny jusqu'à la Première révolution anglaise.
Installation en France
L'invasion de l'Irlande par Oliver Cromwell à partir de 1649, entraîna de vastes expropriations des propriétaires catholiques au profit des protestants. James Walsh (?-1683)] en fut l'une des victimes et ses terres furent confisquées en 1654. Il se réfugia à Dublin jusqu'à la restauration monarchique et l'avènement de Charles II en 1660. Malgré les promesses du souverain, les terres confisquées aux catholiques ne furent jamais rétrocédées. James Walsh embarque à Kinsalle en 1690 sur son navire avec James Stuart[4], pour l'exil vers la France où il reçut sa lettre de naturalité en 1670[5]. Il eut pour fils Phillip Walsh (1666-1707) qui émigra à son tour en France à la suite du Traité de Limerick et s'installa à Saint-Malo où il épousa sa compatriote Anne White le [6].
La reconnaissance de noblesse
Le , Antoine-Vincent Walsh (1703-1763) fut fait "comte et pair d'Irlande" par le prétendant jacobite Jacques François Stuart[7] dû au zèle avec lequel il a servi son fils, Charles Édouard Stuart, lors de l'expédition de 1745. Cette reconnaissance permit à Antoine-Vincent d'être reconnu par un arrêt du Conseil d'État du comme "noble de nom et d'armes"[8], le maintenant donc dans la noblesse dite d'ancienne extraction. Cette reconnaissance fut étendue à Patrice-Marc Walsh et François-Jacques Walsh le [9].
L'achat des terres de Serrant en 1749[10] par Antoine-Vincent Walsh pour le compte de son frère François-Jacques et l'érection de celles-ci en comté de Serrant en 1755[2] couronnèrent l'insertion de la famille Walsh dans la noblesse de France[11]. Elle fut reçue aux Honneurs de la Cour en 1770, 1771, 1774, 1785 et 1786[12].
Personnalités
James Walsh (?-1683)
Phillip Walsh (1666-1708)[13], capitaine corsaire et négociant malouin d'origine irlandaise, réfugié jacobite en France vers 1685, il se fixe à Saint-Malo où il épouse en 1695 Anne Whyte. Il arme plusieurs vaisseaux qu'il commande contre les ennemis de la France entre autres Le Rubis de 56 canons et le Diligent de 50 canons qu'il avait armés à Brest et avec lesquels il se met en course avec succès dans les Indes Orientales[14].
François-Jacques Walsh de Serrant (1704-1782), frère du précédent, conseiller-secrétaire du roi en 1751, maintenu noble avec ses frères en 1754, il est créé 1er comte de Serrant par Lettres patentes de 1755. Associé aux affaires de son frère Antoine.
Philippe Richard Walsh de Chassenon (1732-1790), consul du Danemark à Cadix en 1754, fils de Patrice-Marc (1705-1790 ; un des frères cadets d'Antoine, 1703-1763).[réf. nécessaire]
Philippe François Joseph Walsh de Serrant (1763-1852), fils de François-Jacques (1704-1782), né "officiellement" à Londres en 1755, maréchal de camp, a servi dans le régiment de son frère aîné. À fait le voyage à l'Isle de France en 1788. N'a pas été capitaine corsaire[15].
Charles Joseph Edouard Augustin Walsh de Serrant (1746-1820), fils de François-Jacques (1704-1782), lieutenant-général, né à Cadix. Comme Commandant du régiment Walsh de son frère aîné, est allé à l'Isle de France en 1788. Rentré en France, il est parti à Saint-Domingue visiter la plantation de son beau-père Pasquet de Lugé. Les évènements vont l'obliger à abandonner son projet d'installation. Exil en Angleterre pendant la Révolution.[réf. nécessaire]
Alfred Walsh-Freeman (1788-1862), fils de Philippe-François-Joseph (1763-1852), gentilhomme de la chambre du roi Charles X, officier supérieur.
Théobald Antoine Walsh (1792-1881), homme de lettres, fils de Théobald (1768-1792 ; frère aîné de Joseph-Alexis, 1782-1860).
Théobald Walsh de Serrant (1796-1836), fils d'Antoine (1744/1745-1817) et Louise de Vaudreuil, comte de Serrant, maire de Saint-Georges-sur-Loire en 1826, pair de France en 1835, créé comte héréditaire par lettres patentes de 1831.
Louis/Ludovic Walsh de Serrant (1797-1842), frère puîné de Théobald (1796-1836), duque de La Mothe-Houdancourt et grand d'Espagne par son mariage en 1824 avec Élise d'Héricy du Fayel, duchesse de La Mothe-Houdancourt (1801-1891), descendante du marquis Antoine d'Houdancourt, demi-frère du maréchalPhilippe, < Charles < Louis-Charles < Gabrielle de La Mothe-Houdancourt, x Rouault de Gamaches < petite-fille Félicité Rouault de Gamaches, x François d'Héricy < Elise d'Héricy), officier.[réf. nécessaire]
François Alfred Walsh (1814-1876), fils de François (1784-1821 ; dernier frère de Théobald, 1768-1792, et de Joseph-Alexis, 1782-1860), conseiller général du Maine-et-Loire.[réf. nécessaire]
Henry Walsh de Serrant, il fut l’un des fondateurs de la Société Maine Anjou, spécialisée dans le développement de la race bovine, désormais appelée Rouge des prés[17]. Avec Olivier de Rougé, il avait compris l'utilité d'améliorer les troupeaux locaux par la sélection[18]. Henry de Serrant, il est intéressé par le domaine agricole[19] et aussi actif dans le mutualisme[20]. Le 1er mai 1904[21], ses compatriotes d'Azé l’envoyèrent au Conseil municipal. Quelques années après, il alla habiter Bazouges ; il fut bientôt du Conseil Municipal (3 mai 1908)[22]. Le 12 mai 1912, à la mort du maire Denieul, il devint maire[17]. En 1907, Marc Dean de Saint Martin, conseiller d’arrondissement depuis de nombreuses années, prit sa retraite. Henry de Serrant fut appelé à lui succéder et se présenta le 28 juillet aux côtés de son oncle, M. de la Jaille[23]. Il obtient par la suite le renouvellement de ses mandats, mais échoue aux Élections sénatoriales de 1920 dans la Mayenne. Lors de la Première Guerre mondiale, Henry de Serrant n’appartenait qu’au service auxiliaire. Il demanda de suite à être versé dans le service armé et, le 10 août, il rejoignait le 25e régiment d'infanterie territoriale. Pendant cinq ans, simple soldat ou sous officier, il fut un des poilus. En février 1919, il fut démobilisé[17].
Les armes de la famille se blasonnent ainsi D'argent au chevron de gueules, accompagné de trois phéons de sable.[réf. nécessaire]
La famille Walsh de Serrant a aussi comme armoiries un cygne transpercé d'une flèche, en rapport avec l'un de leurs ancêtres qui aurait été touché par une flèche, serait tombé dans les douves et aurait rencontré un cygne lui-même transpercé d'une flèche : les deux auraient survécu[réf. nécessaire].
↑Etienne POULY, D’un exil à l’autre, l’insertion d’une famille irlandaise dans la noblesse de France : les Walsh (1741-1798), Nantes, Université de Nantes, , 149 p.
↑ a et bE de Séréville, F de Saint-Simon Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 999.
↑« Philippe Walsh », sur Geneanet, Maison Le Rouge de Guerdavid
↑Louis-Félicité de Flavigny, Anecdotes sur les personnes de la société de Verneuil et de Vandières (1816-1820), [Genève : J.-G. Fick], 1876, note p. 82-85.
↑Quittance donnée par Julliot de Fromont à Antoine Joseph Philippe Walsh de Serrant (1744-1817), lieutenant-général des armées du roi, second comte de Serrant pour deux termes du loyer d’un hôtel sis 6 quai Malaquais. 5 février 1787 6 AZ 542. Archives de Paris
↑Un essor rapide fut pris par ce groupement au début du XXe siècle. La race Rouge des Prés, grâce aux efforts de Olivier de Bougé et de ses collaborateurs, fut officiellement reconnue ; et a conquis par la suite sur les marchés et dans les expositions une place prépondérante
↑Il est membre du Comice agricole et de la Caisse rurale de Crédit du canton, vice-président de la Société d’assurance contre la Mortalité du Bétail.
↑Président de la Société de Secours Mutuels de Bazouges, vice-président à la Société de Secours Mutuels de Houssay, membre de ces mêmes Sociétés à Château-Gontier et à Azé.
Louis Charles, duc de La Trémoïlle, "Une famille de royalistes irlandaise et française et le Prince Charles Edouard 1689-1789", Masson, Nantes, 1901, in 4, 99 p
Tugdual de Langlais, Jean Peltier Dudoyer, l'armateur préféré de Beaumarchais, de Nantes à l'Isle de France, Éd. Coiffard, 2015, 340 p. (ISBN9782919339280)
Dictionnaire de Biographies Mauriciennes, No 61, avril 2012, pp.. 2400-2403, Curepipe, Ile Maurice.