Au XVIIe siècle, une branche s'établit à Lille, y prospère, intègre les notabilités et accède à la bourgeoisie de la ville. En 1756, un de ses membres acquiert la seigneurie de Waziers dont elle ajoute alors le nom au sien. Elle obtient un titre de comte romain par bref pontifical du et appartient ainsi depuis cette date à la noblesse pontificale.
D'après cet auteur, au XVIe siècle un van den Cruyce passa d'Anvers à Gand puis à Menin suite à sa conversion au protestantisme[2]. Goethals a dressé la généalogie de la famille[3]. Il note que plusieurs membres ont été bourgmestres de Menin, mais un ouvrage relatif à l'Histoire de Menin ne l'évoque pas[4]. Lors de ce même siècle, les descendants du fils aîné du premier Meninois se sont établis en Angleterre[5]. Il ajoute qu'au début du XVIIe siècle , un Van den Cruyce bourgmestre à Menin transforme son nom en Van den Cruisse, puis ses successeurs le feront évoluer en Van der Cruisse, orthographe adoptée par ceux établis en France à Lille[2]. Ce bourgmestre se convertit à la religion catholique, qui restera la religion de la famille.
Les Van der Cruisse s'installent à Lille au XVIIe siècle et y prospèrent. Ses membres y achètent la bourgeoisie de Lille, s'intègrent aux notables de la cité et occupent des fonctions au service de la ville (échevin et du roi.
Arnould-Hugues-Joseph Van der Cruisse (1712-1793), bourgeois de Lille, est anobli en 1741 par l’acquisition d'une charge de conseiller secrétaire du roi en la chancellerie du parlement de Flandres à Douai[6] et devient seigneur de Waziers par l'achat de cette terre en 1756[7].
L'un de ses membres, Arnould-Philippe-Joseph Van der Cruisse de Waziers (1749-1825), est élu conseiller municipal de Lille en 1790 mais démissionne rapidement et part en émigration. Il perd une partie de ses biens, dès lors confisqués.
Plusieurs membre de la famille sont maires de la commune de Lignières-en-Vimeu (dont la titulaire depuis 1995), où elle s'implante suite à un mariage en 1866. L'église de la commune contient une pierre tombale rappelant le souvenir de plusieurs d'entre-eux[9].
La famille van der Cruisse de Waziers, anoblie en 1741 par une charge de secrétaire du roi en la chancellerie du parlement de Flandres à Douai[6], a été admise au sein de l'association d'entraide de la noblesse française en juin 2015[10].
Château du Sart à Villeneuve d'Ascq ; la demeure abritait la riche bibliothèque de la famille, détruite par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale[11]. Le château était détenu par le comte Louis Van der Cruisse de Waziers (1820-1907) qui y avait également déposé une riche collection d'objets d'art et de tableaux[12]. La bibliothèque familiale avait fait l'objet d'un descriptif en 1839-1840 par l'archiviste Le Glay[13]. Cet auteur rappelle que l'ancien détenteur était Arnould van der Cruisse, qui, émigré, lègue le sa bibliothèque à ses deux fils Albert et Charles, afin d'éviter qu'à sa mort, les livres soient considérés comme biens d'émigré acquis à la nation. Le maire de Lille Gentil-Muiron joua un rôle central pour que les livres soient d'abord déposés dans un local de l'hôtel-de-ville où ils ont été conservés jusqu'en l'an XI. Les enfants Van Der Cruisse, encore mineurs, ont alors été remis en possession de la collection[14]. En 1931, ont eu lieu des ventes de manuscrits et d'incunables provenant de la bibliothèque familiale, la Bibliothèque nationale de France en a acheté au moins un[15].
Roger Van den Cruyse Ier épouse Sara Broeckmans[5].
François Van den Cruyce Ier, fils de Roger Ier, prend pour femme Catherine Braem. Il est tuteur de Marie Braem. Il relève un fief situé à Geluwe, relevant de la seigneurie d'Hooghenwalle. Il aurait adopté en secret la religion protestante, raison pour laquelle il va vivre à Gand puis à Menin[5].
Guillaume Van den Cruyce, fils de François Ier, fait en 1565 le démembrement du fief situé à Geluwe, en tant qu'héritier de Marie Braem. Ses descendants s'établissent en Angleterre[5].
Roger Van den Cruyce II, fils de François Ier, est bourgmestre de Menin en 1557[19]. Il se marie avec Jeanne Blomme.
Marie-Jacqueline Van den Cruyce, fille de Roger II, a fait faire son portrait habillée comme une fille de Loth[5].
Gilbert ou Gisbert Van den Cruyce Ier, fils de Roger II, devient bourgmestre de Menin en 1614. Il épouse Wilhelmine Courten, fille d'Adrien et de Laurence Bresbroeck. Il est le premier à signer Van den Cruisse. Des descendants ont changé cette signature en Van der Cruisse, orthographe adoptée par les successeurs établis à Lille[2].
Marie Van den Cruyce Ire ( -1639), fille de Gilbert Ier, meurt le à Menin. Elle épouse Thierry van Ackere (1575-1620), né en 1575 à Menin, brasseur, échevin de Menin. Il décède à Menin le , âgé de 45 ans. Elle se remarie en 1621 avec Philippe Puetevin, seigneur de Ter Beke, brasseur, échevin et en 1642, bourgmestre de Menin[19].
Gilles Van Den Cruyce (1620- ), fils de Gilbert II, nait le . Il devient récollet sous le nom de Théodore au couvent de Bruges en 1669.
Roger Van den Cruyce III, fils de Gilbert II, est également récollet à Bruges en 1658[2].
Michel Van den Cruyce Ier ( -1641), fils de Gilbert Ier, devient bourgmestre de Menin. Il se convertit au catholicisme, religion conservée par ses descendants. Il meurt le . Il épouse le Louise de Braye, morte sans enfants, puis il prend pour femme Catherine Nutten, fille de Pierre et de Catherine Rousseau. L'épouse meurt chez son fils Michel III, installé à Lille, le . Michel Ier est inhumé dans l'église de Menin sous une pierre tumulaire avec figures et armoiries[2],[17].
Michel Van der Cruisse III (1633-1707) est le premier à porter le nom Van der Cruisse. Fils de Michel Van den Cruyce Ier, il nait à Menin en 1633, vient s'établir à Lille, devient marchand, achète la bourgeoisie de Lille le , détient le fief de Wrete à Fives[20] et meurt à Lille le , à 74 ans. Il épouse le , Marie de Lobel ou Delobel (1640-1704), fille d'Antoine, seigneur de la Taillanderie, et de Marie Bondifflart ou Boudifflart. L'épouse baptisée à Lille le , y meurt le à 63 ans[21],[17].
Michel Van der Cruisse IV (1669-1747), fils de Michel III, est seigneur de la Taillanderie. Né le ou le , il devient licencié es lois, bourgeois de Lille le , conseiller référendaire (magistrat) près du Parlement de Flandres au service du roi de France le [22] et le reste jusqu'à son décès[23]. Il meurt le , à 78 ans, est inhumé dans la chapelle Sainte-Barbe de l'église Saint-Étienne de LIlle. Il prend pour femme le (ou le 23 juillet) Marie-Jeanne Cardon (1670-1741), fille de Philippe; seigneur du Bourg et de Marie-Jeanne Fruict. L'épouse, morte sans enfants, baptisée à Lille le , est enterrée auprès de son mari le , à l'âge de 71 ans[17],[19].
Hugues Van der Cruisse (1674-1731), fils de Michel III, seigneur de la Maquellerie, détenteur du fief Wrete à Fives en 1704[20], nait le . Il débute une carrière d'ecclésiastique : nommé chanoine de la collégiale Saint-Pierre de Lille le [24], il renonce à la vie religieuse avant d'avoir reçu les ordres, entre dans la vie civile, devient marchand, bourgeois de Lille le , échevin de la ville de 1710 à 1731. Il meurt le ou le 13 janvier, à 57 ans, est enterré dans l'église Saint-Maurice de Lille. Il épouse le Antoinette-Angélique van Ackere ou Vanacker (1684-1767), fille de Philippe et de Marie-Claire ou Hélène Herman. Baptisée à Lille le , l'épouse décède le , à 82 ans[17].
Julie-Josephe Van der Cruisse (1710-1778), fille d'Hugues, est dame de la Motte, Formeselle (Voormezele?), la Bouverie, détentrice du fief Wrete à Fives en 1731[20]. Baptisée à Lille le , elle meurt sans alliance le , à 74 ans, est inhumée dans le caveau de famille chez les Grands Carmes (Église Saint-André de Lille)[21],[19].
Arnould Van der Cruisse Ier (1678-1719), fils de Michel III, nait le , acquiert la bourgeoisie de Lille le et meurt le . Connétable de la compagnie des arbalétriers, il épouse le Marie-Marguerite de Surmont (1683-1764), fille d'Antoine et de Marie-Marguerite Noiret. Née en janvier 1683, l'épouse meurt à Lille le , à 81 ans, sans postérité.
Antoine-Michel Van der Cruisse (1680-1762), fils de Michel III, écuyer, nait à Lille le et meurt célibataire le à 78 ans. Avec lui, la seigneurie de Waziers entre dans les possessions familiales. Conseiller secrétaire du roi par lettres données à Paris le , il hérite de sa sœur Julie-Joseph, est seigneur de la Motte, Formeselles, Waziers, Wervick. Il est enterré dans le caveau qu'il a fait construire dans l'église des Carmes (Ordre du Carmel) de Lille, rue Royale, où un neveu et une nièce lui ont fait ériger un mausolée[21], avec une inscription en latin[25]. L'église devenue l'église Saint-André de Lille va accueillir le caveau de la famille[21],[17], enlevé en 1899[25]. Fortuné, il se montre généreux avec les déshérités : la pierre tombale porte l'inscription suivante : « Vénéré pour ses immenses aumônes, ses dons considérables aux hôpitaux et aux églises[26] ». Le bâtiment lillois des Hospices et du Bureau de bienfaisance contenait les portraits des principaux bienfaiteurs, dont Antoine-Michel, qui à sa mort a fait un legs de 10 000 francs, à charge d'un obit annuel[27]. La pierre tombale d'Antoine-Michel se trouve actuellement dans l'église de Lignières-en-Vimeu[9].
Arnould-Hugues (Arnould-Hugues-Joseph) Van Der Cruisse (1712-1793), écuyer, hérite de son oncle Antoine-Michel, les seigneuries de Waziers, de Wervick, La Motte, La Marquellerie, etc. Fils d'Hugues, il est baptisé à Lille le , et fait ses études au collège Louis-Le-Grand alors tenu par les Jésuites[28]. Il devient bourgeois de Lille le . Il est anobli par une charge de conseiller secrétaire du roi attribuée par lettres du , il devient conseiller honoraire le [29], il est convoqué aux assemblées des nobles de Flandre par ordonnance du . Il enrichit fortement la bibliothèque familiale[28]. II a été un collectionneur qui a fait faire son portrait et celui de son épouse par un peintre lillois, et possède un dessin dédicacé en 1787[30] par le peintre Wicar, conservé au musée des Beaux-Arts de Lille[31]. Lors de l'expulsion des Jésuites en 1762, il sauve leur bibliothèque. Elle leur sera rendue lorsqu'ils s'établissent en 1814 à l'Abbaye de Saint-Acheul. Il est l'auteur de deux ouvrages[28] : Histoire chronologique et généalogique de la chancellerie établie en 1680, parue en 1752, et Histoire chronologique et généalogique du bureau des finances et généralité établies en la ville de Lille, parue en 1772[32]. Il participe à l'assemblée générale des trois ordres du ressort de la gouvernance de Lille réunie le en vue de la convocation aux États généraux de 1789[33]. Il meurt à Lille le , à 81 ans. Il épouse à Lille le Michelle-Albertine Imbert (1712-1782), dite de Sénéchal, dame de Warenghien, de Martinsart, de Grimaretz, fille d'Albert Imbert, écuyer, seigneur de Sénéchal, de Warenghien, lieutenant civil et criminel de la gouvernance de Lille et de Marie-Anne Taviel. L'épouse nait en 1715 et meurt le à 67 ans. Elle est inhumée dans la caveau seigneurial à Waziers[34],[21],[9]. Le caveau de l'église Saint-André de Lille mentionne les noms d'Arnould-Hugues, de sa femme, et de leurs descendants[25].
Angélique (Angélique-Albertine-Josephe) Van der Cruisse (1742-1783), fille d'Arnould-Hugues, nait le à Lille et meurt à Paris, douairière de son mari. Elle est inhumée dans l'église Saint-Gervais de Paris. Elle se marie le à Lille avec Jacques (Jacques-Louis) de Gillès (1728-1783), chevalier du Saint-Empire, membre des États de la noblesse de la Flandre gallicane en 1766, veuf de Gertrude-Marie Roest. Il nait le à Amsterdam, fils de Philippe, seigneur de Menquedorne ou Maquedome, et de Marie, comtesse Van der Hooch, devient bourgeois de Lille le , et meurt à Paris le , à 54 ans, inhumé à Saint-Gervais[21],[34]
Arnould (Arnould-Philippe-Joseph) Van der Cruisse de Waziers II (1749-1825), écuyer, seigneur de Waziers. Fils d'Arnould-Hugues, baptisé à Lille le , né le 4. Il devient bourgeois de Lille le puis échevin de Lille. Il participe à l'assemblée générale des trois ordres du ressort de la gouvernance de Lille réunie le en vue de la convocation aux États généraux de 1789[33]. Élu conseiller municipal de Lille le , il démissionne le 11 novembre suivant, face à l'évolution de la Révolution française et prend le chemin de l'émigration et perdra en tant qu'émigré une notable partie de ses biens[35]. Il meurt le et est enterré à Esquermes. Il épouse à Anvers le Isabelle (Marie-Isabelle-Aldegonde-Joseph ou Joséphine) Borrekens (1758-1836), fille de Jean-Charles-Joseph baron de Borrekens, chevalier du Saint-Empire, grand aumônier d'Anvers en 1759, conseiller de l'impératrice Marie-Thérèse, et d'Isabelle (Isabelle-Marie-Aldegonde) Goubau[34],[21],[9]. Le père de son épouse est l'arrière-petit-fils du peintre Pierre-Paul Rubens
Charles-Michel (Charles-Michel-Hugues-Joseph) Van der Cruisse de Waziers (1785-1862), fils d'Arnould II, né à Lille le et mort le , inhumé à Flers[36]. Il reçoit sa formation en Allemagne, pendant l'exil de ses parents[35]. Assidu aux offices et cérémonies Il montre une foi chrétienne profonde[37]. Il fait partie des principaux donateurs ayant participé à la reconstruction de l'église de Loos, et assiste à la pose de la première pierre en 1833[38]. .Doté d'une grande fortune suite à sa réussite dans différentes affaires, il se montre généreux avec les pauvres[39]. La plaque tombale de l'église de Lignières-en-Vimeu reprend à son sujet la même formule que pour son arrière grand-père Antoine-Michel : « Vénéré pour ses immenses aumônes, ses dons considérables aux hôpitaux et aux églises »[9]. L'éloge prononcé lors de son décès par le doyen de l'église Saint-André de Lille a été publié[40], le maréchal de Mac-Mahon assiste à la cérémonie religieuse, de même que le Préfet du Nord, le secrétaire général de la Préfecture, le maire de Lille et autres notables lillois[41]. Marié à Lille le à Adélaïde-Sophie le Mesre du Bruisle (1792-1872), fille d'Augustin-Joseph le Mesre, écuyer, seigneur du Bruisle et de Jeanne-Marie de Fourmestraux, sœur du députéAlexandre-Ernest-Joseph Lemesre-Dubrulle[21],[34]. Un portrait de Charles est visible en ligne[42]. Il a reçu de son grand-père Borrekens un coffre en argent et vermeil venant du peintre Rubens qui l'avait lui-même reçu du roi d'Espagne Philippe IV[12]. Charles et son épouse ont entrepris un voyage à l'occasion de l'entrée en pension dans la congrégation des Dames du Sacré-Cœur à Amiens de leurs filles aînées Marie et Mélanie. Ils en ont tenu le journal conservé dans les archives de Laprée[43].
Mélanie (Mélanie-Josèphe-Marie) Van der Cruisse de Waziers (1816-1906), fille de Charles-Michel, nait à Lille le (1815?) et y meurt le , à 89 ans. Ses parents la font entrer en pension dans la congrégation des Dames du Sacré-Cœur à Amiens. Elle épouse à Lille le Arthur de Lencqusaing (1809-1887), écuyer, maire de Quiestède. Les deux époux demeurent au château de Laprée sur Quiestède en 1877[46]. Ils sont inhumés à Quiestède[21],[45]. Le portrait de Mélanie Van der Cruisse de Waziers est visible en ligne[47].
Céline (Céline-Marie-Isabelle-Josèphe) Van der Cruisse de Waziers (1818-1886), fille de Charles-Michel, née à Lille le et morte à Nielles-les Ardres le , mariée le avec Pierre-Auguste Moullart de Vilmarest (1807-1899)[48].
Alexandrine (Alexandrine-Josephe-Marie) Van der Cruisse de Waziers (1823-1903), fille de Charles-Michel, né le à Lille et morte le dans la même ville, mariée le à Lille avec Yves (Yves-Maurice-Charles-Sylvain) Du Hays (1820-1909). Son portait est visible en ligne[49]. Elle possédait des biens en Belgique et en Suisse[43]. Elle a été la marraine de la cloche de l'église d'Érin[50] où le couple demeure en 1877[46]. Une épitaphe au nom d'Alexandrine figure dans le cimetière d'Érin, sur une grande plaque portant les noms de personnes décédées relevant de la famille Du Hays, des vitraux de l'église portant les blasons des dites personnes ou familles[51]. Le couple, qui possède le château d'Érin, a également été parrain et marraine de la grosse cloche de l'église de Teneur[52]. Alexandrine Van der Cruisse de Waziers a fait donation en 1901 d'un terrain situé à la Barrière de Lezennes, quartier de la commune d'Hellemmes-Lille, afin qu'y soit érigée une chapelle dépendant de l'église paroissiale. Le conseil municipal s'était prononcé contre l'érection de cette chapelle. Le préfet et le gouvernement sont passés outre cet avis du conseil municipal[53].
François (François-Louis-Marie) Van der Cruisse de Waziers II (1900-1926), fils de Pierre, né à Niort le et mort tué au combat à Soueïda en Syrie, le , à 26 ans, en tant que sous-lieutenant au 21e régiment de spahis marocains[19]. Après ses études en partie à l'étranger dans des établissements catholiques, il obtient le certificat de préparation au service militaire (actuel Brevet de préparation militaire élémentaire) de cavalerie, le . Appelé au service actif le , il bénéficie d'un sursis en tant qu'étudiant jusqu'en octobre. Rappelé en octobre, il rejoint le corps. Le Il s'engage volontairement pour cinq ans à la mairie de Versailles au titre du 11erégiment de cuirassiers. Il est admis à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, en septembre 1922, contracte un engagement volontaire de 8 ans le . Aux examens de sortie, est nommé sous-lieutenant le dans le même régiment de cuirassiers. Affecté au 31e régiment de dragons le , il est volontaire en janvier 1926 pour rejoindre les troupes en Syrie. Il embarque pour la Syrie le , rejoint le 21e régiment de spahis marocains, y est nommé sous-lieutenant le , et trouve la mort au combat[56]. Il est inhumé dans l'église de Lignières-en-Vimeu, son nom figure sur le monument aux morts de la commune. Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume le et cité à l'ordre de l'armée. Son portrait est visible en ligne[57].
Anne-Marie (Anne-Marie-Françoise) Van der Cruisse de Waziers (1904-1993), fille de Pierre, née le à Paris 7e et morte le à Senarpont[58]. Mariée à Lignières-en-Vimeu le à Jacques de Boissard-Dary de Senarpont (1903-1974)[19].
Jean-Louis Van der Cruisse de Waziers (1913-2005), comte romain, fils de Pierre, né à Lignières-en-Vimeu le et mort le . Journaliste. Marié le à Berlencourt-le- Cauroy à Colette de Kergolay (1914-2009), fille d'Hervé (Charles-Louis-Hervé-Omer), capitaine de corvette et de Marie Van Cappel de Premont, née le à Berlencourt-le-Cauroy et morte en décembre 2009, inhumée le à Lignières-en-Vimeu. Les vitraux de l'église de Lignières ayant été détruits en 1944, le couple a financé de nouveaux vitraux , inspirés de ceux de l'église de Saint-léger-aux Bois[59].
Marie-Françoise Van der Cruisse de Waziers (1939- ), fille de Jean-Louis, née le à Lignières-en-Vimeu, mariée le à Lignières-en-Vimeu à Bertrand de Méherenc de Saint-Pierre (1939-1987)[19].
Arnould (Arnould-Pierre-Marie-Raphaël) Van der Cruisse de Waziers III (1916-1995), fis de Pierre, comte romaim, né le à Lignières-en-Vimeu et mort le au château du Fresnoy à Alincthun. colonel de spahis, chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Ordre national du Mérite, Croix de guerre 1939-1945. Il épouse le à Berlencourt-le-Cauroy, Geneviève de Kergorlay (1916-2014), sœur de Colette, mariée à Jean-Louis, son frère aîné (voir ci-dessus).
Humbert Van der Cruisse de Waziers (1918-1944), fils de Pierre, né le à Lignières-en-Vimeu et mort tué le au Bourget, à l'âge de 25 ans. Elève à l'Institut Sainte-Geneviève et au Lycée louis-le-Grand, il obtient un baccalauréat en mathématiques, entre à l'lUniversité de Paris, en faculté des sciences. Le , à 21 ans, il est engagé volontaire à l'intendance militaire de Versailles. Comme son frère aîné François, il est admis à Saint-Cyr (en septembre 1939), passe sous-lieutenant au 3e régiment de tirailleurs algériens le ; placé en congé d'armistice le , rappelé à l'armée d'armistice en janvier 1941. Un temps pressenti pour entrer dans l'enseignement militaire supérieur, il est affecté au régiment d'infanterie chars de marine, à l'époque régiment d'infanterie coloniale du Maroc, où il est lieutenant, débarque à Oran en octobre 1941; désigné pour l'Afrique-Occidentale française, il arrive à Dakar en septembre 1942. Ensuite affecté à un régiment de tirailleurs sénégalais, il est rapatrié sanitaire pour maladie en octobre 1943 en Afrique du Nord. Il entre dans l'Armée française de la Libération, dans la 2e division blindée, du général Leclerc (qui est son cousin) en tant que lieutenant. Il passe en Angleterre en avril 1944, débarque en Normandie en août 1944, participe à la Libération de Paris où il se distingue lors des combats de rue du et trouve la mort au combat au Bourget le 27 août. Son nom figure sur le monuments aux morts de Lignières-en-Vimeu; une plaque commémorative porte son nom dans l'église Saint-François-Xavier de Paris dans le 7e arrondissement de Paris. Chevalier de la Légion d'honneur, il a reçu la Croix de guerre avec palmes, et une citation à l'ordre de l'armée à titre posthume le . Son portrait est visible en ligne[57].
Charles (Charles-Albert-Hugues) Van der Cruisse de Waziers (1924-2013), fils de Pierre, né à Lignières-en-Vimeu le et mort le à Neuilly-sur-Seine[60], président, vice-président et administrateur de sociétés. Marié le à Ghislaine Bizot (1926-2003), fille d'Édouard, ingénieur et de Marguerite Gillet[19].
La famille s'était constituée au fil du temps une riche collection de tableaux, œuvres d'art, livres, manuscrits, détruite ou dispersée au fil du temps, dont un manuscrit sur parchemin de l'histoire romaine (Ab Urbe condita libri) de Tite-Live, traduite en français au XIVe siècle, la reliure portant les armes de la famille. L'ouvrage a été acheté par la Bibliothèque nationale[61]. Un autre manuscrit Histoire d'Alexandre le Grand, par Quinte-Curce, datant du XVe siècle, réalisé pour un duc de Bourgogne, ou un membre de sa cour avec une reliure aux armes de la famille a été adjugé 830 000 euros en vente publique[62].
Marguerite van der Cruisse de Waziers participe en 2004 au bal des débutantes se déroulant chaque année à Paris[63].
↑André Joseph Ghislain Le Glay, Mémoire sur les bibliothèques publiques et les principales bibliothèques particulières du département du Nord, chez tous les libraires du département, (lire en ligne), p. 473-474.
↑ ab et cThéodore (1860-1933) Auteur du texte Leuridan, Épigraphie ou Recueil des inscriptions du département du Nord ou du diocèse de Cambrai. Tome I, [Introduction, Lille]. [Collégiale de Saint-Pierre, Basilique de N.-D. de la Treille, églises paroissiales] / rédigé par l'abbé Thre Leuridan,..., (lire en ligne)
↑Palais des beaux-arts (Lille) Auteur du texte, Catalogue des dessins et objets d'art légués par J. B. Wicar, (lire en ligne)
↑Célia Fleury, « César Hespel de Guermanez (1726-1805), le « premier bienfaiteur » de Jean-Baptiste Wicar », dans Jean-Baptiste Wicar et son temps 1762-1834, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire de l’art », , 157–181 p. (ISBN978-2-7574-3482-6, lire en ligne)
↑Henri Abraham Chatelain, Atlas historique, ou Nouvelle introduction à l'histoire, à la chronologie et à la géographie ancienne et moderne;, chez les Freres Châtelain libraires, (lire en ligne)
↑ a et bLouis de La Roque et Edouard de Barthélemy, Catalogue des gentilshommes en 1789 et des familles anoblies ou titrées depuis le primier empire jusqueà nos jours 1806-1866, E. Dentu, (lire en ligne)
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↑Commission Départementale des Monuments Historiques du Pas-de-Calais, Bulletin de la Commission Départementale des Monuments Historiques du Pas-de-Calais, (lire en ligne)