Famille Mosselman

Mosselman
Image illustrative de l’article Famille Mosselman

Blasonnement de gueules à la tête et col de bœuf, posée de côté vers la dextre, au chef cousu d'azur chargé de trois roses d'argent boutonnées d'or, avec pour cimier, une rose dans un vol de gueules
Branches du Chenoy
Allégeance Drapeau de la Belgique Belgique
Demeures Château de Wolvendael
Château Parc Duden
Château d'Aramont

Château-ferme du Chenoy

Charges Sénateur
Amphore de la collection Mosselman : style corinthien récent, vers 575-550.

La famille Mosselman ou Mosselman du Chenoy est une ancienne famille de la bourgeoisie belge, originaire de Bruxelles. Ses membres se sont illustrés dans la boucherie à Bruxelles, le commerce, l'industrie, la banque, la politique et mécénat.

Origines

Le plus ancien porteur de ce nom est Olivier Mosselman, originaire de Linkebeek dans le Brabant, dont le fils Jan fut reçu bourgeois de Bruxelles le 1er décembre 1369[1]. L'on mentionne aussi[2], comme premiers porteurs du nom, et peut-être comme membres de la même famille, Peter Mosselman à Tervueren en 1356, Gossuinus Mosselman fils de feu Joannes[3], de Londerzele, reçu bourgeois de Bruxelles en 1404.

Les Mosselman cités ci-avant ne peuvent cependant pas être rattaché aux Mosselman de la famille contemporaine.

En 1482 déjà, Jean Mosselman fut choisi comme bourgmestre des Nations[4].

Les membres de la famille Mosselman exercèrent le métier de boucher pendant six siècles à Bruxelles, accédant au poste de doyen de la Nation de Notre-Dame[5].

Héraldique

Armorial
Armes de Jean Mosselman, receveur de la ville de Bruxelles, en 1488[6]
de ... à une rencontre de bœuf de ... ; au chef de ... chargé de deux roses de ..., accompagnées, en pointe, d'une étoile à cinq rais de .... Tenant : un ange de ....
Variante
écartelé: aux 1 et 4 d'argent à la bande ondée de gueules, accompagnée de dix billettes du même (t'Kint de Roodenbeke); au 2 et 3 parti-émanché d'argent et de gueules (Lignage Sweerts); sur le tout, de gueules à la tête et col de bœuf d'or, au chef cousu d'azur chargé de trois roses d'argent boutonnées d'or (Mosselman)
Depuis la fin du XVIIe siècle, les armes des Mosselman sont :
de gueules à la tête et col de bœuf, posée de côté vers la dextre, au chef cousu d'azur chargé de trois roses d'argent boutonnées d'or, avec pour cimier, une rose dans un vol de gueules.

Généalogie

La branche contemporaine de la famille Mosselman peut être établie comme suit[7] :

I. Jean Mosselman, vivant en 1489, dont :
II. Jean Mosselman, mort avant 1522 qui épousa Catherine van Appelteren, dont :
III. Antoine Mosselman, marchand de sydelakenen qui épousa Marguerite van Espen dite van Nieuwenhove, dont :
IV. Jean Mosselman, mort avant 1599 qui épousa Germyne van der Smissen, dont :
V. Jan Mosselman qui épousa Helwige van Eeckout, fille de Jan et de Helwige Schotte, dont :
VI. Jan Mosselman qui épousa Anne Parys, dont :
VII. Jérôme Mosselman vivant en 1666, qui épousa Clara van der Borcht, dont :
VIII. Peter Mosselman, baptisé à Bruxelles (Saint-Géry) le 2 décembre 1659, épouse en premières noces à Bruxelles (Notre-Dame de la Chapelle) le 25 juillet 1688 Marguerite Cortenberghs ou van Cortenberg. En secondes noces, il épouse à Bruxelles (Saint-Nicolas) le 16 octobre 1695 Jeanne Marie van Noterschaten (ou Noterschaeten, Noterschatten, ...). Dont du premier mariage :
IX. Jacques Dominique Mosselman (ci-après) qui épousa à Bruxelles Catherine van de Velde, et qui sont des ancêtres directs de Sa Majesté la reine Paola.

À cette famille appartiennent ainsi comme descendants du premier mariage de Peter Mosselman (VIII) avec Marguerite Cortenberghs :


Et comme descendants du second mariage de Peter Mosselman (VIII) avec Jeanne Marie Noterschaten :

  • Pierre-Dominique Mosselman (1698-1763), époux de Barbe t'Kint (homonyme de l'épouse de Jacques Dominique Mosselman, cité plus haut).
    • Jérôme Mosselman (1729-1780).
      • Dominique Mosselman (nl) (1758-1830).
      • Guillaume-François Mosselman (1776-1861), armateur à Anvers.
      • Dominique-Joseph Mosselman (1778-ca 1850).

Personnalités

Notes

L'origine du nom thiois Mosselman est à trouver dans un nom de profession[2] : le vendeur de moules.

Alternativement, l'origine du patronyme Mosselman peut provenir d'un sobriquet signifiant en néerlandais homme de moule, homme mou, ou d'un lieu d'origine : le lieu-dit Mossel près de Ede aux Pays-Bas ou encore La Moselle.[réf. nécessaire]

Bibliographie

  • Fortuné Koller, Annuaire des familles patriciennes de Belgique, Bruxelles, 1941.
  • Baron R. d'Anethan & Vicomte de Jonghe d'Ardoye, La famille Mosselman à Bruxelles, Office généalogique et héraldique de Belgique, Bruxelles, 1998.
  • Baron d'Anethan, La famille Mosselman à Bruxelles, dans L'Intermédiaire des généalogistes, 2000, page 282.
  • Eric Meuwissen, Les Mosselman. Une famille belge au cœur du pouvoir dans le Paris du XIXe siècle. Editions Belg-O-Belge, Bruxelles, 2018, 401 pages.

Références

  1. F(rédéric) C(ollon), Origine de la famille Mosselman, dans L'Intermédiaire des Généalogistes, n° 82 de juillet 1959, pages 211 et 212, citant le manuscrit II, 6607, f° 91 du Fonds Houwaert de la Bibliothèque royale de Belgique
  2. a et b Frans Debrabandere, Verklarend woordenboek van de familienamen in België en Noord-Frankrijk, Crédit communal, Bruxelles, 1993, tome II, v° Mosselman(s).
  3. Dr Emile Spelkens, Les bourgeois de Bruxelles, notés par J.-B. Houwaert, depuis le début du XIVe siècle jusqu'au milieu du XVIIe siècle, dans L'Intermédiaire des Généalogistes, n° 71 de septembre 1957, page 291, v° Mosselman.
  4. Eric Meuwissen, Les Mosselman. Une famille belge au cœur du pouvoir dans le Paris du XIXe siècle. Editions Belg-O-Belge, Bruxelles, 2018, page 20.
  5. Eric Meuwissen, Les Mosselman. Une famille belge au cœur du pouvoir dans le Paris du XIXe siècle. Editions Belg-O-Belge, Bruxelles, 2018, page 20, qui poursuit : il ne faut pas s'imaginer ces bouchers de l'Ancien Régime comme des petits détaillants. C'étaient plutôt des grossistes en viande, en fait de riches commerçants qui achetaient le bétail et le faisaient engraisser sur des terres qui leur appartenaient dans les environs immédiats de Bruxelles. Ils possédaient des tueries, plusieurs étals à la Grande Boucherie, vendaient en gros et faisaient le commerce des peaux.
  6. Jean-Théodore de Raadt, Sceaux armoriés des Pays-Bas et des pays avoisinants (Belgique - Royaume des Pays-Bas - Luxembourg - Allemagne - France). Recueil historique et héraldique, Bruxelles, Société belge de Librairie, Oscar Schepens, Directeur, 16 rue Treurenberg, 1897-1901, Tome II, paru en 1900, H - M, v° Mosselman.
  7. Frédéric Collon, Origines de la famille Mosselman, op.cit., p. 211.
  8. Eric Meuwissen, Les Mosselman. Une famille belge au cœur du pouvoir dans le Paris du XIXe siècle. Editions Belg-O-Belge, Bruxelles, 2018, pages 142, 143 et 348.