Famille Caroillon

Famille Caroillon
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Armes de la famille.

Blasonnement De sinople à un lion d'argent porté sur un carreau de même, la tête contournée ; au chef cousu d'azur chargé de trois poissons d'or (armes concédées en 1786 à Claude Caroillon des Tillières)
Branches des Tillières
de Vandeul
Période XVIIe siècle-1911
Pays ou province d’origine Perrogney (Haute-marne)
Demeures Château de Prauthoy
Abbaye d'Auberive
Château de Châteauneuf-sur-Cher
Château du Raincy
Château de Sainte-Assise
Château de Pontchartrain
Château de Soisy
Château d'Orquevaux
Charges Député de la Haute-Marne, pair de France (1839-1848), maire, auditeur au Conseil d'État, conseiller général, trésorier de France, secrétaire du roi, fermier général, maître de forges, mégissier, entreposeur des tabacs, contrôleur des fermes chef à la régie des domaines du roi
Récompenses civiles Ordre national de la Légion d'honneur

La famille Caroillon est originaire du village de Perrogney (Haute-marne). De condition modeste et rurale au début du XVIIe siècle, elle appartint au XVIIIe siècle à la haute bourgeoise parisienne. Elle donna deux branches dites Caroillon des Tillières (éteinte en 1853) et Caroillon de Vandeul (éteinte en 1911) qui firent fortune dans le commerce et la finance.

L'un de ses membres, Abel-François Caroillon de Vandeul, épousa en 1772 Marie-Angélique Diderot, fille de Denis Diderot.

Histoire

La famille Caroillon est originaire du village de Perrogney en Haute-Marne où elle est de condition modeste du XVIIe siècle[1]. Au début du XVIIe siècle, Jean Caroillon exerce la profession de simple laboureur[1],[N. 1]

Son fils, Denis Caroillon, né en 1667, devint marchand et épousa Catherine Mathey dont il eut huit enfants. C'est de ce mariage que date l'ascension sociale de la famille Caroillon[1]. Deux de ses fils, Toussaint et Nicolas prospérèrent[1].

Toussaint Caroillon établit à Langres un commerce de vin. Il se maria deux fois et eut une nombreuse postérité[1].

Nicolas Caroillon, son frère, épousa vers 1740 Simone Lassalette, fille d'un entreposeur de tabac à Langres et succéda à son beau-père dans son office d'entreposeur de tabac et y ajouta un commerce d'huiles, un activité de marchand de bois, de banquier et d'amodiateur des biens de la Congrégation de Notre-Dame des Nonnains de Troyes[1]. Il laissa trois fils, François-Nicolas Caroillon de Vandeul, Claude Caroillon des Tillières et Abel-Pierre Caroillon de Melville (né en 1753) qui acquit en 1759 une charge anoblissante de secrétaire du roi et ne paraît pas avoir laissé de postérité[1].

Ses deux fils aînés furent les auteurs de deux rameaux dits Caroillon de Vendeul et Caroillon des Tillières[1].

Branche Caroillon des Tillières

Claude Caroillon des Tillières, intéressé dans les affaires du roi, fut un des plus riches financiers de son temps. Il fut pourvu le 23 avril 1786 de la charge anoblissante de secrétaire du roi et obtint de d'Hozier en 1789 le règlement de ses armoiries De son mariage avec Melle Magallon du Mirail, il eut une fille, héritière de biens considérables, qui épousa en 1817 le marquis d'Osmond[3].

Cette branche s'est éteinte en 1853 avec Aimée Caroillon des Tillières (née en 1797) mariée en 1817 avec Rainulphe d'Osmond.

Branche Caroillon de Vandeul

Abel François Nicolas Caroillon de Vandeul, intéressé dans les affaires du roi, fut pourvu de la charge anoblissante de trésorier de France et épousa en 1772 Marie-Angélique Diderot, fille de Denis Diderot.

Madame Caroillon de Vendeul (Marie-Angélique Diderot), qui rassembla à la mort de son père les manuscrits de celui-ci, critiqua les éditions de l'œuvre de Diderot qui ont commencé à paraître quelques années après sa mort. On a pu penser qu'elle s'opposait à ce que ses œuvres soient publiées, nais il semble qu'elle eut préféré être consultée avant leur publication. Elle ne collabora pas avec Jacques-André Naigeon pour la première édition posthume des œuvres de son père, car la famille Caroillon ne partageait pas le zèle révolutionnaire et les sentiments antireligieux de Naigeon. Des éléments semble démontrer qu'elle avait le désir de préparer sa propre édition des œuvres de son père. On lui a reproché d'avoir fait, dans une démarche de puritanisme et des sentiments réactionnaires, des changements et des suppressions dans l'œuvre manuscrite de Diderot sur des passages « lestes » et des opinions « avancées »[4].

Leur fils, Denis-Simon Caroillon de Vandeul (1775-1850), fut député de la Haute-Marne, ministre plénipotentiaire et pair de France de 1839 à 1848. De son mariage en 1811 avec Eugénie-Romaine Cardon, il eut une fille, marié en 1834 au baron Levavasseur, et deux fils. L'aîné, Eugène Caroillon de Vandeul († 1870) marié à Marie Charlotte Holtermann, puis en 1865 à Clémence Isaure Maximilienne Cardon, fut député de la Haute-Marne en 1849[3].

Cette branche s'est éteinte en 1911 avec Charles Denis Albert Caroillon de Vandeul (né en 1837), industriel, maire d'Orquevaux de 1884 à 1911, mort sans alliance dernier de sa famille.

la famille Caroillon appartint au XVIIIe à la haute bourgeoisie parisienne[3].

Sans qu'un lien soit formellement établi, établi, Pierre-Marie Dioudonnat indique dans Le Simili-nobiliaire de France (2002) une famille Caroillon de Villecourt « vieille famille de la Réunion, originaire de Champagne » issue de François-Denis Caroillon de Villecourt, né vers 1728 à Langres et qui s'établit à Bourbon vers 1768. Il était le fils de Toussaint Caroillon de Villecourt et de Marie Girard[5].

Armes Levacher d’Urclé et Caroillon de Vandeul

Armes

  • En 1786, Claude Caroillon des Tillières obtint de d'Hozier un règlement d'armoiries qui lui concédait les armes De sinople à un lion d'argent porté sur un carreau de même, la tête contournée ; au chef cousu d'azur chargé de trois poissons d'or[3].

Généalogie simplifiée

Selon Louis Marcel (Le frère de Diderot)[1] et Gustave Chaix d'Est-Ange[3], on peut établir la filiation suivante

  • Jean Caroillon (1630-1703), laboureur à Perrogeny.
    • Denis Caroillon (1666-1721), laboureur puis marchand à Perrogney, marié en 1690 avec Catherine Mathey.
      • Nicolas Caroillon (1708-1766), entreposeur des tabacs à Langres, marié en 1736 à Simone Lasalette, fille de Pierre Lasalette, mégissier puis entreposeur des tabacs à Langres et contrôleur des fermes, seigneur engagiste de Montigny-le-Roi, mégissier, puis entreposeur des tabacs à Langres, puis contrôleur des fermes dont quatre fils.

Personnalités

Notes et références

Notes

  1. Une brève note conservée dans le fonds Vandeul dit cette famille issue d'un soldat espagnol : « Don Diégue Carillo d'Aonnas, capitaine à la suite du duc d'Albe, venu d'Italie dans les Pays-Bas en 1565 ou 1566 et qui eut à Champlitte, en Franche-Comté, un fils qu'il y laisse après sa mort survenue en 1574 »[2].

Références

  1. a b c d e f g h et i Louis Marcel, Le frère de Diderot, Champion, (lire en ligne), p. 203-208.
  2. Jean Massiet Du Biest, M. de Vendeul : gendre de Diderot, capitaine d'industrie, 1746-1813, (lire en ligne)
  3. a b c d et e Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. VIII, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), p. 297.
  4. Herbert Dieckmann, Inventaire du fonds Vandeul et inédits de Diderot, Librairie Droz, 1951, pages XVIII à XXXVI.
  5. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-nobiliaire français, Sedopols, 2002, page 126.
  6. « Portrait d'homme », sur Musée du Louvre (consulté le ).
  7. Collections du Musée du Louvre
  8. Joseph Drouet, compte-rendu de Chanoine Marcel, Le frère de Diderot, dans : Revue d'histoire de l'Église de France, 1914, n° 26, p. 210-214

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes