Faisan argentéLophura nycthemera Lophura nycthemera
Faisan argenté
Le Faisan argenté (Lophura nycthemera) est une espèce d'oiseaux de la famille des Phasianidae Il existe 15 sous-espèces réparties dans tout le sud-est asiatique[1]. DescriptionCet oiseau mesure de 70 à 125 cm et pèse de 1 à 2 kg. Il peut vivre jusqu'à 10 ans. Le mâle a une tête rouge et un plumage blanc, gris et noir dès 2 ans. La femelle, légèrement plus petite que le mâle, a une tête rouge et un plumage marron.
AlimentationLe faisan argenté est omnivore. Son régime comporte une large gamme de végétaux: bourgeons, boutons floraux, fleurs, jeunes feuilles, pousses, herbes, bulbes, tubercules, baies, fruits et graines... Les matières d'origine animale sont également courant dans son alimentation : insectes, vers de terre, limaces, lézards et autres petits reptiles. En hiver sa consommation est plus nettement axée sur les racines, bulbes, rhizomes et tubercules. Comportement non socialLa recherche de nourriture a lieu tôt le matin et tard le soir. Le soir, de petits groupes regagnent les dortoirs et juchent ensemble dans les arbres, à cinq ou six mètres de haut, pour y passer la nuit. Comportement socialL’espèce est polygame et territoriale, chaque mâle revendiquant un territoire par l’émission de cris sonores et de battements d’ailes puissants. Les coqs se livrent à des combats acharnés pour défendre leur territoire et accaparer de deux à cinq femelles afin de constituer un harem. Le mâle s’accouple avec chaque femelle, chacune assumant seule les tâches de l’incubation et de l’élevage des jeunes. NidificationMalgré une relative abondance de l’espèce dans la nature, les données émanent surtout d’observations en captivité. Quelques observations en milieu naturel montrent que les nids sont souvent situés au pied des arbres ou dans une simple cavité du sol recouverte de feuilles. La femelle pond de 6 à 15 œufs. DistributionCentre et sud de la Chine, Hainan, Birmanie, Viêt Nam, Laos, Cambodge et Thaïlande. HabitatLe faisan argenté habite surtout les versants enherbés et buissonneux parsemés de pitons rocheux en lisière de forêt. Il pénètre aussi dans les clairières et les bois clairs mais évite généralement la forêt dense. Il se trouve aussi dans les prairies, les massifs de bambous et les forêts tropicales de montagne à feuilles caduques situées entre 600 et 2000 mètres d'altitude. Sous-espèces
Sybile Moulin, dans sa thèse (2003), a étudié la validité de ces sous-espèces par des études morphologiques, génétiques et biogéographiques. D’après les analyses morphologiques, elle distingue trois groupes : celui du nord, nycthemera et fokiensis ; celui du sud, lewisi, annamensis, engelbachi et beli ; un groupe intermédiaire constitué de rufipes, jonesi, occidentalis, ripponi et beaulieui. Elle ne se prononce pas sur omeiensis et rongjiangensis faute d’échantillons. L’analyse moléculaire ne fait ressortir que deux clades : l’un situé à l’est du fleuve rouge (nycthemera, fokiensis, berliozi et whiteheadi), l’autre situé à l’ouest (rufipes, jonesi, occidentalis, ripponi, beaulieui, lewisi, annamensis et engelbachi). Les autres formes n’ont pas été analysées faute d’échantillons utilisables. Finalement, elle ne conserve que les sous-espèces nycthemera (incluant nycthemera et fokiensis) ; rufipes (regroupant rufipes, jonesi, ripponi, beaulieui, occidentalis) ; annamensis (incluant annamensis et engelbachi) ; et whiteheadi. Elle garde également beli, rongjiangensis et omeiensis, au bénéfice du doute, faute d’échantillons suffisants. Statut, conservationL’espèce est considérée comme globalement non menacée et même commune ou très commune et stable en Chine mais plusieurs sous-espèces notamment au Viêt Nam, en Thaïlande et au Cambodge sont plus ou moins menacées. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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