FaenaDans le monde de la tauromachie, la faena (le travail) ou faena de muleta est le troisième acte (tercio) d'une corrida, dans la préparation de l'estocade. Le trasteo est un synonyme de faena. PrésentationLa faena est le travail à pied du matador à l'aide de la muleta, leurre en tissu rouge, et d'une épée. La faena prépare le taureau à la mort (estocade). Théoriquement ce terme peut s'appliquer en dehors de l'arène à toute opération effectuée sur le taureau[1], et dans l'arène, à toute brega, c'est-à-dire à l'ensemble des actions sur le taureau et des diverses suertes, tout au long de la corrida[2]. En pratique, la faena désigne seulement le travail de muleta au troisième tercio, partie de la lidia qui n'a pas cessé de prendre de l'importance dans la tauromachie moderne[1]. À l’origine, les hommes à pied n'étaient que des auxiliaires des varilargueros (porteurs de longues lances, ancêtres des picadors)[3], et c'était le tercio de piques qui avait la plus grande importance[4]. La faena de muleta se limitait à quatre ou cinq passes de réglage destinées à mettre en place le taureau[1] ; aujourd’hui, le matador qui en ferait si peu déclencherait une énorme bronca. Tout comme celles de cape, les passes de muleta sont innombrables. Les principales sont les suivantes :
Il existe aussi une faena de campo, qui résume toutes les opérations effectuées avec les taureaux dans un élevage : ferrata, tienta, encierro[5]. Préparation à l'estocadeIl existe plusieurs types de faenas selon le choix du matador et l'adversaire à vaincre. La faena de aliño est celle dans laquelle le matador s'implique uniquement dans la préparation à l'estocade, sans intention artistique. La faena de aseo est une suite d’adornos (ou passes artistiques telles que celles décrites ci-dessus). La faena corte y por derecho est un travail rapide et efficace[4]. Selon Claude Popelin et Yves Harté, la faena ne peut jamais être conçue à l'avance (« prefabricada »)[6]. À un journaliste qui lui demandait s'il pouvait arrêter dans sa tête la faena qu'il ferait, Ángel Teruel répondit : « Je vous avouerai qu'à mes débuts, je rêvais toujours de réaliser des passes extraordinaires qui surprendraient le public, et que les taureaux ne m'ont jamais laissé en placer une seule[6]. » La faena s'arrête quand le taureau cesse de passer, et le matador doit savoir la limiter pour laisser à l'animal le dernier élan pour l'estocade. Lorsque la faena est totalement réussie, on parle de faena cumbre (faena au sommet)[1]. Bibliographie
Notes et références
Voir aussi
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