Félix Optat MiletFélix Optat Milet
Félix Optat Milet, dit Optat Milet, est un céramiste français né le à Martincamp (commune de Bully) et mort le à Sèvres[1]. Il est fréquemment identifié par erreur sous le nom de « Millet ». BiographieFélix Optat Milet est fils et petit-fils de potiers d'un village qui, en 1820, comptait 32 fabriques de grès utilitaires, poteries vernissées cuites au grand four. Le musée du château de Dieppe, fondée par Ambroise Milet, le frère d'Optat, conserve une collection de ces poteries. Il commence à apprendre le métier de potier à Bully. Il entre comme modeleur à la Manufacture de Sèvres en 1862. Son frère Ambroise Millet y opère déjà en tant que directeur des fours et des pâtes. Il devient ensuite décorateur. Il travaillera à la Manufacture jusqu'en 1879. Il demande en 1866 l'autorisation à la mairie de Sèvres de construire un four au 6, rue Troyon, adresse proche de la Manufacture. Il débute ainsi une entreprise indépendante qui se prolongera jusqu'en 1971, dirigée successivement par son fils Paul de 1890 à 1931, et son petit-fils Henri de 1931 à 1971. À la Manufacture de SèvresOptat Milet participe aux travaux pour retrouver la formule du rouge de cuivre inventée par les Chinois. De nombreuses notes du laboratoire de la Manufacture et de courriers[réf. nécessaire] font état des difficultés sur les dosages et la manière de conduire le four. Une fournée ratée permet par hasard de retrouver la méthode des émaux cristallins connue des Chinois (un excès de cuivre s'étant sublimé dans le four pour se redéposer ensuite sous forme de cristaux)[2]. La Maison MiletTout commence en 1866 par la construction d'un four qui permettra la cuisson de faïences et de grès. Cet atelier se transformera progressivement en usine avec des tourneurs, des décorateurs, des commerciaux (certains Milet sont signés Delvaux ou Ovington, nom d'une boutique de new-yorkaise). Rapidement, le nombre d'œuvres produites est important : plus de mille pièces chaque année durant 25 ans. Les pièces sont pour l'essentiel moulées. Beaucoup d'œuvres non signées Milet sont sorties de ces moules : plats de Théodore Deck ou de Clément Massier par exemple, avant qu'ils ne s'installent à leur compte. Il dispose à cet emplacement d'un magasin pour vendre sa production sur place. Une grande paire de vase d'un mètre trente de hauteur remporte une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1889. Le premier vase représente une scène avec des biches et le second une scène avec des sangliers. L'œuvre d'Optat MiletIl est vraisemblable que les œuvres communes, signées « OMC » ou « Sèvres - Vallauris », d'Optat Milet et de Clément Massier atteignent un nombre supérieur à un millier. Au départ, les recherches sur les émaux de la Manufacture de Sèvres ont ouvert des horizons aux artistes. Auparavant, le nombre de couleurs était limité (cinq couleurs fondamentales pour les céramiques Imari du Japon) et les glaçures n'avaient pas cette nouvelle profondeur. La nouvelle chimie et une meilleure maîtrise du refroidissement des fours révolutionnent l'art de faire. Toutes les couleurs sont possibles. L'émailleur possède désormais toute la palette du peintre. Beaucoup d'œuvres d'Optat Milet évoquent Paul Cézanne. Des scènes champêtres où les oiseaux, les animaux sauvages et domestiques sont représentés dans leur plus grande simplicité. Beaucoup d'exécution sont empreintes d'humour : une mésange expliquant à son collègue le danger d'un piège à oiseau, un poussin perdu en mer dans sa barque. De ses études avec Émile Belet naissent des vases poulpes ou cactus, des formes géométriques. Les manufactures d'Europe centrale développeront beaucoup ce type de figures. Des moules d'œuvres de Théodore Deck, des aquarelles de décorateurs préparant leur émaillage et bien d'autres travaux ont été vus dans l'usine Milet[réf. nécessaire]. Dès 1875, Optat produit comme Almaric Walter des pièces à fond d'or avec des nénuphars, jonquilles, jacinthes, et tout un catalogue de fleurs. CollaborateursDécorateurs
Céramistes
La boutique Delvaux au 18, rue royale à ParisCette boutique, fondée dans les années 1880 avec Clément Massier, est destinée à vendre des objets d'art utilitaires : verres décorés, faïences, services de table. Les provenances peuvent être très diverses. Haviland de Limoges est probablement le principal fournisseur. Les verreries de Clichy, la fabrique de Choisy-le-Roi, les établissements de Fontainebleau ou de Montigny font aussi partie du catalogue. Cette boutique sera en activité jusqu'aux années 1970. Les articles de cette boutique se sont bien exportés aux États-Unis avec des plats de fantaisie représentant les monuments de la ville de Paris. Les marquesElles sont innombrables surtout au regard du nombre de coopérations entre artistes. Il n'est pas rare de voir trois signatures sur la même œuvre.
Œuvres dans les collections publiquesNotes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
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